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Politique Publié le dimanche 19 avril 2015 | Xinhua

Côte d’ivoire : les autorités lancent un "ultime appel" aux ex-combattants pour qu’ils déposent leurs armes (SYNTHESE)

© Xinhua Par Serge T
Inauguration de l`hôpital Saint Jean Baptiste de Bodo par le Président de la République
Jeudi 16 Avril 2015. Abidjan. Le Président de la République a procédé à l`inauguration de l`hôpital Saint Jean Baptiste Bodo à Tiassalé.
Le processus de désarmement suit son cours en Côte d'Ivoire où les autorités ont lancé un "ultime appel" envers les ex-combattants de la crise ivoirienne pour qu'ils déposent leurs armes.

Sur un effectif de 74.000 ex-combattants, près de 50.000 ont été réinsérés, soit 68%, a affirmé Fidèle Sarassoro, directeur de l'Autorité de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (ADDR).
Il a appelé les ex-combattants encore hésitants à entrer dans le processus avant juin 2015. Au-delà du délai, tous ceux continuant de détenir des armes de façon illégale ne pourront plus bénéficier de la couverture de ce processus volontaire, a averti M. Sarassoro.

ORGANISER DES ELECTIONS PAISIBLES

Lors d'une action de sensibilisation jeudi à Daloa (centre-ouest), le chargé de programme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, Anatole N'doma, a invité les ex-combattants à déposer leurs armes au plus tard fin juin sous peine de sanction afin de permettre l'organisation des élections dans la paix.
Abondant dans le même sens, le président de l'ONG Association grenier d'Afrque (AGA) Jean Benjamin N'golaté a aussi insisté sur la sensibilisation au dépôt des armes à l'endroit des ex-combattants et de toutes les populations civiles.

Selon lui, l'objectif est d'aboutir à une élection apaisée dans le cadre de la cohésion sociale.
"Nous sommes dans une phase de prévention au cours de laquelle tous ceux qui déposeront leurs armes bénéficieront d'un projet et ne seront pas poursuivis par la loi. Après la date du 30 juin 2015, viendra celle de la répression. Tous ceux qui seront en possession d'une arme seront arrêtés et traduits en justice et condamnés selon la loi en vigueur", a averti le président de l'ONG.

ASSAINIR L'ARMEE

Au cours d'une visite officielle jeudi à Tiassalé (sud), le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara a réitéré l'appel aux ex-combattants encore dans les camps militaires ou sur les sites publics ou privés pour qu'ils s'intègrent dans le processus de démobilisation, de désarmement et de réinsertion.
"J'ai instruit le ministre chargé de la Défense et le Chef d'Etat-Major général des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) de s'assurer que tous les ex-combattants qui sont encore dans les camps militaires ou sur les sites publics ou privés intègrent le processus de l'ADDR et libèrent ces espaces avant le 30 juin 2015", a lancé M. Ouattara.

Selon le chef de l'Etat, une aide est prévue pour les ex-combattants concernant des activités génératrices de revenus pour leur insertion socio-professionnelle.
S'adressant à la hiérarchie militaire, le chef de l'armée Soumaila Bakayoko a exhorté les uns et les autres à prendre les dispositions pour exécuter à la lettre les instructions du chef de l'Etat.
"Il n'y aura plus de soldats sans matricule dans nos rangs. Ceux qui n'ont pas pu intégrer l'armée devront rejoindre les sites de resocialisation et adhérer pleinement au program que l'ADDR a conçu pour eux", a-t-il souligné.

Le chef d'état-major des FRCI a ainsi réitéré sa détermination à assainir et à professionnaliser l'armée ivoirienne.
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