L’ex-premier ministre Charles Konan Banny, l’ancien ministre des Affaires étrangères Essy Amara, le député Kouadio Konan Bertin (dit KKB), et l’ex-vice président de l’Assemblée nationale Jérôme Kablan Brou affichent toujours leurs intentions de se présenter à la prochaine présidentielle, malgré l’appel de Daoukro lancé par le président de leur parti Henri Konan Bédié pour soutenir la candidature d’Alassane Ouattara. Ils l’ont réitéré au cours d’une conférence de presse qu’ils ont co-animée le jeudi 26 février 2015. Ils ont annoncé par la même occasion qu’ils seront absents au 5e Congrès extraordinaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) du samedi 28 février 2015.
Nous n’irons pas à ce Congrès
A tour de rôle, les quatre principaux détracteurs de l’Appel de Daoukro ont indiqué sans détours qu’ils ne seront pas présents au Congrès extraordinaire du Pdci qui aura pour but d’abroger certaines dispositions des résolutions du 12e Congrès d’octobre 2013, dont la désignation d’un candidat de ce parti à la présidentielle de 2015. « Nous sommes candidats. Il y a des problèmes qui vont se poser. Il y a un Congrès qui doit se réunir ce samedi (ndlr : 28 février 2015). Serons-nous présents à ce Congrès ? », s’est interrogé Essy Amara lui-même. Interrogation sur laquelle a rebondi la presse pour lui soutirer une réponse. « Nous n’y serons pas car nous n’attendons rien de ce Congrès », a affirmé l’ex-ministre des Affaires étrangères. C’est quasiment la même formule qui a été utilisée par Banny dans sa réponse : « Tous les quatre, nous n’y serons pas parce que je dirai même que nous n’attendons rien de positif de ce Congrès ». Idem pour Jérôme Kablan Brou. Mais Banny et KKB ont davantage approfondi leurs explications. « Nous ne sommes pas des psychorigides. Un comité qui s’est auto-baptisé comité de médiation – car Bédié a dit qu’il n’en était pas l’initiateur mais évidemment il n’en était pas contre – nous a rencontré les uns et les autres. J’ai été le dernier à avoir reçu ce comité le lundi dernier. Et hier (mercredi 25 février 2015, ndlr), nous avons eu le retour de ces rencontres. Ce retour indique que le Congrès aura un seul point à l’ordre du jour : l’adoption des décisions des pré-Congrès éclatés relatifs à l’Appel de Daoukro. C’est ce que nous a dit Lambert Kouassi Konan qui a conduit ce comité. Il nous a aussi dit que nous pouvons aller à ce Congrès et que notre sécurité serait garantie. Cela veut dire également que nous ne pouvons pas y aller et qu’éventuellement, notre sécurité ne sera pas garantie. Mais le plus important est que ce comité nous a dit que tout est déjà bouclé pour ce Congrès. Irions-nous pour faire partie du décor ? Cela n’est pas faire preuve de considération à notre égard », a révélé l’ex-premier ministre . Quant à KKB, il a repris leur position commune sur le sujet en ces termes : « Nous ne serons pas à ce rendez-vous du samedi pour cautionner les pratiques en cours. Lambert Kouassi Konan m’a appelé pour me faire savoir que le président Bédié me demande de venir à ce Congrès et que ma sécurité sera garantie. Le président Bédié a-t-il besoin de garantir ma sécurité lorsque je dois me rendre à un Congrès de mon parti ? C’est parce qu’il le dit qu’il sème d’ailleurs le doute dans mon esprit. Et de toutes les façons, aucun militant du Pdci ne sera à ce Congrès qui sera une rencontre du Pdci-Rdr ». Il a alors fait savoir qu’un grand rassemblement du Pdci-Rda sera convoqué dans les jours à venir.
Vers une candidature unique des adversaires de l’Appel de Daoukro ?
Existe-t-il une possibilité d’abandon de candidatures de certains de ces quatre au profit de l’un d’entre eux à la présidentielle de 2015 ? « Nous allons nous retrouver avec toutes les forces vives du pays pour dire comment nous irons à ce scrutin », a répondu KKB. Il a ajouté : « Il y a quelques jours nous étions à un déjeuner. C’est la deuxième fois que vous nous voyez ensemble. Et il en sera ainsi désormais pour mettre en pratique les valeurs du père fondateur (Félix Houphouët-Boigny, ndlr) ». Auparavant, Essy Amara avait également signifié que la question n’est pas à l’ordre du jour : « Nous avons tous quelque chose à dire sur tous les sujets qui concernent la Côte d’Ivoire. Nous avons aussi des projets, que ce soit sur les plans politique, économique et humain ».
Les rebelles, sont à chercher du côté de Bédié et ceux qui le cautionnent
Dans la foulée, tous les quatre ont précisé qu’ils sont candidats à la présidentielle de 2015 en tant que militant du Pdci conformément aux résolutions du 12e Congrès. « Nous voulons informer tout le monde que nous sommes quatre militants importants et actifs du Pdci qui défendons les résolutions du 12e Congrès d’octobre 2013. Congrès au cours duquel il a été dit que pour la présidentielle de 2015, le Pdci ait un candidat qui est un militant actif », a justifié Charles Konan Banny. L’ex-vice président de l’Assemblée nationale Kablan Brou a soutenu la même thèse, tout en rejetant les noms d’oiseau qui leur avaient été attribués : « Nous avons été traités de beaucoup de noms que nous ne sommes pas : rebelles, frondeurs, irréductibles. (…) Les rebelles ne sont pas de notre côté. S’il y a des rebelles, il faut les chercher du côté de Bédié et ceux qui les cautionnent. Ce sont eux les frondeurs ». Il a enfin annoncé que les positions se cristalliseront davantage pour la prochaine étape. Selon lui, cela est déjà perceptible avec l’étape en cours.
