Le collectif des propriétaires de bâtiments de la Casse d’Adjamé a récusé hier matin au cours d’une conférence de presse sur le site, les sommes d’argent allouées à leur déguerpissement. «Nous sommes tous ici des propriétaires qui avons légalement acquis des terrains, obtenu des permis de construire et bâti des magasins pour les uns et des immeubles pour les autres pour y asseoir nos entreprises à hauteur de plus de 300 millionsF.cfa. Où allons-nous mettre toutes ces grosses machines et ces centaines d’employés ? », s’est interrogé Diaby Mohamed, porte-parole du collectif qui a soutenu, par ailleurs, avoir été informé verbalement par la mairie d’Adjamé de libérer les lieux dans 72h. En vu de leur déguerpissement pour la construction de la gare internationale d’Abidjan. « Nous sommes choqués par l’octroi de la somme de 205 millionsF.cfa par les autorités via la mairie d’Adjamé, à repartir entre 18 bâtiments dans le cadre d’une prétendue indemnisation. Soit 11millionsF.cfa par propriétaire y compris nos investissements! C’est se moquer des opérateurs économiques que nous sommes », a relevé Diaby Mohamed qui a appelé à un sursis de trois mois pour délocaliser et à un dédommagement conséquent pour éviter d’éventuels cas de troubles aux impacts imprévisibles. Ce sont les revendeurs de pièces autos qui ont été les premiers à être déguerpis de la Casse d’Adjamé. Mais, ils réclament la réduction des coûts de location des box du site de recasement de N’Dotré.
Didier Kéi
Didier Kéi