La scène du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) a servi de tribune par les chanteurs pour lancer un appel aux Sud-Africains qui font l’apologie de la xénophobie.
Bailly Spinto, Meta Dia, Zaho, Smarty, Fally Ipupa (…), tous soutiennent que le Femua est un rendez-vous «formidable». «Je comprends pourquoi depuis près de huit ans, les gens viennent au Femua. Aujourd’hui, je peux en témoigner», s’est prononcé Bailly Spinto. Le samedi, deuxième jour des festivités, il était comme les autres, sur la grande scène à Anoumabo. De son intro au son de Djerk, il ouvre son répertoire sur des notes de soul auxquelles il intègre des sonorités du centre ouest de la Côte d’Ivoire d’où il est originaire.
Bien qu’en face d’un public en majorité jeune, Bailly admet que celui-ci est «connaisseur».
Et d’ajouter : «j’en ai fait des scènes plus difficiles». Après avoir donné un spectacle de trente minutes, Bailly s’est dit «comblé». «L’essentiel», pour lui, étant de «mettre du baume au cœur du public». «Le public est formidable», s’est réjoui Bailly qui annonce pour le mois de mai «Maman chérie», un single qui rend hommage aux femmes.
Sur la scène, le jeune Smarty l’avait précédé pour parler de ce qu’il «connaît dans le respect de celui qui est en face» de lui. «Honoré» d’être présent au Femua, «je suis venu, a témoigné Smarty, en toute humilité, pour présenter le peu de ce que je savais faire». La question de l’intégration a été au cœur du festival dont le thème était «Intégration et rapprochement des peuples». «L’intégration, c’est ce qu’il y a d’essentiel. Quand le message vient de l’Afrique, c’est fort», s’est félicité Smarty. Comme lui, des artistes ont eu des messages à l’endroit de l’Afrique du Sud et des Sud-Africains. «Il ne faudrait pas qu’on juge toute l’Afrique du Sud parce qu’il y a quelques individus qui commettent des actes. Je reste convaincu que l’Afrique du Sud va regagner le droit chemin. Celui qu’a enseigné Nelson Mandela», a rappelé Smarty, dont le message tourne autour de la construction, la paix, l’union, etc.
«Pour ce qui passe en Afrique», a témoigné le Sénégalais Meta Dia, qui vit aux Etats-Unis, «nous avons besoin d’intégration».
«Nous n’allons pas mettre de l’huile sur le feu. Mais c’est vilain, ce n’est pas gentil, ce qui se passe en Afrique du Sud. On ne doit pas juger la masse, c’est une partie de la population qui en est responsable. On doit leur rappeler l’histoire et se rappeler de Nelson Mandela, Thomas Sankara», fait entendre Meta, lead vocal des Cornerstones, son orchestre. S’il trouve «déplorable» que des gens perdent la vie ; c’est pourquoi invite à «faire passer le message» et à conscientiser. «Pensons à aller de l’avant et faire en sorte que cela ne se reproduise plus», indiquera-t-il. Aussi pense-t-il aux milliers de migrants qui perdent la vie en mer en essayant de regagner l’Europe pour espérer «faire fortune». «Ce dont nous avons besoin, c’est de s’aimer les uns les autres. Il ne faut pas se focaliser sur ce qui est mauvais. Il y a de l’espoir, je crois absolument en l’Afrique», a-t-il précisé.
Le Congolais Fally Ipupa n’a «pas de mots». «C’est moche, il faut dénoncer», soutiendra-t-il. Comme de nombreux artistes au Femua 8, c’est la première fois qu’il prend part à ce festival. Tête d’affiche le samedi à Anoumabo, Fally était dimanche au complexe sportif de Marcory où ont été programmés pour la clôture Antoinette Konan, Ras Goudy Brown et les Zouglou Markers.
«Emue» de voir le public reprendre en chœur son répertoire, la Française Zaho réalise ««qu’on est connecté». «Ce sont des chansons que j’ai écrites avec mon cœur, mon âme.
On se ressemble tous et nous avons les mêmes sensibilités. C’est émouvant !», s’est-elle confiée. Egrenant son répertoire, Zaho qui se reproche davantage du public d’Anoumabo, a témoigné dans le chant qu’elle n’est pas loin de la culture ivoirienne. A la grande joie du public, elle a interprété «Brigadier Sabari» d’Alpha blondy et un titre d’Espoir 2000. L’une des découvertes du festival a été le jeune Ougandais, Joel Sebunjo, qui a communié vendredi aux notes de sa kora au format particulier, qu’il a fait monter par un luthier en France.
