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Économie Publié le samedi 28 mars 2015 | Fraternité Matin

Délocalisation du siège de l’Icco à Abidjan: “ Le fruit est mûr, il faut le cueillir ’’

© Fraternité Matin Par Serges T
Conférence de presse de clôture de ICCO animé par le ministre billon et Jean Marc- Anga
Vendredi 27 Mars 2015 Abidjan.Le ministre du commerce Jean Louis Billon et le président exécutif de ICCO Jean Marc-Anga ont animé une conférence de presse pour donner les résolutions des travaux du forum.
La première réunion, en Côte d’Ivoire, du Conseil international du cacao s’est achevée le 27 mars. La conférence de clôture par le ministre du Commerce, Jean-Louis Billon, le président du Conseil et le directeur exécutif de l’Icco s’est terminée par des recommandations.

Les conditions de sécurité sont réunies et la Côte d’Ivoire renouvelle sa proposition d’accueillir le siège de l’Organisation internationale du cacao (Icco) basé à Londres. L’appel a été réitéré par le ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Pme, Jean-Louis Billon, le 27 mars, à la clôture de la 91e session ordinaire du Conseil international du cacao, la première du genre sur le sol ivoirien. «Si des personnes sont venues à Abidjan en provenance du monde entier, notamment de Suisse, d’Autriche ou ailleurs, pour y passer une semaine, c’est qu’elles ont jugé la situation sécuritaire suffisamment bonne.

Donc il n’y a pas lieu d’attendre, le fruit est mûr et il faut le cueillir. Il n’y a pas de doléances particulières, mais accueillir un siège a ses impératifs et nous allons les satisfaire », a déclaré le ministre Billon, à Sofitel hôtel Ivoire, lors de la conférence de presse de clôture co-prononcée avec le président du Conseil, Enselme Gouthon et le directeur exécutif de l’Icco, Jean-Marc Anga. Il a rappelé que la démarche du gouvernement ivoirien date de 15 ans. « Déjà en 2000, la Côte d’Ivoire avait obtenu l’accord de délocalisation. C’est la crise de 2002 qui qui nous a amené à retarder cette délocalisation et la décision définitive de l’Icco relative à ce transfert sera prise en septembre 2015 », a-t-il rappelé. En précisant l’enjeu.

« Bien sûr que cela participe à une plus grande implication de notre politique. En plus, nous sommes le plus grand producteur de cacao. (…) Aujourd’hui, pour les autres matières premières, les sièges se trouvent essentiellement dans les pays producteurs. C’est légitime. Dans ce processus de transfert, nous avons des soutiens importants, mais nous travaillons encore à affiner l’offre puisqu’un déménagement a un coût. Et tout cela, s’analyse avec les instances de l’Icco et les pays membres », a précisé le ministre. Qui a confirmé que la Côte d’Ivoire est non seulement le premier producteur mondial de cacao au monde avec 1,720 million de tonnes mais aussi le premier transformateur devant la Hollande avec 520 mille à 540 mille tonnes dont 16% de parts aux nationaux contre 84% pour les multinationales et groupes étrangers. L’objectif est donc d’accroître la part des nationaux.

Il est revenu au directeur exécutif de l’Icco, Jean-Marc Anga, de faire la synthèse des sujets ayant fait l’objet de discussion tout au long de la semaine. «Les pays membres ont examiné un certain nombre de présentations couvrant les politiques cacaoyères. Notamment la nécessité de réaliser un inventaire de leurs ressources cacaoyères et d’élaborer leurs stratégies nationales qui soient en conformité avec la demande du marché afin d’éviter que les cours du cacao ne subissent des contrecoups désavantageux ; les projets et activités menant à l’avènement d’une économie cacaoyère durable ainsi que les préparatifs de la 3e Conférence mondiale prévue au mois de mai 2016 en République dominicaine».

Par ailleurs, les délégués ont suivi une présentation d’Afreximbank concernant son partenariat avec l’Icco dans le cadre de la transformation du cacao avec une mise à disposition de 200 milliards de Fcfa, mais dans le respect des procédures bancaires et de la qualité du business plan du secteur privé. Il a été également question des modèles de production de cacao des exploitations dites rentables, de la création d’un fonds mondial pour le développement durable du cacao, des projets concernant la convocation d’un panel d’experts pour discuter de la question d’un cacao fin et des implications politiques à long terme du marché international. A cela s’ajoutent des présentations des experts de la Fao, de l’Omc puis de l’Onuci en charge de la sécurité.

S’agissant des tentatives d’ajout de matières grasses végétales au beurre de cacao, le ministre Billon a conclu que le débat est clos depuis longtemps parce que les consommateurs ont exigé un chocolat pur. Il attribue ce lobbying à « tous ceux qui voulaient du chocolat moins cher ».
En ce qui concerne les finances de l’Icco, le directeur exécutif a rassuré que la situation est bonne. « Ces quatre à cinq dernières années, le budget de l’organisation a enregistré un excédent, nous n’avons pas de difficultés financières actuellement. L’Icco se porte très bien », même si le problème se situe au niveau des paiements dans les délais.
Comme le ministre, le président du Conseil international de l’Icco, Enselme Gouthon, s’est félicité du bon déroulement de la session. Au nom des 103 délégués (deux pays excusés sur 48), le secrétariat exécutif a dit sa gratitude au Chef de l’Etat, au Premier ministre et au ministre du Commerce pour leur appui.

PAULIN N. ZOBO

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