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Politique Publié le vendredi 13 février 2015 | Le Sursaut

Emergence 2020 / A quoi s’attendre ?: Pourquoi la vision du président Ouattara n’est pas une vue de l’esprit

© Le Sursaut Par DR
Rencontre entre le Président de la République et une délégation d`Officiers Généraux à la retraite
Jeudi 12 février 2015. Abidjan. Rencontre entre le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, et une délégation d`Officiers Généraux à la retraite au Palais de la Présidence de la République.
L’ambition du président Ouattara de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 est plus que noble. Elle requiert tout de même un minimum de réserve au risque de se réduire à une désillusion le 1er janvier 2020.

Depuis son accession au pouvoir, le président Ouattara ne cesse d’inscrire les Ivoiriens dans sa vision. Celle de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent en 2020. Et dès lors, des discours polyphones continuent de fuser. Mais l’adhésion à cette ambitieuse initiative passe inexorablement par sa compréhension par les Ivoiriens. Ainsi, un pays émergent est un pays dont le Produit intérieur brut (Pib) par habitant est certes inférieur à celui des pays développés, mais qui connaît une croissance économique rapide, et dont le niveau de vie ainsi que les structures économiques convergent vers ceux des pays développés. Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) constituaient les premiers à répondre à ces principes et à jouir fièrement de l’appellation ‘‘pays émergents’’. Dans le contexte ivoirien, le président Ouattara accorde une prime spéciale à la croissance ainsi qu’aux infrastructures sociaux-économiques. Le réseau routier en état de décrépitude refait minutieusement sa toilette. A en juger par l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro, celle de Grand-Bassam etc. Quant à la croissance économique, elle atteint 9%. L’architecture de la Côte d’Ivoire est ainsi redessinée avec une lueur d’espoir pour les Ivoiriens. Les facilités de création d’entreprises et l’organisation des grands forums de rencontres concourent à l’ouverture économique. Concernant l’industrialisation, il ambitionne la création de nouvelles zones industrielles et l’augmentation du niveau de transformation des matières premières. Le bémol parmi ces principes est le niveau de vie qualitatif du citoyen. Un aspect relatif, certes. Cependant, des études doivent être menées sur les revenus des ménages en vue de les améliorer.

Beaucoup reste à faire

La dernière ligne droite amorcée, il ne reste plus que 5 années pour réaliser l’exploit. C’est dire que la course contre la montre a débuté. Alassane Ouattara doit porter fièrement le surnom ‘Magellan’ que lui prêtent ses détracteurs et trouver les moyens pour réaliser son vœu avant l’échéance. Car des travaux herculéens l’attendent. Toutes les voies routières du pays nécessitent des travaux d’entretien. Les axes Adzopé-Agnibilékrou et la côtière sont juste quelques cas à titre illustratif. Puis le civisme s’avère être un aspect fondamental à imposer aux Ivoiriens, même au prix de la répression. Pour un changement de mentalité. Car l’Ivoirien n’accorde pas d’intérêt au bien public. Au contraire, il ne ménage aucun effort pour le dénaturer. Cela se traduit par l’occupation anarchique des voies, la dégradation de l’environnement par des ordures ménagères etc. L’anormalité fait office de normalité face à la faiblesse de l’Etat. L’opération ville propre initiée par le ministre Anne Ouloto en vue d’assainir la ville d’Abidjan a été stoppée par la furia des partisans du désordre. Qui ne cessent de défier l’Etat. Au demeurant, le caractère illettré d’une grande partie de la population et la politique politicienne selon l’expression chère à Houphouët-Boigny, sont des obstacles sur la route de l’émergence. Dans l’ensemble, le réalisme s’impose. Ouattara ne peut tout faire en 5 ans. Le quartier ‘Mossikro’ et tous les bidonvilles que compte Abidjan ne seront pas à l’image de Cocody Ambassade au lever du jour le 1er janvier 2020. Adjamé n’aura pas autre visage que celui de marché à ciel ouvert caractérisé par le désordre et les larcins. Mais avec tous ses ambitieux projets, le président Ouattara parviendra à mettre la Côte d’Ivoire sur les rails du développement. Il appartiendra à ses successeurs d’assurer la relève. Il pourra se vanter d’être le père de l’émergence après le père fondateur. Par ailleurs, l’émergence n’est pas une fin en soi. Passé ce cap, il faudra franchir celui de pays développé.

Nahin Cyrille
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