Abidjan (Côte d’Ivoire) - Au Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir), la bataille pour le contrôle du parti depuis la constitution du ‘’gouvernement Affi’’ le 4 juillet 2014, après sa mise en liberté provisoire jusqu’à l’invalidation de la candidature de Laurent Gbagbo par la justice ivoirienne, a plongé ce parti dans un bicéphalisme avec pour épicentre, l’ancien chef de l’Etat ivoirien en attente d’un jugement à la Cour pénale internationale (CPI).
On ne peut pas dire comme le policier-chanteur ivoirien JC Pluriel que ‘’2014 était l’année de mon année’’ au FPI. Tant l’année qui s’achève dans quelques petites heures a été émaillée de convulsions au sein du parti fondé par l’ex-président ivoirien poursuivi pour ‘’crimes contre l’humanité’’ par la CPI.
Certains diront, à tort ou à raison, que la situation qui prévaut au FPI est inhérente à tout parti politique qui perd le pouvoir d’Etat. En citant en exemple l’Union pour la Majorité populaire (UMP) en France qui fut traversée par plusieurs courants après la chute en mai 2012 de Nicolas Sarkozy, son inspirateur, qui du reste, a repris les rênes du parti.
Cependant, tout porte à croire qu’au FPI, le culte de la personnalité a la peau ‘’dure’’. Et le retour aux affaires du parti par son fondateur quoique dans les liens de la détention à des milliers de kilomètres d’Abidjan a plus que fragilisé un parti qui devrait reconstruire son ‘’unité’’ pour rebondir après les douloureux tristes événements notamment, l’arrestation de la quasi-totalité de l’ex-direction du parti et le départ en exil de cadres et militants anonymes après avril 2011.
Le remaniement du secrétariat général, le 4 juillet par Affi N’guessan sorti de prison (provisoirement) et ayant repris la direction du parti assurée par le Pr Miaka Oureto, à son absence, déclenche une levée de boucliers contre M. Affi à qui ses détracteurs reprochent ‘’l’impasse’’ qu’il a faite de la libération de Laurent Gbagbo dans la composition de son ‘’ gouvernement’’ de 128 membres en ne pourvoyant pas le poste en charge des ‘’actions pour la libération’’ de l’ex-président ivoirien.
Entre autres griefs, il est reproché à Affi N’guessan que des quinze vice-présidents, seule la deuxième vice-présidente qui se trouve être Mme Simone Ehivet Gbagbo, est sans portefeuille. En plus le débarquement de Laurent Akoun de son poste de secrétaire général et porte-parole du parti pour un incongru poste de 7è Vice-président chargé de la vie du parti, est perçu comme une mise au garage de celui qui aura donner du fil à retordre au régime sous le mandat intérimaire de Miaka Oureto.
Dès lors, deux blocs se forment au parti à la rose. L’un regroupé autour du président Affi N’guessan et l’autre, en majorité, ‘’les frustrés’’ de sa nouvelle équipe dirigeante pléthorique, composée en majorité des dirigeants intérimaires. Le triumvirat des faucons dont le gardien du temple Abou Drahamane Sangaré, Laurent Akoun…brille par son absence à la première réunion du secrétariat général ‘’new-look’’ du FPI. Un ressort est cassé.
Même le comité de Médiation mis en place et conduit par l’ex- gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Henri Dacoury-Tabley a peiné pour ‘’recoller’’ les morceaux tant la fracture était profonde. N’empêche, après deux mois d’ âpres négociations, la Médiation sauve les ‘’apparences’’ par une rencontre-réconciliation au siège de la Fondation Memel-Fotê, en exigeant en sus la tenue du 4è congrès ordinaire avant la fin de l’année.
Cette instance initialement prévue pour les 11, 12,13 et 14 décembre est reportée sur une décision de la justice ivoirienne saisie par Affi N’guessan, candidat à sa propre succession à la présidence du parti qui conteste la validité de la candidature de Laurent Gbagbo par le Comité de contrôle du FPI.
La fracture est désormais béante. M. Affi est accusé d’avoir un ‘’agenda secret’’ qui relègue au second plan le combat que constitue la libération de Laurent Gbagbo. Les partisans du président du FPI brandissent ‘’la matrice d’actions ‘’ de la direction intérimaire qui avait fait de cette libération sa 35è priorité.
Lorsque la justice ivoirienne délibère le lundi 29 décembre pour rejeter la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du FPI pour ‘’n’avoir pas produit une lettre manuscrite’’ de demande de candidature, le Comité de contrôle, ainsi débouté, voit, désormais en Affi ‘’le parricide ‘’ parfait. Avec cet organe, beaucoup de militants qui croyaient en une reprise en mains du FPI par son fondateur, se sentent désabusés.
La guerre est plus qu’ouverte entre le camp Affi, désormais candidat unique pour la présidence du parti et le camp favorable à Laurent Gbagbo déterminé à mener la vie ‘’dure’’ au président Affi désormais, déclaré persona non grata dans plusieurs fédérations du FPI selon Laurent Akoun. La coalition des exilés réclame son départ du FPI.
La partie s’annonce difficile mais pas insurmontable pour Affi N’guessan qui dans son adresse de Nouvel an, paru, ce mercredi, dans la presse à ‘’ l’unité’’ du parti.
