Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Gnamien Konan, a rencontré, hier, en fin d’après-midi, des syndicats d’enseignants. Il s’agit du Syndicat national de la recherche et de l’Enseignement supérieur (Synares) et de l’Union syndicale de l’Enseignement supérieur et de la recherche (Unesur). Rencontre qui s’inscrit dans le cadre du mouvement qui secoue le monde académique, relativement aux revendications des enseignants-chercheurs et chercheurs, à la fois structurelles et conjoncturelles. Les échanges ont porté sur la rencontre que les syndicalistes ont eue avec le Premier ministre Kablan Duncan, il y a peu. «J’ai invité les syndicats à la demande du Premier ministre, pour leur dire que le Premier ministre met en place un Fonds dédié à la recherche avec une dotation initiale de 500 millions F Cfa. Deuxièmement, le 1er s mai, le président de la République lui-même va s’adresser à l’ensemble des partenaires sociaux, c’est-à-dire les syndicats. Car, il estime que, compte tenu du fait qu’il ne savait pas tous les contours de cette adresse et quel en sera le poids financier et budgétaire, il a trouvé plus sage que c’est après le message du président qu’il donnera la réponse concernant leurs revendications salariales», a annoncé le ministre, ajoutant que la rencontre avec le Premier ministre pourra se tenir le 16 ou le 18 mai prochain. La rencontre avec les syndicats s’est faite alternativement, même si les revendications sont les mêmes. C’est le Synares qui a été reçu en première position. C’est son secrétaire général, Glin Léon, qui a parlé au nom des syndicalistes. « Monsieur le ministre, un syndicat ne crache pas sur un gain. Mais, je dois dire que pour un pays qui veut être émergent à l’horizon 2020, le développement doit reposer sur la recherche. Je suis étonné qu’on nous parle d’un Fonds de 500 millions F Cfa. Ce Fonds ne peut même pas équiper un labo. Il faut que le gouvernement décide d’améliorer nos infrastructures. Nous sommes convaincus que les contraintes des bailleurs de Fonds ont entraîné le délitement de notre système universitaire. Il faut que le gouvernement prenne le taureau par les cornes. Ce fonds ne fait pas partie de nos revendications. C’est la première gouvernance sous laquelle le chef de l’Etat va recevoir les syndicats. Nous n’avons pas de réponse à vous donner, dans l’immédiat. Nous retournons à nos bases », a répondu le syndicaliste. La réponse a été la même pour l’Unesur, même si le secrétaire général Gnagbo Djékou et ses camarades, eux, ont salué la mise en place du Fonds du Premier ministre. Le ministre a invité ses interlocuteurs à privilégier la voie du dialogues, d’avoir foi en la médiation du Premier ministre. Gnamien Konan a demandé aux enseignants de s’organiser pour la mise en place d’un comité de gestion et des modalités de fonctionnement du Fonds.
Par J. B KOUADIO
Par J. B KOUADIO