Mesdames et Messieurs, mes chers compatriotes,
A l’orée de la nouvelle année 2016, il m’échoit au nom de tous les signataires de la charte de la CNC, signée le 15 mai 2015 à l’hôtel Belle Côte, de vous adresser ce message de notre coalition commune que j’ai le privilège à ce jour de présider.
Oui chers sœurs et frères, il est plus que jamais nécessaire que vous entendiez de nous, acteurs de premier plan de cette coalition qui a de ci tôt suscité en vous et en tous les démocrates, l’espoir d’un véritable changement en Côte d’Ivoire, un message de vérité, un message de pardon et d’espoir pour notre avenir commun.
En effet ,comme vous pouvez le constater depuis sa création ,la CNC s’est fixée de nobles objectifs ,contenus en dix protocoles dans sa charte qui se résumait en un triptyque, à savoir la réconciliation qui passe nécessairement par la libération des prisonniers et le retour des exilés, la démocratie à travers la recomposition de la CEI , l’établissement consensuel du listing électoral , le respect scrupuleux de la Constitution et s’assurer la paix à travers un climat plus sécurisé dans la surveillance du processus électoral à travers le cantonnement des dozos dans leurs zones habituelles de prédilection et s’assurer du désarmement effectif des ex combattants etc…
En un mot, ce 15 mai 2015, un véritable espoir venait de naître chez tous nos compatriotes épris de paix et de justice qui voudraient revoir leur pays retrouver son unité et sa splendeur fraternelle d’alors , avec en prime un renforcement effectif de la démocratie(.. .) Telles étaient nos attentes ainsi que les votre. Et depuis lors vous vous êtes mobilisés comme un seul homme, pour soutenir cette œuvre, la CNC.
Vous avez bravé la pluie, le soleil, les brimades policières, beaucoup ont été arrêtés et croupissent aujourd’hui en prison : Dahi Nestor, Samba David, Dja Gallet Gervais, Ayekpa Denis pour ne citer que ceux-ci.
Parmi vous, des personnes ont été battues à mort. Je me souviens encore de ces drames de Bonoua et de Logouata, de Guiglo où des citoyens ivoiriens ont été égorgés au nom de la lutte démocratique engagée par nous, oui par nous la CNC. En ce jour du 29 décembre 2015, je voudrais au nom de tous mes pairs, m’incliner devant les mémoires de tous nos militants tombés durant ces moments d’énormes incertitudes. Je réitère à toutes les famille éplorées, mes vives condoléances.
Mesdames et Messieurs, mes chers compatriotes devant toutes ces souffrances, que vous avez subies de notre faite, en dépit de tous les autres efforts à vous consenti, la CNC n’a pas atteint ces objectifs. Aucun point des dix protocoles, devant conditionner la tenue des élections présidentielles n’a fait l’objet d’aucune attention du gouvernement et malgré cela, fort de nos égos et contradictions internes des ambitions personnelles et claniques développés par certains parmi nous qui contre toute attente ont par leurs actions controversées, remis en cause l’essence de notre combat. La CNC, n’a pas pu empêcher que cette élection d’office contestée ait eu lieu. Et je comprends aujourd’hui combien sont ces ivoiriens qui au final ,sont déçus et refusent même d’entendre parler de la CNC .A ce jour ,je peux vous dire, que malgré que la réunion bilan du 18 novembre ait reconnu le manque de réussite que nous avons observé à ce niveau tout en décidant de la continuation du combat jusqu’à la libération de nos prisonniers, beaucoup sont ceux qui ont décidé d’abandonner la structure pour d’autres démarches dont ils ont les seuls, le secret .Tout en vous demandant ce jour et solennellement et au nom de tous, pardon pour ces différentes attitudes qui s’apparentent à la trahison de vos espoirs ,je voudrais m’adresser particulièrement à ceux des notre qui se sont retiré de la course à ce jour. Que devons nous faire de nos prisonniers ?