‘’Mon vœu le plus cher est de voir la famille du Front Populaire Ivoirien à nouveau unie et mobilisée’’ pour les combats futurs dont la libération de Laurent Gbagbo et la reconquête du pouvoir d’Etat.
HS/ls
On ne peut pas dire comme le policier-chanteur ivoirien JC Pluriel que ‘’2014 était l’année de mon année’’ au FPI. Tant l’année qui s’achève dans quelques petites heures a été émaillée de convulsions au sein du parti fondé par l’ex-président ivoirien poursuivi pour ‘’crimes contre l’humanité’’ par la CPI.
Certains diront, à tort ou à raison, que la situation qui prévaut au FPI est inhérente à tout parti politique qui perd le pouvoir d’Etat. En citant en exemple l’Union pour la Majorité populaire (UMP) en France qui fut traversée par plusieurs courants après la chute en mai 2012 de Nicolas Sarkozy, son inspirateur, qui du reste, a repris les rênes du parti.
Cependant, tout porte à croire qu’au FPI, le culte de la personnalité a la peau ‘’dure’’. Et le retour aux affaires du parti par son fondateur quoique dans les liens de la détention à des milliers de kilomètres d’Abidjan a plus que fragilisé un parti qui devrait reconstruire son ‘’unité’’ pour rebondir après les douloureux tristes événements notamment, l’arrestation de la quasi-totalité de l’ex-direction du parti et le départ en exil de cadres et militants anonymes après avril 2011.
Le remaniement du secrétariat général, le 4 juillet par Affi N’guessan sorti de prison (provisoirement) et ayant repris la direction du parti assurée par le Pr Miaka Oureto, à son absence, déclenche une levée de boucliers contre M. Affi à qui ses détracteurs reprochent ‘’l’impasse’’ qu’il a faite de la libération de Laurent Gbagbo dans la composition de son ‘’ gouvernement’’ de 128 membres en ne pourvoyant pas le poste en charge des ‘’actions pour la libération’’ de l’ex-président ivoirien.
Entre autres griefs, il est reproché à Affi N’guessan que des quinze vice-présidents, seule la deuxième vice-présidente qui se trouve être Mme Simone Ehivet Gbagbo, est sans portefeuille. En plus le débarquement de Laurent Akoun de son poste de secrétaire général et porte-parole du parti pour un incongru poste de 7è Vice-président chargé de la vie du parti, est perçu comme une mise au garage de celui qui aura donner du fil à retordre au régime sous le mandat intérimaire de Miaka Oureto.
Dès lors, deux blocs se forment au parti à la rose. L’un regroupé autour du président Affi N’guessan et l’autre, en majorité, ‘’les frustrés’’ de sa nouvelle équipe dirigeante pléthorique, composée en majorité des dirigeants intérimaires. Le triumvirat des faucons dont le gardien du temple Abou Drahamane Sangaré, Laurent Akoun…brille par son absence à la première réunion du secrétariat général ‘’new-look’’ du FPI. Un ressort est cassé.
Même le comité de Médiation mis en place et conduit par l’ex- gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Henri Dacoury-Tabley a peiné pour ‘’recoller’’ les morceaux tant la fracture était profonde. N’empêche, après deux mois d’ âpres négociations, la Médiation sauve les ‘’apparences’’ par une rencontre-réconciliation au siège de la Fondation Memel-Fotê, en exigeant en sus la tenue du 4è congrès ordinaire avant la fin de l’année.
Cette instance initialement prévue pour les 11, 12,13 et 14 décembre est reportée sur une décision de la justice ivoirienne saisie par Affi N’guessan, candidat à sa propre succession à la présidence du parti qui conteste la validité de la candidature de Laurent Gbagbo par le Comité de contrôle du FPI.
La fracture est désormais béante. M. Affi est accusé d’avoir un ‘’agenda secret’’ qui relègue au second plan le combat que constitue la libération de Laurent Gbagbo. Les partisans du président du FPI brandissent ‘’la matrice d’actions ‘’ de la direction intérimaire qui avait fait de cette libération sa 35è priorité.
Lorsque la justice ivoirienne délibère le lundi 29 décembre pour rejeter la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du FPI pour ‘’n’avoir pas produit une lettre manuscrite’’ de demande de candidature, le Comité de contrôle, ainsi débouté, voit, désormais en Affi ‘’le parricide ‘’ parfait. Avec cet organe, beaucoup de militants qui croyaient en une reprise en mains du FPI par son fondateur, se sentent désabusés.
La guerre est plus qu’ouverte entre le camp Affi, désormais candidat unique pour la présidence du parti et le camp favorable à Laurent Gbagbo déterminé à mener la vie ‘’dure’’ au président Affi désormais, déclaré persona non grata dans plusieurs fédérations du FPI selon Laurent Akoun. La coalition des exilés réclame son départ du FPI.
La partie s’annonce difficile mais pas insurmontable pour Affi N’guessan qui dans son adresse de Nouvel an, paru, ce mercredi, dans la presse à ‘’ l’unité’’ du parti.
‘’Mon vœu le plus cher est de voir la famille du Front Populaire Ivoirien à nouveau unie et mobilisée’’ pour les combats futurs dont la libération de Laurent Gbagbo et la reconquête du pouvoir d’Etat.
HS/ls