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Société Publié le lundi 4 mai 2015 | Le Sursaut

Yamoussoukro /Les locataires de la Sopim vidés, ce matin

• Leur cri de cœur au Président
Elles sont nombreuses à implorer la pitié du gouvernement. Il s’agit des familles à qui l’on demande de partir, dès ce matin à 08 heures, des appartements des 240 logements de la Société de promotion immobilière de Côte d’Ivoire (Sopim) qu’elles occupent depuis des années, pour cause de décret non appliqué. Dans l’espoir d’une possible conciliation, les occupants desdits logements regroupés au sein du Syndicat du collectif des 240 logements Sopim Kokrénou Yamoussoukro, ont eu plusieurs séances de travail avec les responsables de la Société de gestion du patrimoine immobilier de l’Etat (Sogepie). Ils ont même eu à solliciter la médiation du Président Alassane Ouattara, le 10 Décembre 2013, par Courrier Pr N° 9015, à l’effet de réactualiser le décret N° 95/859 du 06 octobre au conseil des ministres du 13 novembre 1994, pris sous Henri Konan Bédié, alors président de la République de Côte d’Ivoire. Ledit décret faisait de ces locataires des propriétaires par cession directe de ces logements. Selon toujours le Syndicat du collectif, toutes les démarches entreprises se sont avérées infructueuses. Le ministre de la Construction, Sanogo Mamadou, aurait été saisi pour le même dossier. Le directeur général de la Sogepie aurait eu une séance de travail avec le syndicat des locataires. «Malgré toutes ces interventions, la Sogepie continue de harceler les 240 locataires par des expulsions programmées dans le souci de réattribuer ces logements à d’autres personnes, malgré les 35 années de ces 240 locataires en sous location», souligne le syndicat. 24 Janvier 2014, explique toujours le syndicat, l’occupant de l’appartement 107 a été expulsé par la même société, malgré le paiement de la somme de 756 685 F cfa au tribunal de Toumodi et ce logement a été automatiquement attribué à une nouvelle personne, malgré les 35 années. Et aujourd’hui encore, ce sont les occupants des appartements (191/ 27/ 77/ 86/ 111/ 128/ 17/ 74/ 192/ 105/ 186/) qui sont concernés. «Où allons-nous rester avec nos enfants. Nous dénonçons cette injustice et demandons au président de la République de n’autoriser un tel acte qui frise la méchanceté et l’humiliation pour des pères de familles que nous sommes. Après 35 ans, on ne peut expulser quelqu’un d’un appartement du jour au lendemain. On aurait voulu que le décret soit réactualisé. Mais s’il n’a pas été fait, qu’on nous trouve alors une solution alternative», indique un membre du syndicat. Puis de s’interroger : «Ceux qui tirent la ficelle, veulent-ils nous faires des Sdf (sans domicile fixe). C’est humiliant pour nous et ça n’honore pas Yamoussoukro et de surcroît, le village natal de Félix Houphouët-Boigny». Le chef de l’Etat qui travaille à donner un toit à chaque Ivoirien, va-t-il accorder une oreille attentive à ces lamentations?
H.K
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