Les prisonniers des meetings et des marches de la CNC ?Que devons nous faire de ses mères et Pères de familles qui croupissent en prisons loin de leurs activités sociales et professionnelles par lesquelles ils arrivaient bien à nourrir leurs enfants ? Devons nous les abandonner sous le seau de nos humeurs ? Je dis non à cette manière de faire de la politique. Et dès lors, je peux comprendre aisément pourquoi nos prisons ne désemplissent pas. Pour ma part, ma démarche à ce jour s’inscrit dans la vision d’un nouveau contrat social entre ivoirien. Et c’est dans la dynamique de ce nouveau contrat que s’inscrit la CNC que je dirige dans l’optique de la décrispation totale du paysage politique national.
Oui, notre pays a trop souffert des divisions, des antagonismes inutiles devant lesquels nous regardons aujourd’hui passivement nos frères mourir en prison. Je refuse cela. Et pour moi il ne doit pas avoir pour nous de sacrifice qui soit au dessus d’une démarche visant à donner la liberté à nos frères.
Ainsi dans une démarche pacifique et citoyenne, j’invite le Chef de l’Etat à libérer tous les détenus politiques. Je l’invite solennellement et le plus tôt possible à nous accorder une audience afin de discuter des questions majeures qui relèvent de la vie de la nation.
La Côte d’Ivoire est une et indivisible. La CNC aujourd’hui s’engage à mettre tout en œuvre, à mener toute action utile et nécessaire pour la libération des prisonniers et pour le retour sécurisé des exilés.
Notre arme première et la plus prisée est le dialogue. Car c’est par le dialogue que nous créerons un cadre de confiance mutuelle gage d’une vraie réconciliation. C’est le lieu pour nous d’encourager le président de la république à poursuivre et à achever la libération de tous les prisonniers politiques.
Ceci dit, notre coalition reste et demeure attachée à sa volonté d’une démocratie véritable en Côte d’ivoire. C’est pourquoi, nous invitons également le gouvernement maintenant même à ouvrir un cadre formel de concertation avec toute l’opposition ivoirienne afin de discuter des conditions de transparence des élections à venir.
Oui, les présidentielles sont terminées, mais celles à venir sont autant importantes que la CNC, n’entend pas rester en marge.
Mais nous ne saurions aller à des élections sans nous assurer des conditions de sécurité et de transparence. C’est pourquoi afin d’éviter d’autres désagréments à notre pays, nous invitons le Président de la République à créer les réelles conditions de la participation de tous. Pour ce faire nos dix (10) protocoles fondant nos objectifs de départ restent intacts avec la perspective de protocole additionnel relatif au découpage électoral ainsi que les amendements acceptables pour la modification probable de la Constitution de notre pays.
Enfin, pour aborder les questions d’actualité, notamment la question des écoutes téléphoniques et le mandat d’amener concernant le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, la CNC tout en invitant le PAN à clarifier cette déclaration parlant de l’assassinat du ministre Désiré Tagro et de Ibrahim Coulibaly, voudrait appeler chacun à la retenue afin de laisser la justice se saisir de cette affaire. Car si tel était que les deux personnalités ont été exécutées en connaissance de cause, je peux qu’inviter la justice ivoirienne à s’en saisir. Quant au coup d’état manqué au Burkina Faso, seule la justice Burkinabé peut en donner les preuves et engager les procédures nécessaires.
J’invite également le PAN à solliciter dans le cas Michel GBAGBO une commission rogatoire ou à aller répondre humblement devant la justice française.
Gbagbo est à la Haye. Il n’y a donc plus rien qui peut arrêter la justice française et même occidentale à agir désormais.
Enfin, chers compatriotes, Mesdames, Messieurs, la CNC vous invite à vous mobiliser autour de son action.
D’ici la mi janvier, nous vous proposerons une CNC rénovée, redynamisée qui embrassera le combat de la démocratie et de la dignité des ivoiriens. Vous verrez une équipe déterminée et engagée, qui fera aboutir la lutte que nous avons ensemble engagée pour le bien-être de nos concitoyens.
A ce jour, les règlements intérieurs sont prêts pour réguler notre fonctionnement. Seule la Charte continue à être aménagée et à cet effet nous attendons toujours les observations des membres signataires.
Soyez donc mobilisés partout où vous êtes en Côte d’Ivoire et dans le monde, à l’écoute de la CNC.
Bonne et Heureuse année 2016 à toutes et à tous.
Vive la Côte d’Ivoire digne pour que vive la CNC.
