Ouverte le mardi 31 mars 2015 à Abidjan, la Conférence internationale sur le contrôle et l’éradication de la peste des petits ruminants (PPR) s’est poursuivie le jeudi 2 avril 2015 avec la session ministérielle en présence de M. Daniel Kablan Duncan, Premier ministre de Côte d’Ivoire.
La cérémonie d’ouverture a été meublée par plusieurs discours relatifs à la problématique.
Ainsi, M. Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques a rappelé que la Peste des petits ruminants (PPR), qui est une maladie virale, transfrontalière et contagieuse, constitue un obstacle majeur au développement durable de l’élevage des petits ruminants, ovins et caprins en Afrique et dans le monde. Il a souligné qu’en Côte d’Ivoire, la PPR sévit de façon enzootique et touche principalement les régions du nord, du centre et du centre-est. Il a révélé que sur ces cinq (5) dernières années, l’on a enregistré la perte de plus d’un million deux cent mille bêtes (1.200.000) équivalent à environ 35 milliards de FCFA en valeur marchande. A cela, il faudrait ajouter toutes les autres conséquences néfastes sur le commerce et la chaîne des valeurs. Le ministre a souligné que les besoins de la Côte d’Ivoire en protéines animales sont en hausse dans un contexte où la viande de gibier a été interdite pour cause de fièvre hémorragique Ebola sévissant dans la sous-région. M. Kablan Duncan, Premier ministre ivoirien a quant à lui, il a donné quelques chiffres pour illustrer le problème. Il a indiqué que ce sont environ 1000 milliards de FCFA de pertes qui sont enregistrés chaque année à cause de la PPR. Surtout, dans des foyers pauvres où ces petits ruminants constituent une source économique non négligeable. La PPR apparait donc à l’évidence comme une source de pauvreté et de famine en milieu rural. Il est capital, selon Kablan Duncan, pour les pays concernés de coordonner leurs efforts, afin d’éradiquer le mal. C’est pourquoi, il s’est félicité que ce soit la Côte d’Ivoire, pays où la PPR a été décelée en 1942, qui abrite cette Conférence internationale qui a pour objet d’adopter une stratégie pour contrôler et éradiquer ce virus.
Le Premier ministre ivoirien a relevé que son pays a adopté le PNIA (Programme national d’investissement agricole), qui est évalué à 2000 milliards de FCFA. Le PNIA a pour ambition non seulement de rattraper le retard accumulé au niveau des investissements publics durant les dix dernières années, mais aussi de jouer le rôle de catalyseur de l’investissement privé et associatif en vue de réaliser au moins 9% de croissance agricole à l’horizon 2020 (en d’autres termes, réaliser un taux de croissance de 9% du PIB agricole). Lors de son allocution, Dr. Bernard Vallat, DG de l’OIE (Organisation mondiale chargée de la santé animale), a mis l’accent sur l’importance de la coordination vaccinale, afin de mettre un terme à la PPR d’ici à 15 ans. Quant à M. José Graziano Da Silva, DG de la FAO, il a fait un plaidoyer pour que la stratégie adoptée, soit largement financée par les bailleurs de fonds, pour mettre un terme à la PPR, un facteur de pauvreté.
Olivier Guédé
La cérémonie d’ouverture a été meublée par plusieurs discours relatifs à la problématique.
Ainsi, M. Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques a rappelé que la Peste des petits ruminants (PPR), qui est une maladie virale, transfrontalière et contagieuse, constitue un obstacle majeur au développement durable de l’élevage des petits ruminants, ovins et caprins en Afrique et dans le monde. Il a souligné qu’en Côte d’Ivoire, la PPR sévit de façon enzootique et touche principalement les régions du nord, du centre et du centre-est. Il a révélé que sur ces cinq (5) dernières années, l’on a enregistré la perte de plus d’un million deux cent mille bêtes (1.200.000) équivalent à environ 35 milliards de FCFA en valeur marchande. A cela, il faudrait ajouter toutes les autres conséquences néfastes sur le commerce et la chaîne des valeurs. Le ministre a souligné que les besoins de la Côte d’Ivoire en protéines animales sont en hausse dans un contexte où la viande de gibier a été interdite pour cause de fièvre hémorragique Ebola sévissant dans la sous-région. M. Kablan Duncan, Premier ministre ivoirien a quant à lui, il a donné quelques chiffres pour illustrer le problème. Il a indiqué que ce sont environ 1000 milliards de FCFA de pertes qui sont enregistrés chaque année à cause de la PPR. Surtout, dans des foyers pauvres où ces petits ruminants constituent une source économique non négligeable. La PPR apparait donc à l’évidence comme une source de pauvreté et de famine en milieu rural. Il est capital, selon Kablan Duncan, pour les pays concernés de coordonner leurs efforts, afin d’éradiquer le mal. C’est pourquoi, il s’est félicité que ce soit la Côte d’Ivoire, pays où la PPR a été décelée en 1942, qui abrite cette Conférence internationale qui a pour objet d’adopter une stratégie pour contrôler et éradiquer ce virus.
Le Premier ministre ivoirien a relevé que son pays a adopté le PNIA (Programme national d’investissement agricole), qui est évalué à 2000 milliards de FCFA. Le PNIA a pour ambition non seulement de rattraper le retard accumulé au niveau des investissements publics durant les dix dernières années, mais aussi de jouer le rôle de catalyseur de l’investissement privé et associatif en vue de réaliser au moins 9% de croissance agricole à l’horizon 2020 (en d’autres termes, réaliser un taux de croissance de 9% du PIB agricole). Lors de son allocution, Dr. Bernard Vallat, DG de l’OIE (Organisation mondiale chargée de la santé animale), a mis l’accent sur l’importance de la coordination vaccinale, afin de mettre un terme à la PPR d’ici à 15 ans. Quant à M. José Graziano Da Silva, DG de la FAO, il a fait un plaidoyer pour que la stratégie adoptée, soit largement financée par les bailleurs de fonds, pour mettre un terme à la PPR, un facteur de pauvreté.
Olivier Guédé