Ce n’est un secret pour personne, le gouvernement ivoirien a interdit l’exploitation, la coupe, le transport, la commercialisation et l’exportation du bois de vêne (Pterocarpus Spp) depuis le 25 juillet 2013. Suite à cette mesure, les opérateurs du secteur ont plaidé pour le ramassage du bois déjà coupé; d’où la mise en place d’un Comité de pilotage. Lequel est chargé de la mise en œuvre et du suivi des dispositions prévues dans l’Arrêté interministériel du 23 décembre portant autorisation d’exportation du bois de vêne déjà détenu sur parc à bois et ayant fait l’objet de transformation par les titulaires d’autorisation d’exportation, pour une période transitoire de trois mois. Ce ‘’délai de grâce’’ terminé, l’administration des Douanes s’engage résolument dans une phase de répression. Par note circulaire N° 72 / Mpmb/ Dgi du 13 mars 2015, la direction générale des Douanes ivoiriennes a saisi plusieurs entités administratives pour information. «J’ai l’honneur de porter à la connaissance de l’ensemble du service que les dispositions de l’Arrêté visé en référence qui autorisaient l’exportation du bois de vêne déjà détenu sur le parc à bois sont caduques. De même, les activités du Comité de pilotage, initialement, prévues pour trois mois ont pris fin. Désormais, il est formellement interdit d’exporter, de couper, de transporter, de commercialiser et d’exporter le bois de vêne conformément aux dispositions dudit décret N°2013-508 », écrit la note de service signée du directeur général des Douanes, colonel-major Issa Coulibaly qui attache du prix au strict respect des dispositions de la présente qui est d’application immédiate. Pour faire passer son message, la direction générale des Douanes ivoiriennes a donné copie de cette mesure, cette semaine, à plusieurs organisations patronales dont la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire. A toutes fins utiles, il faut rappeler que le bois de vêne est un arbre de petit diamètre qui produit des fruits sombres ressemblant aux gousses d’ail. Si ses écorces sont utilisées à des fins médicinales par les populations autochtones, le bois est très prisé en Chine. Le bois de vêne est utile comme plante fixatrice de l’azote qui contribue à améliorer, en nutriments, les terres agricoles appauvries dans le nord ivoirien. Sa coupe, exportation et sa commercialisation ont été interdites en juillet 2013 en Conseil des ministres aux fins d’équilibrer l’écosystème au-dessus du 8ème parallèle.
G. DE GNAMIEN
G. DE GNAMIEN