Je vous remercie.
fait à Abidjan, le 29 décembre 2015 Pour la CNC
Enoc Jean BAH
A l’orée de la nouvelle année 2016, il m’échoit au nom de tous les signataires de la charte de la CNC, signée le 15 mai 2015 à l’hôtel Belle Côte, de vous adresser ce message de notre coalition commune que j’ai le privilège à ce jour de présider.
Oui chers sœurs et frères, il est plus que jamais nécessaire que vous entendiez de nous, acteurs de premier plan de cette coalition qui a de ci tôt suscité en vous et en tous les démocrates, l’espoir d’un véritable changement en Côte d’Ivoire, un message de vérité, un message de pardon et d’espoir pour notre avenir commun.
En effet ,comme vous pouvez le constater depuis sa création ,la CNC s’est fixée de nobles objectifs ,contenus en dix protocoles dans sa charte qui se résumait en un triptyque, à savoir la réconciliation qui passe nécessairement par la libération des prisonniers et le retour des exilés, la démocratie à travers la recomposition de la CEI , l’établissement consensuel du listing électoral , le respect scrupuleux de la Constitution et s’assurer la paix à travers un climat plus sécurisé dans la surveillance du processus électoral à travers le cantonnement des dozos dans leurs zones habituelles de prédilection et s’assurer du désarmement effectif des ex combattants etc…
En un mot, ce 15 mai 2015, un véritable espoir venait de naître chez tous nos compatriotes épris de paix et de justice qui voudraient revoir leur pays retrouver son unité et sa splendeur fraternelle d’alors , avec en prime un renforcement effectif de la démocratie(.. .) Telles étaient nos attentes ainsi que les votre. Et depuis lors vous vous êtes mobilisés comme un seul homme, pour soutenir cette œuvre, la CNC.
Vous avez bravé la pluie, le soleil, les brimades policières, beaucoup ont été arrêtés et croupissent aujourd’hui en prison : Dahi Nestor, Samba David, Dja Gallet Gervais, Ayekpa Denis pour ne citer que ceux-ci.
Parmi vous, des personnes ont été battues à mort. Je me souviens encore de ces drames de Bonoua et de Logouata, de Guiglo où des citoyens ivoiriens ont été égorgés au nom de la lutte démocratique engagée par nous, oui par nous la CNC. En ce jour du 29 décembre 2015, je voudrais au nom de tous mes pairs, m’incliner devant les mémoires de tous nos militants tombés durant ces moments d’énormes incertitudes. Je réitère à toutes les famille éplorées, mes vives condoléances.
Mesdames et Messieurs, mes chers compatriotes devant toutes ces souffrances, que vous avez subies de notre faite, en dépit de tous les autres efforts à vous consenti, la CNC n’a pas atteint ces objectifs. Aucun point des dix protocoles, devant conditionner la tenue des élections présidentielles n’a fait l’objet d’aucune attention du gouvernement et malgré cela, fort de nos égos et contradictions internes des ambitions personnelles et claniques développés par certains parmi nous qui contre toute attente ont par leurs actions controversées, remis en cause l’essence de notre combat. La CNC, n’a pas pu empêcher que cette élection d’office contestée ait eu lieu. Et je comprends aujourd’hui combien sont ces ivoiriens qui au final ,sont déçus et refusent même d’entendre parler de la CNC .A ce jour ,je peux vous dire, que malgré que la réunion bilan du 18 novembre ait reconnu le manque de réussite que nous avons observé à ce niveau tout en décidant de la continuation du combat jusqu’à la libération de nos prisonniers, beaucoup sont ceux qui ont décidé d’abandonner la structure pour d’autres démarches dont ils ont les seuls, le secret .Tout en vous demandant ce jour et solennellement et au nom de tous, pardon pour ces différentes attitudes qui s’apparentent à la trahison de vos espoirs ,je voudrais m’adresser particulièrement à ceux des notre qui se sont retiré de la course à ce jour. Que devons nous faire de nos prisonniers ?
Les prisonniers des meetings et des marches de la CNC ?Que devons nous faire de ses mères et Pères de familles qui croupissent en prisons loin de leurs activités sociales et professionnelles par lesquelles ils arrivaient bien à nourrir leurs enfants ? Devons nous les abandonner sous le seau de nos humeurs ? Je dis non à cette manière de faire de la politique. Et dès lors, je peux comprendre aisément pourquoi nos prisons ne désemplissent pas. Pour ma part, ma démarche à ce jour s’inscrit dans la vision d’un nouveau contrat social entre ivoirien. Et c’est dans la dynamique de ce nouveau contrat que s’inscrit la CNC que je dirige dans l’optique de la décrispation totale du paysage politique national.
