Abidjan - La nuit de mercredi à jeudi, nuit de la Saint-Sylvestre marquant la fin de l’année 2014 et le début de 2015, a été célébrée dans la ferveur et la prière à Abidjan, a constaté l’AIP dans plusieurs quartiers de la capitale économique ivoirienne.
De Yopougon au Plateau, en passant par Adjamé, Attécoubé, les populations étaient en fête sous le regard vigilant des forces de l’ordre déployées pour la circonstance dans tous les coins d’Abidjan. Ce qui a permis l’inobservance d’incidents majeurs durant cette nuit.
A 23h40, l’afflux de personnes sur la principale voie qui mène du carrefour Oasis à Yopougon Ananeraie, jusqu’au carrefour zone à Port-Bouet 2, présage déjà d’une nuit mouvementée que les abidjanais semblent décidés à vivre pleinement.
A l’église méthodiste protestante CMA, les fidèles s’activent à préparer la messe de minuit. Au carrefour CHU, les appels incessants des apprentis de Gbakas, invitant les passagers à monter pour Adjamé, mêlés aux innombrables sonorités distillées à gamme haute ainsi que l’embouteillage monstre, créé plus par indiscipline, qui s’étend jusqu’au carrefour zone, ont fini par convaincre sur la qualité de la nuit.
Sur l’autoroute du nord, les lumières des lampadaires jaunies par le reflet du vent sec et frais, l’harmattan, en provenance du nord du pays et la densité de la circulation sur cette voie d’ordinaire presque déserte à cette heure jusqu’à Abobo, confortaient davantage sur la volonté des abidjanais de fêter en cette fin d’année 2014.
Abobo, 23 h 57. Dès le rond-point Anador, la commune donne l’allure d’une cité des merveilles, avec un décor fait de jeux de lumières. Autour des formes d’animaux dessinées par la magie de l’éclairage, se dresse une foule de badauds mêlés. " C’est magnifiques, ce que la mairie vient de faire, moi je suis venu de PK18 pour voir ça. On dort pas cette nuit", a déclaré, tout excité, un garçon, Moussa Koné, âgé d’environ une quinzaine d’années.
L’ambiance sur la voie centrale d’Anador au rond-point central, en face de la mairie, transformé en marché de nuit et maquis à ciel ouvert grouille de monde et donne l’impression qu’il fait encore jour.
A 00h au moment, où un concert de klaxons, de pétards, de cris et envahissent Abidjan pour annoncer le début de 2015, le sergent Coulibaly Abdoulaye, chef de poste à l’entrée du camp commando d’Abobo indique, entre deux vœux, que la situation sécuritaire à leur niveau est calme. " Le commandant Jah Gao (Gaoussou Koné) est sur le terrain avec toute la hiérarchie militaire. C’est tout ce que je peux vous dire. Je suis astreint à la réserve", confie-t-il, l’air serein.
A l’avenue CASA en passant par l’a cité universitaire, les bistrots et maquis sont bondés de monde jusqu’à la Maternité Houphouët Boigny, où aux environs de 0h15, la sage-femme de service, Mme Ehoussou épse Kouassi, s’apprête à enregistrer la première naissance du nouvel an. " A 22 h, nous avons enregistré deux naissances et actuellement une dame est en travail", précise Mme Ehoussou, assisté d’une fille de salle.
Dehors, assis sur un banc à l’entrée de la maternité avec deux de ses collègues, l’ambulancier Soumahoro Kaladji qui a servi de guide jusqu’au bureau du Dr Joel Opeté aux urgences affirme n’avoir pas encore été sollicité cette nuit pour transporter un malade. " Le service se déroule normalement. Nous n’avons pas pour le moment de cas grave de maladie. Je venais juste de recevoir ce patient qui est couché-là quand vous étiez entrés", explique pour sa part Dr Opété.
Au commissariat du 15ème arrondissement, on voit très peu de policiers. " Il n’y a personne ici, tous les responsables sont sur le terrain. Vous voyez les bureaux sont fermés", indique un officier à l’étage du duplex abritant ce service. Impossible d’arracher plus de mots. Devoir de réserve oblige ! "Attendez les chefs. Ils sont sur le terrain", coupe-t-il, tandis que six militaires montent la garde aux abords du commissariat.
Au 14ème arrondissement, le lieutenant Koffi, chef de poste et quatre agents expriment leur joie d’être visités par des journalistes. " Vous au moins vous pensez à nous. Meilleurs vœux à vous", lancent-ils en chœur.
