Abidjan - Le gouvernement ivoirien a démenti mercredi toute "interférence" dans la lourde condamnation de l’ex-Première dame Simone Gbagbo pour les violences post-électorales de 2010-2011, alors que
l’opposition dénonce un "acharnement" du pouvoir.
"Il n’y a absolument pas d’interférence, la justice fait son travail de manière totalement indépendante", a affirmé Bruno Koné, porte-parole du gouvernement ivoirien, lors d’une conférence de presse à Abidjan.
"Il s’agit d’un procès d’assises qui fonctionne avec des jurés (...) qui sont pris au hasard", a-t-il poursuivi : "n’allez pas imaginer que le gouvernement puisse ensuite s’entendre avec toutes ces personnes-là pour
changer un jugement".
Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo - actuellement écroué à la Haye à la Cour pénale internationale -, a été condamnée mardi à 20 ans de prison, notamment pour "attentat contre l’autorité de l’Etat". Le parquet général avait requis une peine de 10 ans de prison.
Au total, 79 personnes étaient jugées dans ce procès pour leur rôle dans la crise causée par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
"Le verdict donne le net sentiment qu’il s’agit d’un acharnement contre la famille et les proches de Laurent Gbagbo", a regretté Alphonse Douati, ministre sous Laurent Gbagbo et cadre du Front populaire ivorien (FPI), le parti créé par Simone et Laurent Gbagbo.
Me Habiba Touré, avocate de l’ex-Première dame, avait quant à elle dénoncé mardi une justice "instrumentalisée" par le pouvoir.
Outre Simone Gbagbo, des peines de 5 ans de réclusion ont été prononcées contre Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président, et Abou Drahamane Sangaré, un cadre du FPI.
Le procès a été entaché de nombreux manquements, selon de nombreux représentants de la société civile et des sympathisants pro-Gbagbo, qui affirment qu’aucune preuve matérielle n’a été fournie pour confondre les
accusés.
Si les deux camps se sont montrés coupables d’exactions pendant la crise de 2010-2011, aucun responsable pro-Ouattara n’a à ce jour été inquiété, ce qui nourrit les accusations de "justice des vainqueurs" à quelques mois de la présidentielle d’octobre.
Le parquet militaire a annoncé mercredi l’ouverture dès jeudi du procès de quatorze militaires, membres de la garde rapprochée de Laurent Gbagbo.
ndy-jf/de
l’opposition dénonce un "acharnement" du pouvoir.
"Il n’y a absolument pas d’interférence, la justice fait son travail de manière totalement indépendante", a affirmé Bruno Koné, porte-parole du gouvernement ivoirien, lors d’une conférence de presse à Abidjan.
"Il s’agit d’un procès d’assises qui fonctionne avec des jurés (...) qui sont pris au hasard", a-t-il poursuivi : "n’allez pas imaginer que le gouvernement puisse ensuite s’entendre avec toutes ces personnes-là pour
changer un jugement".
Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo - actuellement écroué à la Haye à la Cour pénale internationale -, a été condamnée mardi à 20 ans de prison, notamment pour "attentat contre l’autorité de l’Etat". Le parquet général avait requis une peine de 10 ans de prison.
Au total, 79 personnes étaient jugées dans ce procès pour leur rôle dans la crise causée par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
"Le verdict donne le net sentiment qu’il s’agit d’un acharnement contre la famille et les proches de Laurent Gbagbo", a regretté Alphonse Douati, ministre sous Laurent Gbagbo et cadre du Front populaire ivorien (FPI), le parti créé par Simone et Laurent Gbagbo.
Me Habiba Touré, avocate de l’ex-Première dame, avait quant à elle dénoncé mardi une justice "instrumentalisée" par le pouvoir.
Outre Simone Gbagbo, des peines de 5 ans de réclusion ont été prononcées contre Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président, et Abou Drahamane Sangaré, un cadre du FPI.
Le procès a été entaché de nombreux manquements, selon de nombreux représentants de la société civile et des sympathisants pro-Gbagbo, qui affirment qu’aucune preuve matérielle n’a été fournie pour confondre les
accusés.
Si les deux camps se sont montrés coupables d’exactions pendant la crise de 2010-2011, aucun responsable pro-Ouattara n’a à ce jour été inquiété, ce qui nourrit les accusations de "justice des vainqueurs" à quelques mois de la présidentielle d’octobre.
Le parquet militaire a annoncé mercredi l’ouverture dès jeudi du procès de quatorze militaires, membres de la garde rapprochée de Laurent Gbagbo.
ndy-jf/de