Monsieur Thierry BEAUDET, Président de la Mutuelle Générale de l’Education Nationale de France (MGEN) et 1er Vice-Président de la Fédération Nationale de la Mutualité Française a prononcé le mercredi 25 février 2015 à l’amphithéâtre A de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, une conférence publique sur le thème : « Couverture Maladie Universelle, rôle des mutuelles sociales » Cet évènement s’est déroulé dans le cadre de la convention cadre du partenariat qui lie la Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (MUGEFCI) et la (MGEN).
Avec l’avènement des systèmes de Couverture universelle (CMU), les mutuelles doivent-elles s’effacer ? Sont-elles appelées à disparaitre ? Ce sont là, les questions que s’est posé le conférencier. Prenant exemple sur la France qui a adopté le système de sécurité sociale au lendemain de la 2ème guerre mondiale (1946), M. Baudet a affirmé que dès le départ, il y avait deux positions. La première consistait à dire que la Protection sociale constituait une formidable opportunité pour les mutuelles quand les seconds voyaient la Sécurité sociale comme la mort du mouvement mutualiste. « Mais, les mutuelles ont démontré qu’avec leurs réseaux implantés depuis le 18e et 19e s, elles étaient incontournables pour créer des régimes particuliers de prise en charge de toutes les populations. Aujourd’hui à l’expérience, la Sécurité sociale et les mutuelles cohabitent idéalement et permettent de couvrir un Français sur deux », a indiqué M. Baudet. Il a souligné que même avec tout ce maillage, des Français ne sont pas encore tous couverts. Ce qui démontre bien qu’il faut continuer de renforcer l’action des mutuelles. Ainsi en Côte d’Ivoire, à l’orée de la CMU, il est nécessaire que des mutuelles comme la MUGEFCI, qui a un réseau comprenant plus de 500 partenaires pharmaceutiques, 100 hôpitaux publiques et privées, 600.000 adhérents et qui couvre l’ensemble du territoire joue un rôle leader dans la CMU. Il a reconnu qu’en matière de cotisation au niveau national, il existait des faiblesses. Il s’agit par exemple de la faible couverture pour le secteur informel, de la faible bancarisation pour les populations, de la pauvreté et de l’indigence qu’on arrive difficilement à quantifier. Cependant selon lui, le mouvement mutualiste a été et demeure précurseur. Les systèmes mutualistes aident les personnes et les sociétés à comprendre la nécessité des couvertures santé, de cotiser, et d’améliorer l’offre. Ainsi les systèmes mutualistes diffusent une culture de la protection sociale qui favorise ensuite son extension à l’ensemble de la population par la création de couvertures universelles. Le plus souvent, les systèmes mutualistes ont précédés et inspiré les systèmes de couverture santé universelle. M. Baudet a donc assuré que dans le cas d’espèce ivoirien, il doit y avoir deux paniers de soins. Un panier apporté par la CMU et l’autre par les mutuelles. Mais pour que les mutuelles soient fortes, il a prôné leur unité. Condition sine qua non pour mobiliser toutes leurs capacités au service du progrès social et au service du progrès humain.
Olivier Guédé
Avec l’avènement des systèmes de Couverture universelle (CMU), les mutuelles doivent-elles s’effacer ? Sont-elles appelées à disparaitre ? Ce sont là, les questions que s’est posé le conférencier. Prenant exemple sur la France qui a adopté le système de sécurité sociale au lendemain de la 2ème guerre mondiale (1946), M. Baudet a affirmé que dès le départ, il y avait deux positions. La première consistait à dire que la Protection sociale constituait une formidable opportunité pour les mutuelles quand les seconds voyaient la Sécurité sociale comme la mort du mouvement mutualiste. « Mais, les mutuelles ont démontré qu’avec leurs réseaux implantés depuis le 18e et 19e s, elles étaient incontournables pour créer des régimes particuliers de prise en charge de toutes les populations. Aujourd’hui à l’expérience, la Sécurité sociale et les mutuelles cohabitent idéalement et permettent de couvrir un Français sur deux », a indiqué M. Baudet. Il a souligné que même avec tout ce maillage, des Français ne sont pas encore tous couverts. Ce qui démontre bien qu’il faut continuer de renforcer l’action des mutuelles. Ainsi en Côte d’Ivoire, à l’orée de la CMU, il est nécessaire que des mutuelles comme la MUGEFCI, qui a un réseau comprenant plus de 500 partenaires pharmaceutiques, 100 hôpitaux publiques et privées, 600.000 adhérents et qui couvre l’ensemble du territoire joue un rôle leader dans la CMU. Il a reconnu qu’en matière de cotisation au niveau national, il existait des faiblesses. Il s’agit par exemple de la faible couverture pour le secteur informel, de la faible bancarisation pour les populations, de la pauvreté et de l’indigence qu’on arrive difficilement à quantifier. Cependant selon lui, le mouvement mutualiste a été et demeure précurseur. Les systèmes mutualistes aident les personnes et les sociétés à comprendre la nécessité des couvertures santé, de cotiser, et d’améliorer l’offre. Ainsi les systèmes mutualistes diffusent une culture de la protection sociale qui favorise ensuite son extension à l’ensemble de la population par la création de couvertures universelles. Le plus souvent, les systèmes mutualistes ont précédés et inspiré les systèmes de couverture santé universelle. M. Baudet a donc assuré que dans le cas d’espèce ivoirien, il doit y avoir deux paniers de soins. Un panier apporté par la CMU et l’autre par les mutuelles. Mais pour que les mutuelles soient fortes, il a prôné leur unité. Condition sine qua non pour mobiliser toutes leurs capacités au service du progrès social et au service du progrès humain.
Olivier Guédé