Un atelier national pour la validation du rapport provisoire de l’équipe de rédaction sur le cadre de politique de réinstallation des populations infiltrées dans les forêts classées de Côte d’Ivoire s’est tenu dans la journée du mercredi 25 février 2015, à l’espace CRRAE-UEMOA (Abidjan). Cet atelier a été rehaussé par la présence du Conseiller du Président de la République chargé de l’Environnement et de la Forêt, M. Mamadou Fofana, du Directeur Général des Eaux et Forêts, M. Soro Yamani et de la Coordonnatrice du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), Me. Diaté Djati Léa.
Il s’est agit d’analyser et valider en plénière, le document provisoire de cadre de politique de réinstallation involontaires des populations infiltrées dans les forêts classées. Ce document rédigé une équipe de rédaction pluridisciplinaire composée d’agents de la SODEFOR et du MINEF a été présenté M. Yapo Constant, Directeur de Centre de Gestion (DCG) SODEFOR Abengourou à toutes les parties prenantes pour recueillir leurs observations.
Notons que dans le cadre du projet « Conservations des Ressources Naturelles de Côte d’Ivoire » (CORENA) issu du premier Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), les Ministères de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable (MINESUDD) et celui des Eaux et Forêts (MINEF) ont bénéficié d’un appui pour la gestion durable des parcs nationaux, réserves et forêts classées.
Cependant, la mise en œuvre des activités du projet CORENA/C2D/ SODEFOR pouvant impacter négativement les populations infiltrées et riveraines qui dépendent de ces forêts, l’Agence Française de Développement (AFD), représentant la partie française dans l’exécution du projet CORENA, a demandé au Ministère des Eaux et Forêts et à la SODEFOR d’élaborer une politique de réinstallation involontaire des populations installées de manière illicite afin de proposer des mesures d’atténuation à l’endroit de ces populations.
« Il n’est pas question de les chasser, mais de les réinstaller avec des mesures atténuantes tout en respectant leur dignité. Leur réinstallation peut être dans des zones non protégées ou une reconversion vers d’autres secteurs d’activités ou des projets de développement » a déclaré le DG de la SODEFOR, M. Sangaré Mamadou.
Il a surtout insisté sur le fait que la reprise en main des forêts classées est imminente et se pose comme un frein au financement des partenaires au développement. Ce financement qui s’élève à 5 milliards F CFA servira à mieux développer l’activité forestière en Côte d’Ivoire.
Cette question très importante de la protection des conservations naturelles est un volet du Renforcement des capacités du MINEF pour la gestion durable de 90 forêts classées.