Man/Ne supportant pas les moqueries de ses camarades: un jeune se donne la mort par pendaison

Le village de Bigouin est encore sous le choc après la mort tragique d'un jeune homme du nom de Gueu Ludovic. Il a été retrouvé mort, accroché à un acacia, très tôt le matin par des jeunes filles en route pour l'école. Que s'est-il passé? Le lendemain de cette découverte macabre le mardi 17 février 2015, nous nous sommes rendus dans le village Bigouin. Selon Tiécoura Thierry, président des jeunes, Gueu Ludovic était un jeune exemplaire. «Nous sommes tous partis du champ le dimanche 15 février 2015. Il n'a jamais présenté de signe dépressif. Il n'est non plus pas lunatique pour dire que c'est une quelconque maladie qui l'a poussé à faire une chose pareille. Très tôt le matin, nous avons été tiré de notre sommeil par des cris des enfants qui partaient à l'école. Qui disent avoir vu un homme pendu. Arrivés sur les lieux, c'était la désolation. Nous avons appelé les forces de l'ordre qui sont venues pour faire le constat », relate Thierry Tiécoura. Les larmes aux yeux, la mère du jeune homme décédé dit avoir vu son fils venir du champ. «Il est venu du champ avec ses amis. Après quoi il s'est lavé et a mangé avec ses frères. Quelques instants plus tard, vers 22 h, il est rentré dans sa chambre, en ressortant il a déposé son portable et la somme de 12.000 Fcfa qu'il avait et il est sorti de la maison sans rien dire. Toute la nuit, je me suis inquiétée et ce sont des cris que j'entends le matin depuis l'école. Nous nous y sommes tous rendus et il s'est trouvé que c'est mon fils qui est pendu », explique-t-elle avec peine. Dans le village, les spéculations vont bon train. Certains jeunes sont fermes et pensent que les raisons sont ailleurs et que leur camarade serait liquidé en sorcellerie. Par contre, une autre version vient enrichir le débat. « Notre ami s'est donné la mort parce qu'il ne supportait plus les moqueries des autres. Depuis que nous sommes dans ce village, nous n'avons jamais vu sa copine. Nous sommes de la même génération, tout le monde est marié ou a une petite amie mais lui jamais. En groupe de travail quand on se retrouve, on fait ces genres de moqueries pour amuser la galerie. Il parait que le jour qui a précédé sa mort, des jeunes se sont moqués de lui de façon exagérée. Toute chose qu'il n'a pas digéré », raconte un jeune sous le sceau de
l'anonymat.

Togbé Jean