Décidemment, le Rassemblement des républicains (RDR) à le sommeil trouble. La fronde sociale née de la crise en milieu scolaire n’est donc pas du goût de certains militants du parti à la case qui ont décidé d’en découdre avec les enseignants grévistes. A Divo, Gagnoa, Katiola, etc. le constat est amer et déplorable. Des enseignants qui sont la cible d’autres enseignants se réclamant du RDR sont battus et pourchassés. La suite, on la connait. On assiste à un exode massif des enseignants au vu de l’insécurité. Dès lors, on pourrait se demander les raisons qui incitent les militants du parti au pouvoir à s’en prendre à leurs collègues. Surtout que cette grève des enseignants n’a rien à voir avec l’élection présidentielle, on a du mal à comprendre les agissements de ces enseignants qui se sont convertis pour le besoin de la cause en loubards. Bien au contraire, au travers de leurs agissements, ils desservent leur parti qui, soulignons-le, a du mal à défendre son bilan. Si la rare violence qui a émaillé l’école ces derniers jours se poursuit, il faut craindre le pire. A priori, le rôle d’un parti politique fut-il au pouvoir ne consiste pas à s’ériger en force de l’ordre. Il faut se rendre à l’évidence, les militants du Rassemblement des républicains qui savent pertinemment que le président Ouattara a des difficultés à l’orée de la présidentielle ont décidé de lui prêter main forte. Comme on le voit, le RDR d’Alassane Ouattara a plus d’un tour dans son sac. Si tant est que la nouvelle tactique consiste à menacer les enseignants, qu’en sera-t-il alors pendant les joutes électorales. Quoi qu’il en soit, les agressions à l’encontre des enseignants n’honorent pas le parti au pouvoir et pourraient inéluctablement jouer en sa défaveur à l’élection présidentielle. Le Rdr doit changer de pratiques car, dans un Etat de droit, nul n’a le droit de se faire justice.
JBK
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