Le ministère de la Culture et de la Francophonie a fait sa rentrée culturelle couplée de la présentation de vœux à son premier responsable, Maurice Bandaman Kouakou, vendredi dernier à l’Insaac, en présence des acteurs culturels et de certains partenaires. Pour le ministre Bandaman, l’année 2014 qui a commencé avec "faste" a été "riche" en activités culturelles. Optimiste, il annonce une bonne moisson des films ivoiriens en compétition au Fespaco, au Burkina Faso. "En 2015, nous ne devons pas faire moins... Le 8 mars, nous reviendrons avec des Yennenga", a-t-il déclaré. "Les alliances interethniques et interculturelles au service de l’unité et l’émergence de la Cote d’Ivoire", tel est le thème directeur qu’il a annoncé pour cette année. De son point de vue, c’est une "réponse pragmatique" à ce que la culture doit être "citoyenne et irréprochable". Aussi ambitionne-t-il de réussir une "totale réglementation de la culture dans tous ses segments". Après l’application en 2014 de la loi sur la politique du cinéma et celle sur la politique culturelle, Maurice Bandaman entend porter devant les députés la loi sur le livre et la loi sur le droit d’auteur portant volet sur la copie privée. Selon lui, dès lors que la culture aura pu accomplir sa mission de rapprocher les populations et les amener à vivre ensemble, "grâce au cinéma, à la musique et aux arts vivants, elle sera le terreau le plus fertile qu’on a toujours rêvé". Au titre des satisfactions du ministère relatives aux actions menées (en 2014), le paiement des droits d’auteur et la mise en place d’une assurance maladie au profit des artistes. Pour leur permettre de "vivre des retraites confortables loin de l’indigence", une pension mensuelle avait été attribuée en 2015 à seize d’entre eux. Le 18 février prochain, seize autres en bénéficieront. "Grâce à vous (Maurice Bandaman), certains d’entre nous ont des pensions", s’est réjouie la chorégraphe et récipiendaire en 2014, Marie Rose Guiraud qui représentait les acteurs culturels. Elle a plaidé pour que les artistes ivoiriens en exil, regagnent le pays. "Il ne peut y avoir de paix véritable tant que la famille n’est pas unie", a-t-elle indiqué. Au nom des partenaires, Mme Drei, éditeur, a conseillé au ministre de savoir "déceler les valeurs sûres du monde de la culture". La cérémonie s’est achevée en bal populaire avec le jeu des maîtres, l’orchestre de l’Insaac.
KS
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