Abidjan - Le président ivoirien Alassane Ouattara a profité du 1er mai pour annoncer vendredi le déblocage immédiat des salaires des fonctionnaires, à cinq mois des élections et alors qu’un mouvement social des enseignants paralyse les écoles publiques du pays.
"Les salaires de tous les fonctionnaires seront débloqués à compter de ce jour", a affirmé le chef d’État ivoirien, applaudi par quelques centaines de personnes, lors d’une cérémonie officielle à la présidence organisée à l’occasion de la fête du Travail.
Cette mesure, qui touchera plus de 113.000 fonctionnaires - dont 92.000 enseignants et près de 15.000 agents de la santé -, et coûtera 77,6 milliards de francs CFA (environ 120 millions d’euros), "met fin à 27 années de longue attente", s’est félicité Alassane Ouattara.
L’avancement automatique des salaires du public est bloqué depuis le milieu des années 1980 en Côte d’Ivoire. Le gouvernement avait déjà fait état en octobre d’un déblocage pour 2015, qui n’a jusque là concerné que 38.000 d’entre eux, selon la présidence.
"Les promotions pourront reprendre, comme les statuts de la fonction publique l’exigent, tous les deux ans. Cela veut dire qu’il y aura chaque deux ans une augmentation régulière des salaires des fonctionnaires", a poursuivi Alassane Ouattara.
Cette annonce intervient alors que les écoles publiques sont fermées depuis lundi du fait d’un mouvement de mécontentement des enseignants. Ils protestent notamment contre des ponctions excessives sur leurs salaires d’avril, consécutives à une grève menée début mars et réclamant justement le déblocage des salaires des enseignants.
"Dans un souci d’apaisement, et de manière tout à fait exceptionnelle, je vais instruire le gouvernement afin que ces ponctions soient payées" à compter de juillet, a déclaré M. Ouattara. Le chef d’État ivoirien est candidat à sa réélection à la présidentielle
d’octobre, pour laquelle il fait office de favori.
Ce scrutin est qualifié de crucial pour la stabilisation de la Côte d’Ivoire, qui a connu une décennie (2002-2011) de crise politico-militaire, dont les violences post-électorales de décembre 2010-mai 2011 constituèrent l’épilogue sanglant.
Plus de 3.000 personnes moururent en cinq mois dans des tueries causées par le refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara. Depuis l’arrivée de ce dernier au pouvoir, la Côte d’Ivoire connaissait une trêve relative sur le front social.
jf/dom
"Les salaires de tous les fonctionnaires seront débloqués à compter de ce jour", a affirmé le chef d’État ivoirien, applaudi par quelques centaines de personnes, lors d’une cérémonie officielle à la présidence organisée à l’occasion de la fête du Travail.
Cette mesure, qui touchera plus de 113.000 fonctionnaires - dont 92.000 enseignants et près de 15.000 agents de la santé -, et coûtera 77,6 milliards de francs CFA (environ 120 millions d’euros), "met fin à 27 années de longue attente", s’est félicité Alassane Ouattara.
L’avancement automatique des salaires du public est bloqué depuis le milieu des années 1980 en Côte d’Ivoire. Le gouvernement avait déjà fait état en octobre d’un déblocage pour 2015, qui n’a jusque là concerné que 38.000 d’entre eux, selon la présidence.
"Les promotions pourront reprendre, comme les statuts de la fonction publique l’exigent, tous les deux ans. Cela veut dire qu’il y aura chaque deux ans une augmentation régulière des salaires des fonctionnaires", a poursuivi Alassane Ouattara.
Cette annonce intervient alors que les écoles publiques sont fermées depuis lundi du fait d’un mouvement de mécontentement des enseignants. Ils protestent notamment contre des ponctions excessives sur leurs salaires d’avril, consécutives à une grève menée début mars et réclamant justement le déblocage des salaires des enseignants.
"Dans un souci d’apaisement, et de manière tout à fait exceptionnelle, je vais instruire le gouvernement afin que ces ponctions soient payées" à compter de juillet, a déclaré M. Ouattara. Le chef d’État ivoirien est candidat à sa réélection à la présidentielle
d’octobre, pour laquelle il fait office de favori.
Ce scrutin est qualifié de crucial pour la stabilisation de la Côte d’Ivoire, qui a connu une décennie (2002-2011) de crise politico-militaire, dont les violences post-électorales de décembre 2010-mai 2011 constituèrent l’épilogue sanglant.
Plus de 3.000 personnes moururent en cinq mois dans des tueries causées par le refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara. Depuis l’arrivée de ce dernier au pouvoir, la Côte d’Ivoire connaissait une trêve relative sur le front social.
jf/dom