Abidjan - La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) appelle l’Union africaine (UA) à démontrer, à l’occasion de son 24ème Sommet ordinaire, son engagement à faire face aux enjeux du terrorisme et de l’insécurité en Afrique, au travers d’une coordination de l’action de ses États membres fondée sur le respect des droits humains, et d’un soutien aux mécanismes de justice pouvant contribuer à maintenir ou à rétablir la paix.
Pour le président de la FIDH, Karim Lahidji, «aucune région du continent africain n’est désormais épargnée par l’impact des nouvelles formes de conflictualités et par l’aggravation des menaces transnationales.
Face à ces défis sécuritaires multiformes, l’Union africaine devrait s’engager en faisant des droits humains et de la justice le socle de sa légitimité à combattre le terrorisme et l’insécurité. »
L’UA doit pour cela développer non seulement une stratégie continentale de lutte contre le terrorisme qui respecte les droits humains, mais également une stratégie cohérente de lutte contre l’impunité des auteurs de crimes internationaux.
Selon la FIDH, l’UA doit également soutenir les procédures judiciaires engagées au niveau national dans des pays encore fragiles. Pour de nombreux acteurs maliens, l’aboutissement de telles procédures constituera une garantie de non-répétition des atrocités commises dans ce pays, souligne la FIDH dans un communiqué de presse publié vendredi.
Pour Me. Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH et responsable du Groupe d’action judiciaire, « la création de cours hybrides semble essentielle au Soudan du Sud et en Centrafrique où les civils ont été victimes de crimes de masse, où aucune procédure judiciaire nationale effective n’a été engagée, où les structures étatiques manquent cruellement de capacités et où les populations ne font plus confiance à des institutions dont elles craignent qu’elles ne soient devenues trop partisanes.
La création de telles juridictions peut permettre le retour de la justice dans ces pays où la corrélation entre impunité et récurrence des conflits ne peut être plus évidente. »
La FIDH estime que les procédures judiciaires nationales ou la mise en place de cours hybrides ne doivent pas se substituer à l’action de la Cour pénale internationale (CPI) qui dispose des capacités et de l’expertise permettant de poursuivre et juger les plus hauts responsables de crimes internationaux.
D’après Me Drissa Traoré, vice-président de la FIDH, «les efforts entrepris par l’Union africaine pour enrayer les cycles de violence doivent aussi s’inscrire dans une coopération accrue avec la CPI.
(…) L’effet dissuasif de la CPI peut par ailleurs s’avérer indispensable dans des situations d’extrême urgence où la justice est dans une incapacité quasi-totale d’œuvrer ou pour répondre à la menace que représente des groupes terroristes tels que Boko Haram, Aqmi ou les Shebabs somaliens. »
(AIP)
cmas
Pour le président de la FIDH, Karim Lahidji, «aucune région du continent africain n’est désormais épargnée par l’impact des nouvelles formes de conflictualités et par l’aggravation des menaces transnationales.
Face à ces défis sécuritaires multiformes, l’Union africaine devrait s’engager en faisant des droits humains et de la justice le socle de sa légitimité à combattre le terrorisme et l’insécurité. »
L’UA doit pour cela développer non seulement une stratégie continentale de lutte contre le terrorisme qui respecte les droits humains, mais également une stratégie cohérente de lutte contre l’impunité des auteurs de crimes internationaux.
Selon la FIDH, l’UA doit également soutenir les procédures judiciaires engagées au niveau national dans des pays encore fragiles. Pour de nombreux acteurs maliens, l’aboutissement de telles procédures constituera une garantie de non-répétition des atrocités commises dans ce pays, souligne la FIDH dans un communiqué de presse publié vendredi.
Pour Me. Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH et responsable du Groupe d’action judiciaire, « la création de cours hybrides semble essentielle au Soudan du Sud et en Centrafrique où les civils ont été victimes de crimes de masse, où aucune procédure judiciaire nationale effective n’a été engagée, où les structures étatiques manquent cruellement de capacités et où les populations ne font plus confiance à des institutions dont elles craignent qu’elles ne soient devenues trop partisanes.
La création de telles juridictions peut permettre le retour de la justice dans ces pays où la corrélation entre impunité et récurrence des conflits ne peut être plus évidente. »
La FIDH estime que les procédures judiciaires nationales ou la mise en place de cours hybrides ne doivent pas se substituer à l’action de la Cour pénale internationale (CPI) qui dispose des capacités et de l’expertise permettant de poursuivre et juger les plus hauts responsables de crimes internationaux.
D’après Me Drissa Traoré, vice-président de la FIDH, «les efforts entrepris par l’Union africaine pour enrayer les cycles de violence doivent aussi s’inscrire dans une coopération accrue avec la CPI.
(…) L’effet dissuasif de la CPI peut par ailleurs s’avérer indispensable dans des situations d’extrême urgence où la justice est dans une incapacité quasi-totale d’œuvrer ou pour répondre à la menace que représente des groupes terroristes tels que Boko Haram, Aqmi ou les Shebabs somaliens. »
(AIP)
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