A 1h 30, l’ambiance qui règne dans et autour des maquis et bars jouxtant l’agence de la compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) jusqu’au carrefour bandjidrome, non loin du zoo, fait penser à l’ex-rue princesse de Yopougon. Grillades, musique où des jeunes fêtards, bouteilles de bière alcool à la main se tordant les uns en face des autres, ou assis autour des tables, obstruent presque la voie principale. C’est l’ambiance qui prévaut au maquis Dokoui VIP, comme d’ailleurs tous autres lieux de réjouissance.
Du Dokoui à Adjamé 220 logements, en passant par la gare nord, les abidjanais sont encore dans la rue. Les chauffeurs de Gbakas et les apprentis continuent dans des bruits de klaxon leur travail. "Abobo, abobo", s’égosie le jeune apprenti chauffeur Issiaka Bamba au niveau de l’ex-cinéma Liberté, en quête de clients. "C’est notre traite, si on dort pour nous va sortir comment", s’interroge-t-il.
La commune d’Attécoubé, à 2h20, ne présentait pas cette ambiance carnavalesque des autres commines, mais l’allure des noctambules et de fidèles revenant des églises après la messe, traduit une soirée mouvementée.
Du premier pont à l’entrée de Yopougon, jusqu’au carrefour des sapeurs- pompiers militaires au Toit rouge, la circulation est toujours dense à 2h35. L’ex-rue princesse, bien qu’ayant perdu de son lustre d’antan, donne une ambiance à la hauteur des espérances des fêtards de la commune. Entre deux gorgées de bière, Assoi Assamoi Germain, cadre de banque lance : "bonne année 2015 à tout le monde".
En face du 16ème arrondissement de police de Yopougon, une barrière a été érigé par les forces de l’ordre qui obligent les usagers à ralentir sur cette voie, le boulevard principal, qui conduit jusqu’à Siporex. Là, l’ambiance est perceptible malgré une diminution du nombre de véhicules dans la circulation.
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Il est 2h55, quand des fidèles, probablement les derniers, sortent de l’église Saint André. L’embouteillage à cet endroit indique bien que les habitants de la "cité de la joie" ont bien fêté la Saint-Sylvestre.
Pendant que le muezzin de la mosquée Kouroussimougo lance le premier appel à la prière du Fajr (aube) aux environs de 3h15 du matin, "chez la mère", un maquis au quartier Ananeraie, des fêtards qui ne veulent pas voir le jour arriver, s’accrochaient comme ils peuvent à des bouteilles vins. Les premières lueurs de 2015 sont imminentes.
(AIP)
Ik/tm
De Yopougon au Plateau, en passant par Adjamé, Attécoubé, les populations étaient en fête sous le regard vigilant des forces de l’ordre déployées pour la circonstance dans tous les coins d’Abidjan. Ce qui a permis l’inobservance d’incidents majeurs durant cette nuit.
A 23h40, l’afflux de personnes sur la principale voie qui mène du carrefour Oasis à Yopougon Ananeraie, jusqu’au carrefour zone à Port-Bouet 2, présage déjà d’une nuit mouvementée que les abidjanais semblent décidés à vivre pleinement.
A l’église méthodiste protestante CMA, les fidèles s’activent à préparer la messe de minuit. Au carrefour CHU, les appels incessants des apprentis de Gbakas, invitant les passagers à monter pour Adjamé, mêlés aux innombrables sonorités distillées à gamme haute ainsi que l’embouteillage monstre, créé plus par indiscipline, qui s’étend jusqu’au carrefour zone, ont fini par convaincre sur la qualité de la nuit.
Sur l’autoroute du nord, les lumières des lampadaires jaunies par le reflet du vent sec et frais, l’harmattan, en provenance du nord du pays et la densité de la circulation sur cette voie d’ordinaire presque déserte à cette heure jusqu’à Abobo, confortaient davantage sur la volonté des abidjanais de fêter en cette fin d’année 2014.
Abobo, 23 h 57. Dès le rond-point Anador, la commune donne l’allure d’une cité des merveilles, avec un décor fait de jeux de lumières. Autour des formes d’animaux dessinées par la magie de l’éclairage, se dresse une foule de badauds mêlés. " C’est magnifiques, ce que la mairie vient de faire, moi je suis venu de PK18 pour voir ça. On dort pas cette nuit", a déclaré, tout excité, un garçon, Moussa Koné, âgé d’environ une quinzaine d’années.
L’ambiance sur la voie centrale d’Anador au rond-point central, en face de la mairie, transformé en marché de nuit et maquis à ciel ouvert grouille de monde et donne l’impression qu’il fait encore jour.
