Ce que veut faire l’homme de Dieu qui ne croit pas en la démocratie Chef spirituel de la mission Obliam en Côte d’Ivoire, natif de Didiévi et ingénieur électromécanicien, Dr Israël N’goran a fait sa déclaration de candidature le 7 février dernier au baron de Yopougon. Un lieu qui, dit-il, est le choix des organisateurs de sa conférence de presse et non lié à un quelconque symbole. «Nous n’avons pas besoin de l’or ou du pétrole pour réussir notre développement. C’est plutôt de l’organisation qu’il faut. Notre devoir est de relever la dignité de la Côte d’Ivoire. J’ai écouté, mais personne n’est sur cette voie. Je veux donc diriger la Côte d’Ivoire», a dit Israël N’goran dans sa déclaration aux allures de prêche. Une déclaration à la fois inspirée de la Bible à travers les nombreuses références aux versets et de l’hymne national de Côte d’Ivoire. Pour lui, l’essor économico-politique de notre pays réside dans le respect des valeurs prônées dans ce chant. A savoir la « foi nouvelle », la « vraie fraternité », « l’espérance », « la paix et la liberté ». Conquérir le pouvoir de façon démocratique, le pasteur y adhère mais il ne croit pas du tout en ce système de gouvernement qui a fait, selon lui, le lit du désordre en Côte d’Ivoire. «Il n’y a rien de pire que la démocratie. On nous a pourtant dit que c’était la meilleure voie», se révolte-t-il. Israël N’Goran milite pour le «retour aux valeurs sources» telles que les prescrivent, selon lui, l’hymne national et la devise «Union Discipline Travail». L’organisation économique telle qu’il la conçoit repose sur une meilleure redistribution des richesses. Une redistribution, affirme-t-il, qui ne fait pas la part belle à ceux qui sont déjà riches mais dans laquelle l’on cherche à contenter le grand nombre. Ainsi, il se dit contre le financement des partis politiques qui sont, pour lui, des associations privées qui ont des militants et qui devraient cotiser que d’attendre de l’argent de l’Etat. Pour en arriver aux élections d’octobre 2015, le pasteur-candidat souhaite que les tenants du pouvoir actuel règlent les problèmes issus de la longue crise ivoirienne, notamment le désarmement.
SD
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