La campagne de l’anacarde est une période attendue de tous les opérateurs économiques vivant dans le zanzan. Ce produit est la seule source de revenu des paysans. Malheureusement, depuis quelques années, cette culture de rente est mieux achetée au Ghana qu’en Côte d’Ivoire. Ce qui oblige les paysans à vouloir y vendre leur produit. De nombreux paysans trouvent toujours les moyens de traverser la frontière. Etant donné que la première ville ghanéenne, Sampah est seulement à 14 kilomètres de Bondoukou. Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) sont accusées à tort, ou à raison par les populations, les syndicats agricoles, et les coopératives de favoriser le trafic vers ce pays limitrophe. Le Lieutenant-colonel Soro Dramane, Commandant du Bataillon de sécurisation de l’est (BSE) rencontré le 14 mars, au camp militaire de la ville a fait remarquer que, pour lutter efficacement contre le trafic de l’anacarde vers le Ghana, les populations doivent changer de mentalité. Pour lui, la solution se trouve dans l’action citoyenne « le prix du Ghana est certes meilleurs, mais ce n’est pas une raison de brader les ressources du pays. Il faut une prise de conscience de tous les fils de la région », a t-il souhaité. Le kilogramme de l’anacarde depuis l’ouverture de la campagne est fixé à 275F en Côte d’Ivoire contre 475F au Ghana. Le commandant Soro a pris des mesures en vue de résorber le trafic de la noix de cajou vers le Ghana. Il a annoncé que « la frontière est bouclée, les FRCI sont le long de la frontière. Ce travail a donné quelques résultats dont la saisine de 40 tonnes de noix de cajou, 3 véhicules de type Kia, et 28 motos. Cependant, il reconnait que quelques difficultés existent. Notamment, l’insuffisance des engins de déplacement de ses hommes, et les nouvelles méthodes utilisées par les trafiquants. « Aujourd’hui, le trafic se fait sur des motos entre 1h et 4 h du matin. En plus, les trafiquants ouvrent chaque jour de nouvelles pistes pour y passer le produit à moto», révèle t-il.
SKB
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