Soubré - L’implantation d’une usine de transformation du cacao dans la région de la Nawa (Sud-ouest) telle que sollicitée par le porte-parole des populations, lors de la visite du président ivoirien, Alassane Ouattara, à Soubré, sera bénéfique, a assuré le délégué régional du conseil du café cacao de la Nawa, Silué Seydou, dans une interview accordée à l’AIP, levant par ailleurs un coin de voile sur les activités de sa délégation.
AIP : M. le délégué régional, dans son allocution, lors du meeting du président ouattara, le porte-parole des populations a sollicité l’implantation d’une usine de transformation du cacao à Soubré. Comment appréciez-vous cette requête ?
M. Silué Seydou: Merci pour cette opportunité que vous nous offrez de nous exprimer sur la question et de saisir également l’occasion pour lever un coin de voile sur nos activités au sein de la Délégation Régionale du Conseil du Café-Cacao que nous dirigeons.
Pour revenir à votre question, je pense que cette une bonne doléance. Vous savez, dans la filière café cacao, plus on fait la transformation, plus on a de la valeur ajoutée sur ce qu’on doit gagner. Vendre du produit brut à l’extérieur ne permet pas de tirer toujours profit de tout ce que peut nous donner le cacao ivoirien. Donc je pense que c’est une bonne doléance. Si on pouvait avoir une usine de transformation de cacao à Soubré, non seulement les producteurs pourraient être les grands bénéficiaires mais également les jeunes ivoiriens pourraient avoir de l’emploi et je pense que l’Etat pourrait gagner.
AIP : Parlant de la Délégation Régionale du Conseil du Café-Cacao que vous dirigez dans la Nawa, quelles actions avez-vous initiées dans le cadre de l’amélioration et la dynamique de la filière café cacao ?
M. Silué Seydou: Bien évidemment, nous avons un plan d’actions à plusieurs axes dont je vais parler des actions majeures. Pour le premier axe, la Délégation Régionale du Conseil du Café-Cacao, comme on le dit, c’est la représentation du Conseil du Conseil du Café-Cacao dans la région de la Nawa. Elle mène des activités, notamment au niveau régional pour le respect des prix, donc faire en sorte que le prix minimum garanti qui a été fixé par le gouvernement soit respecté effectivement dans tous les villages et campements. C’est ce que nous nous attelons à faire depuis la mise en œuvre de la filière, et ce prix, on peut le dire, est respecté dans toute la région de la Nawa.
A cela il fallait améliorer l’image du cacao ivoirien, qui est le deuxième axe, parce que cette image avait été ternie surtout par la mauvaise qualité. Et donc le conseil devait faire en sorte qu’on puisse produire du caco de bonne qualité pour qu’il soit envié de tous. Comparativement à avant la période de la réforme de la filière, le cacao ivoirien est de très bonne qualité.
AIP : Qu’en est-il de vos actions à l’endroit des producteurs ?
M. Silué Seydou : Nous avons également des actions pour l’amélioration des conditions de vie des producteurs et des actions d’appui, notamment en matière de semences améliorées pour leur permettre de régénérer leurs parcelles et de créer de nouvelles parcelles pour ceux qui veulent devenir jeunes producteurs. Et dans ce cadre nous avons un projet qu’on appelle « jeunes agriculteurs » où nous aidons des jeunes de moins de 40 ans à s’installer comme producteurs pour faire du cacao et du café.
Nous avons également la sacherie que nous donnons gratuitement aux producteurs en nombre suffisant parce que pour la campagne 2013-2014, nous avons eu 178000 sacs qui ont été reportés sur la campagne 2014 2015. C’est dire que nous n’avons pas de problèmes de sacherie.
Chaque année le Conseil du Café- Cacao apporte des produits phytosanitaires aux producteurs et cette année encore le Conseil du Café-Cacao donnera 120000 hectares d’insecticides aux producteurs et 55000 hectares de fongicides.
AIP : L’une des difficultés généralement relevées par les producteurs, c’est le mauvais état des pistes rurales, qui ne facilitent pas la bonne évacuation des produits agricoles. Alors quelles actions avez-vous initiées dans ce domaine ?