A 00h au moment, où un concert de klaxons, de pétards, de cris et envahissent Abidjan pour annoncer le début de 2015, le sergent Coulibaly Abdoulaye, chef de poste à l’entrée du camp commando d’Abobo indique, entre deux vœux, que la situation sécuritaire à leur niveau est calme. " Le commandant Jah Gao (Gaoussou Koné) est sur le terrain avec toute la hiérarchie militaire. C’est tout ce que je peux vous dire. Je suis astreint à la réserve", confie-t-il, l’air serein.
A l’avenue CASA en passant par l’a cité universitaire, les bistrots et maquis sont bondés de monde jusqu’à la Maternité Houphouët Boigny, où aux environs de 0h15, la sage-femme de service, Mme Ehoussou épse Kouassi, s’apprête à enregistrer la première naissance du nouvel an. " A 22 h, nous avons enregistré deux naissances et actuellement une dame est en travail", précise Mme Ehoussou, assisté d’une fille de salle.
Dehors, assis sur un banc à l’entrée de la maternité avec deux de ses collègues, l’ambulancier Soumahoro Kaladji qui a servi de guide jusqu’au bureau du Dr Joel Opeté aux urgences affirme n’avoir pas encore été sollicité cette nuit pour transporter un malade. " Le service se déroule normalement. Nous n’avons pas pour le moment de cas grave de maladie. Je venais juste de recevoir ce patient qui est couché-là quand vous étiez entrés", explique pour sa part Dr Opété.
Au commissariat du 15ème arrondissement, on voit très peu de policiers. " Il n’y a personne ici, tous les responsables sont sur le terrain. Vous voyez les bureaux sont fermés", indique un officier à l’étage du duplex abritant ce service. Impossible d’arracher plus de mots. Devoir de réserve oblige ! "Attendez les chefs. Ils sont sur le terrain", coupe-t-il, tandis que six militaires montent la garde aux abords du commissariat.
Au 14ème arrondissement, le lieutenant Koffi, chef de poste et quatre agents expriment leur joie d’être visités par des journalistes. " Vous au moins vous pensez à nous. Meilleurs vœux à vous", lancent-ils en chœur.
A 1h 30, l’ambiance qui règne dans et autour des maquis et bars jouxtant l’agence de la compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) jusqu’au carrefour bandjidrome, non loin du zoo, fait penser à l’ex-rue princesse de Yopougon. Grillades, musique où des jeunes fêtards, bouteilles de bière alcool à la main se tordant les uns en face des autres, ou assis autour des tables, obstruent presque la voie principale. C’est l’ambiance qui prévaut au maquis Dokoui VIP, comme d’ailleurs tous autres lieux de réjouissance.
Du Dokoui à Adjamé 220 logements, en passant par la gare nord, les abidjanais sont encore dans la rue. Les chauffeurs de Gbakas et les apprentis continuent dans des bruits de klaxon leur travail. "Abobo, abobo", s’égosie le jeune apprenti chauffeur Issiaka Bamba au niveau de l’ex-cinéma Liberté, en quête de clients. "C’est notre traite, si on dort pour nous va sortir comment", s’interroge-t-il.
La commune d’Attécoubé, à 2h20, ne présentait pas cette ambiance carnavalesque des autres commines, mais l’allure des noctambules et de fidèles revenant des églises après la messe, traduit une soirée mouvementée.
Du premier pont à l’entrée de Yopougon, jusqu’au carrefour des sapeurs- pompiers militaires au Toit rouge, la circulation est toujours dense à 2h35. L’ex-rue princesse, bien qu’ayant perdu de son lustre d’antan, donne une ambiance à la hauteur des espérances des fêtards de la commune. Entre deux gorgées de bière, Assoi Assamoi Germain, cadre de banque lance : "bonne année 2015 à tout le monde".
En face du 16ème arrondissement de police de Yopougon, une barrière a été érigé par les forces de l’ordre qui obligent les usagers à ralentir sur cette voie, le boulevard principal, qui conduit jusqu’à Siporex. Là, l’ambiance est perceptible malgré une diminution du nombre de véhicules dans la circulation.
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Il est 2h55, quand des fidèles, probablement les derniers, sortent de l’église Saint André. L’embouteillage à cet endroit indique bien que les habitants de la "cité de la joie" ont bien fêté la Saint-Sylvestre.
Pendant que le muezzin de la mosquée Kouroussimougo lance le premier appel à la prière du Fajr (aube) aux environs de 3h15 du matin, "chez la mère", un maquis au quartier Ananeraie, des fêtards qui ne veulent pas voir le jour arriver, s’accrochaient comme ils peuvent à des bouteilles vins. Les premières lueurs de 2015 sont imminentes.
(AIP)
Ik/tm