Étudier de façon approfondie les usages et la circulation des insecticides et médicaments antipaludéens dans la région de Bouaké pour essayer de comprendre leurs influences sur la dynamique des mécanismes de résistance aux insecticides et aux médicaments. Procéder au lancement officiel du projet LUPACI (Lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire : Pratiques sociales et résistance), tout en contribuant à une organisation et à une harmonisation des protocoles de mise en œuvre et des procédures de gestions administratives et financières dudit projet. Tels sont les objectifs de l’atelier de formation initié par l’Institut Pierre Richet (IPR) de Bouaké dans ses locaux le jeudi 26 février 2015. Avec l’appui de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et du gouvernement français dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (CDD). Autres objectifs, élaborer (ou réviser) le chronogramme des activités et harmoniser les protocoles de recherches, valider une procédure de gestion administrative et financière consensuelle et informer les participants sur les conditions de mise en œuvre techniques et financières. Autour du thème : « Planification, harmonisation des protocoles et procédures de gestions administratives et financière ». Il s’agira pour IPR, a dit Dr Kaba Dramane, responsable de l’IPR de Bouaké, de contribuer efficacement à la recherche de solutions aux problèmes de santé publique en Côte d’Ivoire et au-delà de nos frontières. « La mission première de IPR est de conduire des activités de recherches sur les maladies à vecteur dont le paludisme », a-t-il dit. L’IPR a-t-il ajouté, participe aussi à l’amélioration de la lutte contre le paludisme en aidant à une meilleure compréhension de l’usage et de la circulation des insecticides et des antipaludiques dans la région sanitaire du Gbêkê ». C’est pourquoi, selon Dr Koffi Alphonsine, chercheur entomologiste médicale et coordonnatrice du projet LUPACI, l’enjeu de cet atelier qui constitue l’une des premières activités du projet, vise à créer une synergie autour dudit projet LUPACI. « Le paludisme étant la première cause de mortalité à Bouaké et causant le décès de plus de 600.000 personnes par an majoritairement en Afrique sub-saharien. Le projet LUPACI s’intègre donc dans un contexte de lutte intégrée contre cette maladie causée par un parasite et transmis à l’homme par un moustique du genre Anophèles. Cet atelier permettra aux participants de partager les informations et discuter sur l’organisation pratique de la mise en œuvre dudit projet », a-t-elle expliqué. Une quinzaine d’entomologistes, de parasitologues, d’anthropologues et de géologues a pris part à cet atelier. Suivi d’un don de matériel offert par IRD à l’IPR, à l’Institut national de santé publique et au centre de recherche pour le développement de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké. Composé de congélateurs, ordinateurs, motos, matériel de laboratoire et autres matériels informatiques, d’un coût total, de 20.334.667 FCFA. En présence du Dr Kouakou Hugues, représentant le directeur régional de la santé publique et de M. Franck Remoué, représentant de l’IRD en Côte d’Ivoire.
Aboubacar Al Syddick à Bouaké
Aboubacar Al Syddick à Bouaké