M. Silué Seydou : C’est une préoccupation majeure pour les producteurs ainsi que pour nous-mêmes qui sommes les responsables. C’est pourquoi, comme actions d’amélioration des conditions de vie des producteurs, le Conseil du Café-Cacao dès sa création a entrepris le reprofilage des pistes de desserte pour l’évacuation des produits agricoles dans le cadre d’un programme d’urgence. Ainsi plus de 300 kms ont été reprofilés pour la seule région de la Nawa.
Par ailleurs il ya la construction de plusieurs dispensaires, écoles, l’équipement d’écoles en tables-bancs, la distribution de plus 1300 kits scolaires, les forages d’eau. En somme, le conseil fait beaucoup pour les producteurs de la région de la Nawa et pour la campagne dernière, ce sont plus de 468 millions qui ont été investis dans les différentes infrastructures dans la région, au niveau des quatre départements, de Soubré, Gueyo, Méagui et Buyo.
AIP : Quel bilan faites-vous de la campagne de sensibilisation contre l’utilisation des enfants dans la cacaoculture?
M. Silué Seydou : La campagne est menée depuis le plus haut sommet de l’Etat avec l’implication de la première dame, Mme Dominique Ouattara. Je pense que la campagne est en train de porter ses fruits puisque toute la presse a été impliquée pour sensibiliser nos parents quant aux droits des enfants. Aujourd’hui, que ce soit au niveau de Madame le Directeur Général du Conseil du Café-Cacao, ou au niveau des autorités administratives et de la presse, toutes les dispositions ont été prises pour éradiquer ce fléau qui risquait de ternir l’image du cacao ivoirien.
AIP : La réforme de la filière café cacao a également induit la transformation des coopératives en sociétés coopératives selon l’acte uniforme de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Quel bilan faites-vous de cette politique dans la région de la Nawa ?
M. Silué Seydou : Aujourd’hui, on ne parle plus de coopératives ici puisque toutes les sociétés coopératives en activité dans la région ont harmonisé leur statut, selon l’acte uniforme de l’OHADA, et je pense que c’est un acte qui a été adopté par tous. C’est un acte également qui leur a été bénéfique, car c’est plus facile pour eux de constituer leurs dossiers et d’avoir gratuitement leurs codes de livraison au niveau du Conseil du Café-Cacao.
Interview réalisée par Kouassi Assouman, Rédacteur en chef des Bureaux régionaux avec la collaboration de Koné Mamadou, Correspondant AIP Soubré.
AIP : M. le délégué régional, dans son allocution, lors du meeting du président ouattara, le porte-parole des populations a sollicité l’implantation d’une usine de transformation du cacao à Soubré. Comment appréciez-vous cette requête ?
M. Silué Seydou: Merci pour cette opportunité que vous nous offrez de nous exprimer sur la question et de saisir également l’occasion pour lever un coin de voile sur nos activités au sein de la Délégation Régionale du Conseil du Café-Cacao que nous dirigeons.
Pour revenir à votre question, je pense que cette une bonne doléance. Vous savez, dans la filière café cacao, plus on fait la transformation, plus on a de la valeur ajoutée sur ce qu’on doit gagner. Vendre du produit brut à l’extérieur ne permet pas de tirer toujours profit de tout ce que peut nous donner le cacao ivoirien. Donc je pense que c’est une bonne doléance. Si on pouvait avoir une usine de transformation de cacao à Soubré, non seulement les producteurs pourraient être les grands bénéficiaires mais également les jeunes ivoiriens pourraient avoir de l’emploi et je pense que l’Etat pourrait gagner.
AIP : Parlant de la Délégation Régionale du Conseil du Café-Cacao que vous dirigez dans la Nawa, quelles actions avez-vous initiées dans le cadre de l’amélioration et la dynamique de la filière café cacao ?
M. Silué Seydou: Bien évidemment, nous avons un plan d’actions à plusieurs axes dont je vais parler des actions majeures. Pour le premier axe, la Délégation Régionale du Conseil du Café-Cacao, comme on le dit, c’est la représentation du Conseil du Conseil du Café-Cacao dans la région de la Nawa. Elle mène des activités, notamment au niveau régional pour le respect des prix, donc faire en sorte que le prix minimum garanti qui a été fixé par le gouvernement soit respecté effectivement dans tous les villages et campements. C’est ce que nous nous attelons à faire depuis la mise en œuvre de la filière, et ce prix, on peut le dire, est respecté dans toute la région de la Nawa.
