Témoin du second sacre des Eléphants en Guinée Equatoriale,Youssouf Fofana parle dans cette interview de la victoire des Eléphants et de l’avenir du technicien français Hervé Renard.
23 ans après le premier sacre, vos jeunes frères viennent de rééditer l’exploit. Qu’est-ce que cela vous fait ?
Nous attendions, depuis, cet exploit. Nous espérions à chaque édition surtout depuis 2006 .Nous avions toujours prodigué des conseils à nos jeunes frères en leur demandant de mettre en avant la solidarité sur le terrain et en dehors. Je leur ai toujours dit que seul le talent ne suffit pas. Ils étaient certes talentueux mais on sentait un manque de solidarité et de complicité dans le jeu. Sinon quand on regarde de près, les sélections finalistes de 2006 et 2013 étaient, à la vérité, supérieures à celle de 2015 mais il a manqué cet esprit d’équipe, cet effort d’ensemble et cette génération était trop sûre d’elle puisqu’on disait qu’elle était la plus forte en Afrique. Alors la sélection de 2015 a joué sur son esprit de groupe et son humilité à aborder les matches. Le fait de se dire qu’on n’est pas les favoris a payé. Cette équipe s’est retrouvée dans le même scénario que celui de 92 où personne n’y croyait. On disait qu’on était des tauliers.
Comment avez-vous vécu cette finale dans les tribunes ?
Effectivement, nous voyons les choses différemment que les téléspectateurs. En regardant la prestation des deux équipes, on a vite compris qu’elles pouvaient nous entrainer aux tirs au but. Les deux équipes se craignaient mutuellement et développaient le même système de jeu. Chacun, sans se découvrir, attendait une petite faille pour faire la différence. Le spectacle n’était pas au rendez-vous. Heureusement que Dieu était avec nous car à deux buts à zéro, lors que nous sommes revenus au score, j’ai compris que Dieu était du côté des Eléphants.
Comment avez- vous trouvé le niveau de cette compétition ?
Ce fut une compétition assez serrée car vous avez constaté qu’il a fallu aller jusqu’à la dernière journée de poule pour connaitre les premiers qualifiés. C’est une grande première. Il y a donc un nivellement des valeurs. Toutes les sélections ont montré qu’elles se valent.
Quels ont été les joueurs ivoiriens qui vous ont beaucoup impressionné ?
Difficile de citer un nom. Chacun a fait son boulot. Des plus jeunes comme Eric Bailly, Kanon Wilfried, Serey Dié, en passant par les anciens comme Kolo et autres ont donné satisfaction. Je pense qu’on doit retenir de cette équipe son esprit de solidarité. Le collectif en un mot. Chaque joueur était concentré car il savait qu’on pouvait compter sur lui à tout moment. Copa a été la parfaite illustration.
Quel regard avez-vous porté sur le coaching d’Hervé Renard ?
Il a mis un excellent coaching. Il a fait des remplacements judicieux à chaque moment. Ce qui était impressionnant, c’est qu’il était sûr de ce qu’il faisait. Notamment au niveau de son système de jeu qu’il a imposé aux joueurs et qui s’y sont finalement adaptés. Il a été aussi chanceux. Pour un entraineur, c’est un facteur déterminant. En trois ans, il réalise deux sacres, je crois que Hervé Renard est beaucoup chanceux.
Pensez-vous qu’Hervé Renard doit continuer son aventure avec les Eléphants après cet exploit quelque peu inattendu ?
Personnellement, je dirai oui. Mais en toute franchise, ce ne sera pas facile. Bon, attendons pour voir comme son contrat est de deux ans. Après avoir gagné la coupe d’Afrique, ce ne sera pas facile. Les supporters, dans ce contexte, se montrent des plus exigeants.
Interview réalisée par DE BOUAFFO
23 ans après le premier sacre, vos jeunes frères viennent de rééditer l’exploit. Qu’est-ce que cela vous fait ?
Nous attendions, depuis, cet exploit. Nous espérions à chaque édition surtout depuis 2006 .Nous avions toujours prodigué des conseils à nos jeunes frères en leur demandant de mettre en avant la solidarité sur le terrain et en dehors. Je leur ai toujours dit que seul le talent ne suffit pas. Ils étaient certes talentueux mais on sentait un manque de solidarité et de complicité dans le jeu. Sinon quand on regarde de près, les sélections finalistes de 2006 et 2013 étaient, à la vérité, supérieures à celle de 2015 mais il a manqué cet esprit d’équipe, cet effort d’ensemble et cette génération était trop sûre d’elle puisqu’on disait qu’elle était la plus forte en Afrique. Alors la sélection de 2015 a joué sur son esprit de groupe et son humilité à aborder les matches. Le fait de se dire qu’on n’est pas les favoris a payé. Cette équipe s’est retrouvée dans le même scénario que celui de 92 où personne n’y croyait. On disait qu’on était des tauliers.
Comment avez-vous vécu cette finale dans les tribunes ?
Effectivement, nous voyons les choses différemment que les téléspectateurs. En regardant la prestation des deux équipes, on a vite compris qu’elles pouvaient nous entrainer aux tirs au but. Les deux équipes se craignaient mutuellement et développaient le même système de jeu. Chacun, sans se découvrir, attendait une petite faille pour faire la différence. Le spectacle n’était pas au rendez-vous. Heureusement que Dieu était avec nous car à deux buts à zéro, lors que nous sommes revenus au score, j’ai compris que Dieu était du côté des Eléphants.
Comment avez- vous trouvé le niveau de cette compétition ?
Ce fut une compétition assez serrée car vous avez constaté qu’il a fallu aller jusqu’à la dernière journée de poule pour connaitre les premiers qualifiés. C’est une grande première. Il y a donc un nivellement des valeurs. Toutes les sélections ont montré qu’elles se valent.
Quels ont été les joueurs ivoiriens qui vous ont beaucoup impressionné ?
Difficile de citer un nom. Chacun a fait son boulot. Des plus jeunes comme Eric Bailly, Kanon Wilfried, Serey Dié, en passant par les anciens comme Kolo et autres ont donné satisfaction. Je pense qu’on doit retenir de cette équipe son esprit de solidarité. Le collectif en un mot. Chaque joueur était concentré car il savait qu’on pouvait compter sur lui à tout moment. Copa a été la parfaite illustration.
Quel regard avez-vous porté sur le coaching d’Hervé Renard ?
Il a mis un excellent coaching. Il a fait des remplacements judicieux à chaque moment. Ce qui était impressionnant, c’est qu’il était sûr de ce qu’il faisait. Notamment au niveau de son système de jeu qu’il a imposé aux joueurs et qui s’y sont finalement adaptés. Il a été aussi chanceux. Pour un entraineur, c’est un facteur déterminant. En trois ans, il réalise deux sacres, je crois que Hervé Renard est beaucoup chanceux.
Pensez-vous qu’Hervé Renard doit continuer son aventure avec les Eléphants après cet exploit quelque peu inattendu ?
Personnellement, je dirai oui. Mais en toute franchise, ce ne sera pas facile. Bon, attendons pour voir comme son contrat est de deux ans. Après avoir gagné la coupe d’Afrique, ce ne sera pas facile. Les supporters, dans ce contexte, se montrent des plus exigeants.
Interview réalisée par DE BOUAFFO