La sortie pour le moins surprenante du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique vendredi à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké suscite la colère de certains étudiants membres de la Fesci.
La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) voit rouge en ce moment. Après les propos «acerbes» et du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique tenus au campus 1 de Bouaké à son encontre, la Fesci est montée au créneau hier pour demander la démission pure et simple de Gnamien Konan. «Le ministre nous a traités de Boko Haram (ndlr, secte islamique terroriste au Nigéria) de la Côte d’Ivoire (…) Nous ne sommes pas des monstres», s’est vexé Assi Fulgence, le Sg de la Fesci au cours d’une conférence de presse animée hier à la faculté de droit de l’université Félix Houphouet-Boigny à Abidjan. Le ministre, selon lui, a indiqué aux étudiants de Bouaké que la place de la Fesci se trouve à la Cour pénale internationale (Cpi). Et Assi Fulgence d’ajouter, le poing levé: «Il leur a aussi dit qu’il ne recevra jamais la Fesci (…) Depuis son avènement à ce poste, Gnamien Konan a entrepris de nombreuses réformes qui n’ont rien donné. Le président de la République doit prendre des mesures relatives à cette situation, parce qu’il a échoué». Ce n’est pas la première fois que le ministre les écorche dans ses propos, d’après le patron de la Fesci. «Nous avons maintes fois réagi par courriers. Malheureusement, Gnamien Konan s’entête. Voilà pourquoi nous décidons de nous exprimer sur la place publique», a fait savoir Assi Fulgence, ragaillardi par sa récente élection à la tête de la Confédération estudiantine et scolaire de l’Afrique (Cesa). D’ailleurs, s’est étendu le conférencier, ils iront en assemblée générale pour voir quelle position adopter face à l’attitude du ministre à leur égard. «Nous appliquerons l’article 7 de la Fesci, s’il le faut (…) Il stipule qu’en cas de blocage, la Fesci a le droit d’utiliser toute forme d’actes pour se faire entendre». Un proche collaborateur de Gnamien Konan que nous avons joint par téléphone explique qu’il s’agit là d’une récupération. «Quelqu’un manipule les étudiants. Le ministre n’a jamais dit les propos qu’on lui prête. Les étudiants sont venus à l’université pour apprendre et non pour faire de la politique. Où trouvent-ils l’argent pour organiser des conférences de presse ? Il y a des gens qui les financent…» La crise vient de s’ouvrir.
Raphaël Tanoh
La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) voit rouge en ce moment. Après les propos «acerbes» et du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique tenus au campus 1 de Bouaké à son encontre, la Fesci est montée au créneau hier pour demander la démission pure et simple de Gnamien Konan. «Le ministre nous a traités de Boko Haram (ndlr, secte islamique terroriste au Nigéria) de la Côte d’Ivoire (…) Nous ne sommes pas des monstres», s’est vexé Assi Fulgence, le Sg de la Fesci au cours d’une conférence de presse animée hier à la faculté de droit de l’université Félix Houphouet-Boigny à Abidjan. Le ministre, selon lui, a indiqué aux étudiants de Bouaké que la place de la Fesci se trouve à la Cour pénale internationale (Cpi). Et Assi Fulgence d’ajouter, le poing levé: «Il leur a aussi dit qu’il ne recevra jamais la Fesci (…) Depuis son avènement à ce poste, Gnamien Konan a entrepris de nombreuses réformes qui n’ont rien donné. Le président de la République doit prendre des mesures relatives à cette situation, parce qu’il a échoué». Ce n’est pas la première fois que le ministre les écorche dans ses propos, d’après le patron de la Fesci. «Nous avons maintes fois réagi par courriers. Malheureusement, Gnamien Konan s’entête. Voilà pourquoi nous décidons de nous exprimer sur la place publique», a fait savoir Assi Fulgence, ragaillardi par sa récente élection à la tête de la Confédération estudiantine et scolaire de l’Afrique (Cesa). D’ailleurs, s’est étendu le conférencier, ils iront en assemblée générale pour voir quelle position adopter face à l’attitude du ministre à leur égard. «Nous appliquerons l’article 7 de la Fesci, s’il le faut (…) Il stipule qu’en cas de blocage, la Fesci a le droit d’utiliser toute forme d’actes pour se faire entendre». Un proche collaborateur de Gnamien Konan que nous avons joint par téléphone explique qu’il s’agit là d’une récupération. «Quelqu’un manipule les étudiants. Le ministre n’a jamais dit les propos qu’on lui prête. Les étudiants sont venus à l’université pour apprendre et non pour faire de la politique. Où trouvent-ils l’argent pour organiser des conférences de presse ? Il y a des gens qui les financent…» La crise vient de s’ouvrir.
Raphaël Tanoh