Les chrétiens et autres religieux croient en l’importance du ‘’combat spirituel’’ et en l’influence des démons. Ces esprits sont aussi appelés esprits mauvais dans les vies de ceux qui leur ouvrent une porte par le biais de certaines pratiques condamnées par la Bible. Ainsi, dimanche 12 avril dernier, au cours d’une séance de délivrance (exorcisme) dans la rue, Maurice Téba, un des pasteurs de l’église anglicane située dans les environs de la rue des gares d’Adjamé, a réussi à délivrer un fou. Ce malade mental qui sillonne depuis des années rues et grandes artères de la capitale économique, a été surpris ce jour par le pasteur dans sa conquête des âmes perdues comme l’indique la Bible. Cette séance fait suite à un long moment de louange et à une prédication sur les ‘’liens ancestraux ‘’. ‘’Englouti’’ par la foule, l’homme fou se fraye un chemin et réussit à atteindre le pasteur pour admirer ses actions et comprendre pourquoi est-ce qu’il est envahi. Sans perdre de temps, l’homme de Dieu se procure une lame et rase les cheveux du malade mentale. Après d’intenses moments de prière, le fou retrouve ses esprits et constate qu’il est sale et mal habillé. « Je suis trop sale. Je veux me laver dans un WC public avant d’aller à l’église », murmure au pasteur le malade. A l’écoute de ces propos, une hystérie générale s’empare de l’endroit. Dans ses explications, l’homme de Dieu soulignera que des sorciers s’étaient emparés du corps et de l’âme de l’homme pour le détruire et que Dieu venait de le délivrer. Rappelons qu’autrefois, la sorcellerie était considérée comme un phénomène ‘’rural’’. « Mais aujourd’hui, au plus fort de la modernisation, les questions occultes sont devenues un problème ‘’urbain’’. Et l’occultisme est particulièrement invoqué pour désigner les succès ou pour informer des malheurs individuels et collectifs. Ce qui justifie la lutte contre les fétiches, le mauvais sort, les mauvais génies et toutes sortes d’esprits maléfiques par nous les hommes de Dieu », a argué le pasteur. Après son bain, le fou rétabli a bénéficié du soutien de bonnes volontés qui, comme un seul homme, lui ont offert des vêtements. Une nouvelle vie commence pour ce dernier.
Adama C.
Adama C.