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Économie Publié le mercredi 18 mars 2015 | AFP

La Côte d’Ivoire vise une croissance à deux chiffres pour 2015 (Premier ministre)

© AFP Par DR
Cérémonie d’ouverture de l’édition 2015 de l’Africa CEO Forum
L’édition 2015 de l’Africa CEO Forum s’est ouverte ce mardi 17 mars 2015, à l’hôtel Intercontinental de Genève, en présence du Premier Ministre Daniel Kablan DUNCAN.
La Côté d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao dont la campagne 2014 s’est soldée par des récoltes historiques,

devrait connaître une croissance à deux chiffres cette année, a assuré le
Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan à l’AFP.

Deuxième économie d’Afrique de l’Ouest, le pays a traversé une longue crise politico-militaire et des violences postélectorales meurtrières entre 2002 et 2011, mais il a renoué avec une très forte croissance (d’environ 9% annuels de 2012 à 2014) portée par les investissements publics, via la construction d’infrastructures notamment.

Cette année, "nous voulons atteindre une croissance à deux chiffres", a
déclaré M. Duncan, en marge de son passage à l’Africa CEO Forum, qui a réuni lundi et mardi à Genève de nombreux dirigeants d’entreprises, banquiers et financiers venus de pays africains.

"Nous sommes ambitieux en Côte d’Ivoire", a-t-il poursuivi, précisant que la croissance de son pays devrait rester élevée ces prochaines années.

Pour y parvenir, la Côte d’Ivoire, qui est également le deuxième producteur mondial de noix de cajou, mise sur une importante transformation de son économie et une diversification de son secteur agricole, qui représente environ un tiers de son produit intérieur brut.

La Côte d’Ivoire entend accroître sa capacité de broyage de la fève de
cacao, pour passer de 35% du cacao transformés localement à "au moins 60% avant 2020", a expliqué le Premier ministre, en poste depuis fin 2012.

Le pays aspire aussi à relancer son secteur minier, a-t-il dit, expliquant
notamment que la production annuelle d’or était déjà passée de 8 tonnes fin 2012 à 18 tonnes en 2014.

Les autorités veulent en outre renforcer la production de pétrole offshore.

La Côte d’Ivoire, qui produit actuellement 40.000 barils par jour, encourage les compagnies pétrolières à prospecter dans ses eaux, dans l’espoir qu’elles y découvrent des réserves voisines de celles trouvées au large du Ghana.

Dans le secteur pétrolier, le gouvernement a "plus que triplé les permis
depuis son arrivée au pouvoir", a affirmé M. Duncan.

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Alassane Ouattara en 2011, la Côte d’Ivoire a aussi mis en place une politique ambitieuse de construction d’infrastructures, illustrée par la mise en service fin décembre du troisième pont enjambant la lagune abidjanaise.

Des chantiers qui ont entraîné un besoin accru en électricité. Le
gouvernement vise une puissance installée de 2.000 mégawatts (MW) cette année (contre 1.650 en 2014) et de 4.000 MW vers 2020, avec pour objectif de devenir alors un important exportateur d’électricité dans la région.

- Des investissements financés à crédit -

Autant d’investissements massifs qui sont largement financés à crédit. M.
Duncan a expliqué que la Côte d’Ivoire s’apprêtait à obtenir de la Chine un prêt de 800 millions de dollars (754 millions d’euros) pour moderniser son réseau électrique.

Abidjan a par ailleurs souscrit en février un emprunt obligataire d’au
moins 1 milliard de dollars en eurobonds, ou euro-obligations, après en avoir récolté pour 750 millions de dollars en juillet dernier sur les marchés financiers internationaux.

Cet important accroissement de la dette a été sévèrement critiqué par les
membres de l’opposition, dont l’ancien ministre des Finances de l’ex-président Laurent Gbagbo, Mamadou Koulibaly.

"Le poids de la dette par habitant n’arrête pas d’augmenter. Au lieu
d’avoir de la consommation en hausse ou la productivité des entreprises en hausse, on a simplement la dette qui croît", a-t-il dit à l’AFP.

M. Duncan a balayé ces critiques, assurant qu’un comité spécial se charge
de garantir "la durabilité de la dette" ivoirienne qui est aussi surveillée de
près par le Fonds monétaire internationale (FMI) et la Banque mondiale.

"Nous ne prenons que ce dont nous avons besoin", a assuré le dirigeant
ivoirien, soulignant que sur les près de 4 milliards de dollars de facilités
d’emprunts obtenus en 2013, 750 millions avaient été utilisés. Et sur les 3,7 milliards obtenus en 2014, seul 1 milliard a été utilisé.

nl-jf/apo/de

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