Abidjan - La sonde européenne Rosetta a livré de nouvelles observations qui révèlent les caractéristiques inattendues de la comète Tchouri, selon les résultats de sept études publiées jeudi.
Les instruments de la sonde européenne Rosetta, dans laquelle voyageait le robot Philae, ont révélé les caractéristiques inattendues de ce corps céleste, selon ces études.
"Les résultats de ces premières analyses jettent les bases pour la suite de la mission", a ainsi jugé Matt Taylor, de l'Agence spatiale européenne (ESA).
De son vrai nom 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, la comète est large de 4 km et se trouve actuellement à 510 millions de kilomètres de la Terre. Comme toutes les comètes, Tchouri conserve les traces de la matière primitive du système solaire, témoignant des conditions de sa naissance il y a 4,5 milliards d'années.
Grâce à cette mission inédite, les scientifiques ont d'ores et déjà découvert une forme inhabituelle du noyau de la comète, qui est composé de deux lobes séparés par une sorte de cou dont l'origine reste inexpliquée.
Il est aussi noté une grande diversité de structures géologiques. Cette découverte étonnante montre que la surface de la comète, de composition assez homogène, présente une grande diversité de structures géologiques. Ces dernières résultent des phénomènes d'érosion dont, par exemple, des ondulations identiques à celles observées dans les dunes de sable sur Mars.
"Nous avons été surpris par la variété des structures géologiques", a confié Hans Nilsson, de l'Institut suédois de physique spatiale, un des co-auteurs d'une de ces études publiées dans la revue américaine Science.
Dix-neuf régions ont ainsi été repérées, raconte Libération, chacune baptisée d'un nom tiré de l'Egypte ancienne, comme Ma'at, Seth, Imhotep ou Anubis. Le fameux "cou" de Tchouri a été nommé Hapi, le nom du dieu du Nil en crue, précise le journaliste Sylvestre Huet sur son blog scientifique.
L’analyse montre aussi un noyau très poreux. "L'atmosphère de la comète, composée d'un mélange de poussière et de molécules de gaz, semble être inégalement distribuée autour du noyau", a précisé Hans Nilsson. Un détecteur de Rosetta, en orbite autour de la comète à environ 30 km, a déjà récolté une moisson de données sur les grains provenant du noyau comme leur taille et leur composition. Les chercheurs ont déterminé que ce noyau était très poreux.
Surtout, ils jugent surprenant que Tchouchi soit aussi active en étant autant éloignée du Soleil à ce stade de son orbite. Une activité qui se concentre dans la région du "cou" où de la glace d'eau a été détectée.
La qualité des mesures et des observations de Rosetta va encore s'améliorer quand la sonde va s'approcher, à la mi-février, à environ 6 km de la surface de Tchouri. Ce survol, à la plus basse altitude jamais tentée, permettra aux instruments "de prendre des images et d'effectuer un spectre de la surface avec une résolution sans précédent", a expliqué jeudi l'ESA.
(AIP)
cmas
Les instruments de la sonde européenne Rosetta, dans laquelle voyageait le robot Philae, ont révélé les caractéristiques inattendues de ce corps céleste, selon ces études.
"Les résultats de ces premières analyses jettent les bases pour la suite de la mission", a ainsi jugé Matt Taylor, de l'Agence spatiale européenne (ESA).
De son vrai nom 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, la comète est large de 4 km et se trouve actuellement à 510 millions de kilomètres de la Terre. Comme toutes les comètes, Tchouri conserve les traces de la matière primitive du système solaire, témoignant des conditions de sa naissance il y a 4,5 milliards d'années.
Grâce à cette mission inédite, les scientifiques ont d'ores et déjà découvert une forme inhabituelle du noyau de la comète, qui est composé de deux lobes séparés par une sorte de cou dont l'origine reste inexpliquée.
Il est aussi noté une grande diversité de structures géologiques. Cette découverte étonnante montre que la surface de la comète, de composition assez homogène, présente une grande diversité de structures géologiques. Ces dernières résultent des phénomènes d'érosion dont, par exemple, des ondulations identiques à celles observées dans les dunes de sable sur Mars.
"Nous avons été surpris par la variété des structures géologiques", a confié Hans Nilsson, de l'Institut suédois de physique spatiale, un des co-auteurs d'une de ces études publiées dans la revue américaine Science.
Dix-neuf régions ont ainsi été repérées, raconte Libération, chacune baptisée d'un nom tiré de l'Egypte ancienne, comme Ma'at, Seth, Imhotep ou Anubis. Le fameux "cou" de Tchouri a été nommé Hapi, le nom du dieu du Nil en crue, précise le journaliste Sylvestre Huet sur son blog scientifique.
L’analyse montre aussi un noyau très poreux. "L'atmosphère de la comète, composée d'un mélange de poussière et de molécules de gaz, semble être inégalement distribuée autour du noyau", a précisé Hans Nilsson. Un détecteur de Rosetta, en orbite autour de la comète à environ 30 km, a déjà récolté une moisson de données sur les grains provenant du noyau comme leur taille et leur composition. Les chercheurs ont déterminé que ce noyau était très poreux.
Surtout, ils jugent surprenant que Tchouchi soit aussi active en étant autant éloignée du Soleil à ce stade de son orbite. Une activité qui se concentre dans la région du "cou" où de la glace d'eau a été détectée.
La qualité des mesures et des observations de Rosetta va encore s'améliorer quand la sonde va s'approcher, à la mi-février, à environ 6 km de la surface de Tchouri. Ce survol, à la plus basse altitude jamais tentée, permettra aux instruments "de prendre des images et d'effectuer un spectre de la surface avec une résolution sans précédent", a expliqué jeudi l'ESA.
(AIP)
cmas