A cela il fallait améliorer l’image du cacao ivoirien, qui est le deuxième axe, parce que cette image avait été ternie surtout par la mauvaise qualité. Et donc le conseil devait faire en sorte qu’on puisse produire du caco de bonne qualité pour qu’il soit envié de tous. Comparativement à avant la période de la réforme de la filière, le cacao ivoirien est de très bonne qualité.
AIP : Qu’en est-il de vos actions à l’endroit des producteurs ?
M. Silué Seydou : Nous avons également des actions pour l’amélioration des conditions de vie des producteurs et des actions d’appui, notamment en matière de semences améliorées pour leur permettre de régénérer leurs parcelles et de créer de nouvelles parcelles pour ceux qui veulent devenir jeunes producteurs. Et dans ce cadre nous avons un projet qu’on appelle « jeunes agriculteurs » où nous aidons des jeunes de moins de 40 ans à s’installer comme producteurs pour faire du cacao et du café.
Nous avons également la sacherie que nous donnons gratuitement aux producteurs en nombre suffisant parce que pour la campagne 2013-2014, nous avons eu 178000 sacs qui ont été reportés sur la campagne 2014 2015. C’est dire que nous n’avons pas de problèmes de sacherie.
Chaque année le Conseil du Café- Cacao apporte des produits phytosanitaires aux producteurs et cette année encore le Conseil du Café-Cacao donnera 120000 hectares d’insecticides aux producteurs et 55000 hectares de fongicides.
AIP : L’une des difficultés généralement relevées par les producteurs, c’est le mauvais état des pistes rurales, qui ne facilitent pas la bonne évacuation des produits agricoles. Alors quelles actions avez-vous initiées dans ce domaine ?
M. Silué Seydou : C’est une préoccupation majeure pour les producteurs ainsi que pour nous-mêmes qui sommes les responsables. C’est pourquoi, comme actions d’amélioration des conditions de vie des producteurs, le Conseil du Café-Cacao dès sa création a entrepris le reprofilage des pistes de desserte pour l’évacuation des produits agricoles dans le cadre d’un programme d’urgence. Ainsi plus de 300 kms ont été reprofilés pour la seule région de la Nawa.
Par ailleurs il ya la construction de plusieurs dispensaires, écoles, l’équipement d’écoles en tables-bancs, la distribution de plus 1300 kits scolaires, les forages d’eau. En somme, le conseil fait beaucoup pour les producteurs de la région de la Nawa et pour la campagne dernière, ce sont plus de 468 millions qui ont été investis dans les différentes infrastructures dans la région, au niveau des quatre départements, de Soubré, Gueyo, Méagui et Buyo.
AIP : Quel bilan faites-vous de la campagne de sensibilisation contre l’utilisation des enfants dans la cacaoculture?
M. Silué Seydou : La campagne est menée depuis le plus haut sommet de l’Etat avec l’implication de la première dame, Mme Dominique Ouattara. Je pense que la campagne est en train de porter ses fruits puisque toute la presse a été impliquée pour sensibiliser nos parents quant aux droits des enfants. Aujourd’hui, que ce soit au niveau de Madame le Directeur Général du Conseil du Café-Cacao, ou au niveau des autorités administratives et de la presse, toutes les dispositions ont été prises pour éradiquer ce fléau qui risquait de ternir l’image du cacao ivoirien.
AIP : La réforme de la filière café cacao a également induit la transformation des coopératives en sociétés coopératives selon l’acte uniforme de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Quel bilan faites-vous de cette politique dans la région de la Nawa ?
M. Silué Seydou : Aujourd’hui, on ne parle plus de coopératives ici puisque toutes les sociétés coopératives en activité dans la région ont harmonisé leur statut, selon l’acte uniforme de l’OHADA, et je pense que c’est un acte qui a été adopté par tous. C’est un acte également qui leur a été bénéfique, car c’est plus facile pour eux de constituer leurs dossiers et d’avoir gratuitement leurs codes de livraison au niveau du Conseil du Café-Cacao.
Interview réalisée par Kouassi Assouman, Rédacteur en chef des Bureaux régionaux avec la collaboration de Koné Mamadou, Correspondant AIP Soubré.