Mme Daté Adja Fodio, institutrice à l’école primaire publique de Kouassi N’Dawa, pourrait ne plus reprendre le chemin des classes. Au cours de l’audience correctionnelle qui s’est tenue hier, le juge Oulai Lucien, le président du tribunal, lui a infligée 3 ans de prison ferme, avec une amende de 100.000F, et 500.000F de dommage et intérêts pour sévices corporelles sur mineure. Les faits qui lui sont reprochés remontent au 13 octobre 2014. La petite Abouadjé Eunice Lisiania, âgée de 7 ans, et élève en classe de CE1, a été victime de brûlure des mains au 3ème degré. Ces blessures seraient liées au fait que la petite aurait volé de la viande dans la sauce d’un autre enseignant. Pour la punir, Mme Daté décide de plonger les deux mains de la petite fille dans de l’eau bouillante. Le 31 décembre 2014, l’administration, conduite par le préfet, rend une visite de soutien à la famille Abouadjé et avait déclaré que « La priorité de l’Etat est de lutter contre les sévices infligées aux enfants ». Le chef du village de Kouassi N’Dawa avait souhaité que justice soit rendue. Docteur Tiangbé du médico scolaire faisait remarquer ce jour là, que la blessure était grave mais pas trop alarmante puisqu’elle pouvait retrouver l’usage de ses mains. Mais, il lui faut encore 4 mois pour qu’elle retrouve l’usage de ses mains. A condition qu’elle soit bien nourrie. Le 8 janvier dernier, à l’ouverture du procès, tout le village de Kouassi N’Dawa était présent pour soutenir la petite Abouadjé, ainsi que des enseignants pour soutenir leur collègue. Le procès a été reporté au 15, puis au 22 janvier. Après ces reports, le verdict est finalement tombé hier. M Abouadjé Yao Blaise, père de la fillette a indiqué que justice a été rendue.
SKB
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