Le 4 décembre 2015, la justice burkinabè a lancé un mandat d’arrêt international contre l’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré chassé du pouvoir par un soulèvement populaire et refugié en Côte d’Ivoire depuis le 31 octobre 2014. Il est inculpé dans son pays pour « assassinat », « attentat » et « recel de cadavre ». Ce mandat d’arrêt international intervient dans le cadre d’une enquête ouverte fin mars 2015, par les autorités de la transition burkinabé, sur l’assassinat de Thomas Sankara.
C’est dans ce contexte que le Conseil des ministres a annoncé, dans son dernier communiqué du mercredi 23 décembre, que le président de la République de Côte d’Ivoire, Monsieur Alassane OUATTARA, se rendra le 29 décembre 2015 à Ouagadougou au Burkina Faso à la cérémonie d’investiture de Monsieur Roch Christian KABORE, le nouveau Président élu de ce pays frère.
Rappelons que le Capitaine Thomas Sankara “Père de la Révolution Burkinabe” a été assassiné le 15 octobre 1987, avec 12 autres officiers, dans une opération de coup d’Etat ayant porté au pouvoir Blaise Compaoré qui proclama aussitôt la « rectification » de la révolution burkinabe. Aujourd’hui, la famille de Sankara, les autorités et le peuple du Burkina Faso réclament justice et demandent que les responsabilités de l’ancien chef de l’Etat soient clairement situées.
Pour le Front Populaire Ivoirien, qui avait déjà le 31 octobre 2014, dénoncé vigoureusement la présence de M. Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire, la volonté politique des autorités burkinabé de faire la lumière sur la mort de Sankara et de rendre justice aux victimes des assassinats politiques est à saluer. Le mandat d’arrêt international lancé contre Blaise Compaoré est juste et légitime. M. Compaoré doit pouvoir s’expliquer et répondre de ses actes devant la justice de son pays.
Le Front populaire ivoirien attend du Président élu du Burkina, S.E.M. Roch Christian KABORE, qu’il poursuive l’action engagée par les autorités de la transition car elle répond à une attente qui, au–delà des frontières du Burkina Faso, est une attente de tous les démocrates et particulièrement africains.
Le Front Populaire Ivoirien demande à la Justice ivoirienne, au Président de la République de Côte d’Ivoire, M. Alassane Ouattara, et a son gouvernement de coopérer pleinement avec la justice et les autorités burkinabè afin que Blaise Compaoré soit extradé vers son pays.
Le FPI est persuadé que les autorités ivoiriennes, qui ont bénéficié de la coopération des autorités et de la justice des pays voisins de la CEDEAO et de l’UEMOA permettant l’extradition manu militari de citoyens Ivoiriens du Togo, le cas de Lida Kouassi, ou du Ghana, le cas de Charles Blé Goudé, ne feront aucune difficulté pour livrer M. Blaise Compaoré aux autorités de son pays.
Le FPI exhorte la justice burkinabé à demeurer ferme et à réserver un procès juste et équitable à l’ancien président Blaise Compaoré. Il y va de sa crédibilité au plan national comme au plan international.
Enfin, le FPI salue encore une fois le courage du peuple du Burkina Faso et lui réitère sa confiance dans la consolidation des liens historiques de fraternité et de coopération entre nos deux pays.
Fait à Abidjan, le 27 décembre 2015
La Secrétaire Générale et Porte-parole
Agnès MONNET
C’est dans ce contexte que le Conseil des ministres a annoncé, dans son dernier communiqué du mercredi 23 décembre, que le président de la République de Côte d’Ivoire, Monsieur Alassane OUATTARA, se rendra le 29 décembre 2015 à Ouagadougou au Burkina Faso à la cérémonie d’investiture de Monsieur Roch Christian KABORE, le nouveau Président élu de ce pays frère.
Rappelons que le Capitaine Thomas Sankara “Père de la Révolution Burkinabe” a été assassiné le 15 octobre 1987, avec 12 autres officiers, dans une opération de coup d’Etat ayant porté au pouvoir Blaise Compaoré qui proclama aussitôt la « rectification » de la révolution burkinabe. Aujourd’hui, la famille de Sankara, les autorités et le peuple du Burkina Faso réclament justice et demandent que les responsabilités de l’ancien chef de l’Etat soient clairement situées.
Pour le Front Populaire Ivoirien, qui avait déjà le 31 octobre 2014, dénoncé vigoureusement la présence de M. Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire, la volonté politique des autorités burkinabé de faire la lumière sur la mort de Sankara et de rendre justice aux victimes des assassinats politiques est à saluer. Le mandat d’arrêt international lancé contre Blaise Compaoré est juste et légitime. M. Compaoré doit pouvoir s’expliquer et répondre de ses actes devant la justice de son pays.
Le Front populaire ivoirien attend du Président élu du Burkina, S.E.M. Roch Christian KABORE, qu’il poursuive l’action engagée par les autorités de la transition car elle répond à une attente qui, au–delà des frontières du Burkina Faso, est une attente de tous les démocrates et particulièrement africains.
Le Front Populaire Ivoirien demande à la Justice ivoirienne, au Président de la République de Côte d’Ivoire, M. Alassane Ouattara, et a son gouvernement de coopérer pleinement avec la justice et les autorités burkinabè afin que Blaise Compaoré soit extradé vers son pays.
Le FPI est persuadé que les autorités ivoiriennes, qui ont bénéficié de la coopération des autorités et de la justice des pays voisins de la CEDEAO et de l’UEMOA permettant l’extradition manu militari de citoyens Ivoiriens du Togo, le cas de Lida Kouassi, ou du Ghana, le cas de Charles Blé Goudé, ne feront aucune difficulté pour livrer M. Blaise Compaoré aux autorités de son pays.
Le FPI exhorte la justice burkinabé à demeurer ferme et à réserver un procès juste et équitable à l’ancien président Blaise Compaoré. Il y va de sa crédibilité au plan national comme au plan international.
Enfin, le FPI salue encore une fois le courage du peuple du Burkina Faso et lui réitère sa confiance dans la consolidation des liens historiques de fraternité et de coopération entre nos deux pays.
Fait à Abidjan, le 27 décembre 2015
La Secrétaire Générale et Porte-parole
Agnès MONNET