Malgré les appels au retour des exilés politiques des autorités ivoiriennes, ils sont nombreux les Ivoiriens qui refusent de revenir au pays. Ces exilés craignent pour leur vie compte tenu de la situation sécuritaire qui reste toujours précaire avec des ex-combattants non encore désarmés, des Dozos en armes, les coupeurs de route et autres enlèvements des enfants. C’est le cas de Sanogo Siaka, un jeune ivoirien taxé de pro-Gbagbo qui résidait dans la commune de Daloa au quartier Soleil. Face aux menaces d’atteinte à son intégrité physique, il s’est exilé en France depuis octobre 2012, après un bref séjour au Ghana. Plus de deux ans après, il hésite à rentrer au bercail. Comme lui, plusieurs exilés politiques trouvent que la situation ne rassure guère et sont contraints de vivre loin des leurs. Au moment où le pays s’apprête à aller à de nouvelles élections, les autorités gagneraient à donner des gages de protection et de sécurité pour que tous les Ivoiriens en exil rentrent au pays.
Société Publié le jeudi 30 avril 2015 | Le Bélier Intrépide