Koné Saydoo
Bailly Spinto, Meta Dia, Zaho, Smarty, Fally Ipupa (…), tous soutiennent que le Femua est un rendez-vous «formidable». «Je comprends pourquoi depuis près de huit ans, les gens viennent au Femua. Aujourd’hui, je peux en témoigner», s’est prononcé Bailly Spinto. Le samedi, deuxième jour des festivités, il était comme les autres, sur la grande scène à Anoumabo. De son intro au son de Djerk, il ouvre son répertoire sur des notes de soul auxquelles il intègre des sonorités du centre ouest de la Côte d’Ivoire d’où il est originaire.
Bien qu’en face d’un public en majorité jeune, Bailly admet que celui-ci est «connaisseur».
Et d’ajouter : «j’en ai fait des scènes plus difficiles». Après avoir donné un spectacle de trente minutes, Bailly s’est dit «comblé». «L’essentiel», pour lui, étant de «mettre du baume au cœur du public». «Le public est formidable», s’est réjoui Bailly qui annonce pour le mois de mai «Maman chérie», un single qui rend hommage aux femmes.
Sur la scène, le jeune Smarty l’avait précédé pour parler de ce qu’il «connaît dans le respect de celui qui est en face» de lui. «Honoré» d’être présent au Femua, «je suis venu, a témoigné Smarty, en toute humilité, pour présenter le peu de ce que je savais faire». La question de l’intégration a été au cœur du festival dont le thème était «Intégration et rapprochement des peuples». «L’intégration, c’est ce qu’il y a d’essentiel. Quand le message vient de l’Afrique, c’est fort», s’est félicité Smarty. Comme lui, des artistes ont eu des messages à l’endroit de l’Afrique du Sud et des Sud-Africains. «Il ne faudrait pas qu’on juge toute l’Afrique du Sud parce qu’il y a quelques individus qui commettent des actes. Je reste convaincu que l’Afrique du Sud va regagner le droit chemin. Celui qu’a enseigné Nelson Mandela», a rappelé Smarty, dont le message tourne autour de la construction, la paix, l’union, etc.
«Pour ce qui passe en Afrique», a témoigné le Sénégalais Meta Dia, qui vit aux Etats-Unis, «nous avons besoin d’intégration».
«Nous n’allons pas mettre de l’huile sur le feu. Mais c’est vilain, ce n’est pas gentil, ce qui se passe en Afrique du Sud. On ne doit pas juger la masse, c’est une partie de la population qui en est responsable. On doit leur rappeler l’histoire et se rappeler de Nelson Mandela, Thomas Sankara», fait entendre Meta, lead vocal des Cornerstones, son orchestre. S’il trouve «déplorable» que des gens perdent la vie ; c’est pourquoi invite à «faire passer le message» et à conscientiser. «Pensons à aller de l’avant et faire en sorte que cela ne se reproduise plus», indiquera-t-il. Aussi pense-t-il aux milliers de migrants qui perdent la vie en mer en essayant de regagner l’Europe pour espérer «faire fortune». «Ce dont nous avons besoin, c’est de s’aimer les uns les autres. Il ne faut pas se focaliser sur ce qui est mauvais. Il y a de l’espoir, je crois absolument en l’Afrique», a-t-il précisé.
Le Congolais Fally Ipupa n’a «pas de mots». «C’est moche, il faut dénoncer», soutiendra-t-il. Comme de nombreux artistes au Femua 8, c’est la première fois qu’il prend part à ce festival. Tête d’affiche le samedi à Anoumabo, Fally était dimanche au complexe sportif de Marcory où ont été programmés pour la clôture Antoinette Konan, Ras Goudy Brown et les Zouglou Markers.
«Emue» de voir le public reprendre en chœur son répertoire, la Française Zaho réalise ««qu’on est connecté». «Ce sont des chansons que j’ai écrites avec mon cœur, mon âme.
On se ressemble tous et nous avons les mêmes sensibilités. C’est émouvant !», s’est-elle confiée. Egrenant son répertoire, Zaho qui se reproche davantage du public d’Anoumabo, a témoigné dans le chant qu’elle n’est pas loin de la culture ivoirienne. A la grande joie du public, elle a interprété «Brigadier Sabari» d’Alpha blondy et un titre d’Espoir 2000. L’une des découvertes du festival a été le jeune Ougandais, Joel Sebunjo, qui a communié vendredi aux notes de sa kora au format particulier, qu’il a fait monter par un luthier en France.
Koné Saydoo