Oui, notre pays a trop souffert des divisions, des antagonismes inutiles devant lesquels nous regardons aujourd’hui passivement nos frères mourir en prison. Je refuse cela. Et pour moi il ne doit pas avoir pour nous de sacrifice qui soit au dessus d’une démarche visant à donner la liberté à nos frères.
Ainsi dans une démarche pacifique et citoyenne, j’invite le Chef de l’Etat à libérer tous les détenus politiques. Je l’invite solennellement et le plus tôt possible à nous accorder une audience afin de discuter des questions majeures qui relèvent de la vie de la nation.
La Côte d’Ivoire est une et indivisible. La CNC aujourd’hui s’engage à mettre tout en œuvre, à mener toute action utile et nécessaire pour la libération des prisonniers et pour le retour sécurisé des exilés.
Notre arme première et la plus prisée est le dialogue. Car c’est par le dialogue que nous créerons un cadre de confiance mutuelle gage d’une vraie réconciliation. C’est le lieu pour nous d’encourager le président de la république à poursuivre et à achever la libération de tous les prisonniers politiques.
Ceci dit, notre coalition reste et demeure attachée à sa volonté d’une démocratie véritable en Côte d’ivoire. C’est pourquoi, nous invitons également le gouvernement maintenant même à ouvrir un cadre formel de concertation avec toute l’opposition ivoirienne afin de discuter des conditions de transparence des élections à venir.
Oui, les présidentielles sont terminées, mais celles à venir sont autant importantes que la CNC, n’entend pas rester en marge.
Mais nous ne saurions aller à des élections sans nous assurer des conditions de sécurité et de transparence. C’est pourquoi afin d’éviter d’autres désagréments à notre pays, nous invitons le Président de la République à créer les réelles conditions de la participation de tous. Pour ce faire nos dix (10) protocoles fondant nos objectifs de départ restent intacts avec la perspective de protocole additionnel relatif au découpage électoral ainsi que les amendements acceptables pour la modification probable de la Constitution de notre pays.
Enfin, pour aborder les questions d’actualité, notamment la question des écoutes téléphoniques et le mandat d’amener concernant le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, la CNC tout en invitant le PAN à clarifier cette déclaration parlant de l’assassinat du ministre Désiré Tagro et de Ibrahim Coulibaly, voudrait appeler chacun à la retenue afin de laisser la justice se saisir de cette affaire. Car si tel était que les deux personnalités ont été exécutées en connaissance de cause, je peux qu’inviter la justice ivoirienne à s’en saisir. Quant au coup d’état manqué au Burkina Faso, seule la justice Burkinabé peut en donner les preuves et engager les procédures nécessaires.
J’invite également le PAN à solliciter dans le cas Michel GBAGBO une commission rogatoire ou à aller répondre humblement devant la justice française.
Gbagbo est à la Haye. Il n’y a donc plus rien qui peut arrêter la justice française et même occidentale à agir désormais.
Enfin, chers compatriotes, Mesdames, Messieurs, la CNC vous invite à vous mobiliser autour de son action.
D’ici la mi janvier, nous vous proposerons une CNC rénovée, redynamisée qui embrassera le combat de la démocratie et de la dignité des ivoiriens. Vous verrez une équipe déterminée et engagée, qui fera aboutir la lutte que nous avons ensemble engagée pour le bien-être de nos concitoyens.
A ce jour, les règlements intérieurs sont prêts pour réguler notre fonctionnement. Seule la Charte continue à être aménagée et à cet effet nous attendons toujours les observations des membres signataires.
Soyez donc mobilisés partout où vous êtes en Côte d’Ivoire et dans le monde, à l’écoute de la CNC.
Bonne et Heureuse année 2016 à toutes et à tous.
Vive la Côte d’Ivoire digne pour que vive la CNC.
Je vous remercie.
fait à Abidjan, le 29 décembre 2015 Pour la CNC
Enoc Jean BAH