A.A
Nous n’irons pas à ce Congrès
A tour de rôle, les quatre principaux détracteurs de l’Appel de Daoukro ont indiqué sans détours qu’ils ne seront pas présents au Congrès extraordinaire du Pdci qui aura pour but d’abroger certaines dispositions des résolutions du 12e Congrès d’octobre 2013, dont la désignation d’un candidat de ce parti à la présidentielle de 2015. « Nous sommes candidats. Il y a des problèmes qui vont se poser. Il y a un Congrès qui doit se réunir ce samedi (ndlr : 28 février 2015). Serons-nous présents à ce Congrès ? », s’est interrogé Essy Amara lui-même. Interrogation sur laquelle a rebondi la presse pour lui soutirer une réponse. « Nous n’y serons pas car nous n’attendons rien de ce Congrès », a affirmé l’ex-ministre des Affaires étrangères. C’est quasiment la même formule qui a été utilisée par Banny dans sa réponse : « Tous les quatre, nous n’y serons pas parce que je dirai même que nous n’attendons rien de positif de ce Congrès ». Idem pour Jérôme Kablan Brou. Mais Banny et KKB ont davantage approfondi leurs explications. « Nous ne sommes pas des psychorigides. Un comité qui s’est auto-baptisé comité de médiation – car Bédié a dit qu’il n’en était pas l’initiateur mais évidemment il n’en était pas contre – nous a rencontré les uns et les autres. J’ai été le dernier à avoir reçu ce comité le lundi dernier. Et hier (mercredi 25 février 2015, ndlr), nous avons eu le retour de ces rencontres. Ce retour indique que le Congrès aura un seul point à l’ordre du jour : l’adoption des décisions des pré-Congrès éclatés relatifs à l’Appel de Daoukro. C’est ce que nous a dit Lambert Kouassi Konan qui a conduit ce comité. Il nous a aussi dit que nous pouvons aller à ce Congrès et que notre sécurité serait garantie. Cela veut dire également que nous ne pouvons pas y aller et qu’éventuellement, notre sécurité ne sera pas garantie. Mais le plus important est que ce comité nous a dit que tout est déjà bouclé pour ce Congrès. Irions-nous pour faire partie du décor ? Cela n’est pas faire preuve de considération à notre égard », a révélé l’ex-premier ministre . Quant à KKB, il a repris leur position commune sur le sujet en ces termes : « Nous ne serons pas à ce rendez-vous du samedi pour cautionner les pratiques en cours. Lambert Kouassi Konan m’a appelé pour me faire savoir que le président Bédié me demande de venir à ce Congrès et que ma sécurité sera garantie. Le président Bédié a-t-il besoin de garantir ma sécurité lorsque je dois me rendre à un Congrès de mon parti ? C’est parce qu’il le dit qu’il sème d’ailleurs le doute dans mon esprit. Et de toutes les façons, aucun militant du Pdci ne sera à ce Congrès qui sera une rencontre du Pdci-Rdr ». Il a alors fait savoir qu’un grand rassemblement du Pdci-Rda sera convoqué dans les jours à venir.
Vers une candidature unique des adversaires de l’Appel de Daoukro ?
Existe-t-il une possibilité d’abandon de candidatures de certains de ces quatre au profit de l’un d’entre eux à la présidentielle de 2015 ? « Nous allons nous retrouver avec toutes les forces vives du pays pour dire comment nous irons à ce scrutin », a répondu KKB. Il a ajouté : « Il y a quelques jours nous étions à un déjeuner. C’est la deuxième fois que vous nous voyez ensemble. Et il en sera ainsi désormais pour mettre en pratique les valeurs du père fondateur (Félix Houphouët-Boigny, ndlr) ». Auparavant, Essy Amara avait également signifié que la question n’est pas à l’ordre du jour : « Nous avons tous quelque chose à dire sur tous les sujets qui concernent la Côte d’Ivoire. Nous avons aussi des projets, que ce soit sur les plans politique, économique et humain ».
Les rebelles, sont à chercher du côté de Bédié et ceux qui le cautionnent
Dans la foulée, tous les quatre ont précisé qu’ils sont candidats à la présidentielle de 2015 en tant que militant du Pdci conformément aux résolutions du 12e Congrès. « Nous voulons informer tout le monde que nous sommes quatre militants importants et actifs du Pdci qui défendons les résolutions du 12e Congrès d’octobre 2013. Congrès au cours duquel il a été dit que pour la présidentielle de 2015, le Pdci ait un candidat qui est un militant actif », a justifié Charles Konan Banny. L’ex-vice président de l’Assemblée nationale Kablan Brou a soutenu la même thèse, tout en rejetant les noms d’oiseau qui leur avaient été attribués : « Nous avons été traités de beaucoup de noms que nous ne sommes pas : rebelles, frondeurs, irréductibles. (…) Les rebelles ne sont pas de notre côté. S’il y a des rebelles, il faut les chercher du côté de Bédié et ceux qui les cautionnent. Ce sont eux les frondeurs ». Il a enfin annoncé que les positions se cristalliseront davantage pour la prochaine étape. Selon lui, cela est déjà perceptible avec l’étape en cours.
A.A