C’est une population en ébullition que nous avons trouvée, hier, dans le village de Nouvel Oussrou, à une vingtaine de kilomètres de la commune de Dabou. Un village de plus de 15 000 habitants, que secoue, depuis janvier 2015, une crise de contestation à l’encontre de son chef, Etékou Mélèdje Jean, dit Bilbao. Que les jeunes ne veulent plus voir, pour diverses raisons, au trône de la chefferie de leur village. Engageant manu militari sa destitution pure et simple, qu’ils veulent sans appel.
Les raisons de la crise
Selon les informations recueillies sur-place, la jeunesse de ce village accuserait le chef "Bilbao" de malversations financières portant sur des sommes astronomiques (on parle d’une centaine de millions). Et qui constituent les ristournes générées par les plantations industrielles (d’hévéa et de palmier à huile) exploitées aux alentours du village. Lui reprochant aussi de mener un grand train de vie, avec la gestion personnelle de ces fonds, les jeunes dudit village évoqueraient la question de la fin de mandat (qui court depuis 2008) du chef.
Incendie manqué de la résidence du chef
En ayant déjà choisi un aspirant chef, en la personne de Aka Essis Ambroise, nous a-t-on dit, les jeunes auraient tenté d’incendier, début avril, la résidence du chef contesté. Lequel, en portant plainte, aussi pour certains de ses parents séquestrés, a fait interpeller, par la brigade de recherches de la gendarmerie, quelques activistes, au nombre desquels, l’aspirant chef soupçonné d’instigations.
Echec de la médiation
Tentant, hier, une médiation auprès des contestataires, le maire de la commune de Dabou et le ministre René Diby, ont conduit dans le village une importante délégation composée des chefs et notables de tous les villages du département. Une initiative que font échouer les jeunes qui, dans un accès de colère collective, posent, avant toute discussion avec les chefs médiateurs, un préalable. Qui est celui de la libération immédiate de leurs "frères interpellés".
SYLVAIN TAKOUE
Les raisons de la crise
Selon les informations recueillies sur-place, la jeunesse de ce village accuserait le chef "Bilbao" de malversations financières portant sur des sommes astronomiques (on parle d’une centaine de millions). Et qui constituent les ristournes générées par les plantations industrielles (d’hévéa et de palmier à huile) exploitées aux alentours du village. Lui reprochant aussi de mener un grand train de vie, avec la gestion personnelle de ces fonds, les jeunes dudit village évoqueraient la question de la fin de mandat (qui court depuis 2008) du chef.
Incendie manqué de la résidence du chef
En ayant déjà choisi un aspirant chef, en la personne de Aka Essis Ambroise, nous a-t-on dit, les jeunes auraient tenté d’incendier, début avril, la résidence du chef contesté. Lequel, en portant plainte, aussi pour certains de ses parents séquestrés, a fait interpeller, par la brigade de recherches de la gendarmerie, quelques activistes, au nombre desquels, l’aspirant chef soupçonné d’instigations.
Echec de la médiation
Tentant, hier, une médiation auprès des contestataires, le maire de la commune de Dabou et le ministre René Diby, ont conduit dans le village une importante délégation composée des chefs et notables de tous les villages du département. Une initiative que font échouer les jeunes qui, dans un accès de colère collective, posent, avant toute discussion avec les chefs médiateurs, un préalable. Qui est celui de la libération immédiate de leurs "frères interpellés".
SYLVAIN TAKOUE
