Pour cette saison sportive 2014-2015 la gestion des compétitions internationales a été confiée à l’Office nationale des Sports (ONS). Face à l’affaire des ‘’primes impayées’’ des Eléphants footballeurs, le Directeur général de l’ONS, Koné Salif se trouve désormais face à une lourde responsabilité. Celle de la transparence dans la gestion des 4 milliards FCFA alloués pour les compétitions internationales.
Le passé de l’Office nationale des Sports (ONS) ne plaide pas en sa faveur dans la gestion des compétitions internationales des équipes nationales. Retard dans le paiement des billets d’avions, frais hébergement à l’étranger non règlés, primes des athlètes non perçues pour certains (toutes disciplines confondues)… Et pourtant, pour cette saison sportive, le ministre Alain Lobognon a transféré la gestion du budget des compétitions internationales dans les bureaux de Koné Salif, Directeur général de l’ONS. Une décision prise bien avant l’affaire des primes impayées. Une décision qui trouble le sommeil des fédérations sportives et les athlètes déjà victimes des procédures de l’ONS. « Nous ne comprenons pas pourquoi le ministre est revenu à l’ancienne formule. L’ONS a montré ses limites dans la gestion des compétitions internationales. La Côte d’Ivoire a été plusieurs fois humiliée. Et leurs procédures ont à plusieurs fois démotivés les athlètes qui doivent défendre les couleurs de la Côte d’Ivoire », soutien un responsable fédéral. Ce dernier a fait savoir que récemment, pour une compétition, la fédération a du préfinancer pour tenir ses engagements. Alors que la Communication en Conseil des Ministres avait été signée. « Pour une simple préparation, l’on nous fait tourner en rond. L’ONS nous demande de mettre la main à la poche. Ensuite, il faut apporter les pièces justificatives », poursuit votre interlocuteur qui a en mémoire la mésaventure, du président de la fédération ivoirienne de Karaté, Djè Kouassi en Tunisie, où il a été bloqué dans un hôtel à Tunis pour le non paiement des chambres d’hôtel.
L’ONS s’explique sur la question
Devant de telle inquiétude, l’ONS espère pouvoir faire de son mieux pour satisfaire l’ensemble du mouvement sportif ivoirien. D’autant plus que cette affaire de primes impayées des Eléphants, sonne comme une mise en garde pour son Directeur générale. « Lorsqu’on entend tout ce qui se dit ces temps-ci, cela nous interpelle. Il va falloir faire très attention lorsque nous gérons les compétitions internationales. Nous avons une organisation en tant que EPN, différente de celle de l’administration centrale. Nous avons un contrôleur budgétaire et un agent comptable. La situation actuelle nous interpelle et nous demande d’être beaucoup rigoureux. (…) Elle exige de nous, de faire en sorte que toutes les pièces justificatives soient prises en compte. Que la dépense soit effectivement ordonnancée comme il faut. Tout en tenant compte du budget prévisionnel », déclare Koné Salif. A la question de savoir si l’ONS paye ou va payer les primes des athlètes par virement bancaire, selon le vœu du ministre Alain Lobognon, le DG de l’ONS fait cette révélation : « Lorsqu’il y a préfinancement, nous demanderons à la Fédération de nous faire parvenir les pièces justificatives du paiement des athlètes et encadreurs. Au regard des pièces justificatives, nous remboursons à la Fédération. Quand il s’agit d’une communication qui a suivi le processus dans les délais, l’agent comptable préfère le mode de virement des primes sur le compte bancaire indiqué par les athlètes. Faute de quoi, nous versons à la Fédération et non aux athlètes ». Les assurances du premier responsable de l’ONS laissent toutefois place à deux inquiétudes majeures : le traitement des communications et l’approvisionnement. Parlant du traitement des communications en Conseil des ministres, le patron de l’ONS a fait savoir que si elles sont traitées dans les délais, ses services pourront aisément répondre aux attentes des fédérations sportives. Sauf que, selon lui, si les communications leur parviennent deux à trois jours avant le début d’une compétition. « Le processus ne démarre qu’après signature de la communication. Il faudra qu’elle soit traitée avec célérité. Avec la communication signée, nous pouvons traiter un dossier de compétition en deux à trois jours. Il y a au moins cinq ministres qui signent une communication ensuite, le secrétariat du gouvernement. Il faut que les communications arrivent tôt. C’est le gros problème que nous avons. Certaines fédérations vous le diront, le fait de ne pas avoir les attestations du gouvernement à temps, nous empêche d’engager le processus. Sans attestation du gouvernement, nous ne pouvons rien engager. Souvent les communications arrivent à un ou deux jours des compétitions. Quelques fois longtemps après la compétition. Et cela nous gêne énormément », explique Koné Salif. Dans ce cas de figure, l’ONS demande aux fédérations de se préfinancer. Elles seront remboursées sur la base de pièces justificatives. Autre difficulté, l’approvisionnement des fonds. « Les compétitions se succèdent, les montants sont très élevés, et tout dépend de la disponibilité de la trésorerie que nous disposons. Lorsque la communication arrive à temps, nous prenons aussitôt attache avec le Trésor. Lorsque la communication arrive tardivement, nous avons du mal à suivre le processus à temps. Il faut un temps pour que le Trésor mette les moyens à disposition pour les communications », informe-t-il. Afin de pallier les retards des communications, la direction générale des l’ONS a demandé aux Fédérations de faire parvenir les projets de compétitions deux mois à l’avance, pour mieux les préparer et trouver des solutions. « Sans programmation, il sera difficile de satisfaire les fédérations sportives », soutient Koné Salif. Pour l’instant, une quinzaine de communications sont sur la table du Directeur général de l’Office Nationale des Sports. Malheureusement sur cette liste, ne figure pas celle de la sélection nationale de football Féminin.
Ange Kouadio
Le passé de l’Office nationale des Sports (ONS) ne plaide pas en sa faveur dans la gestion des compétitions internationales des équipes nationales. Retard dans le paiement des billets d’avions, frais hébergement à l’étranger non règlés, primes des athlètes non perçues pour certains (toutes disciplines confondues)… Et pourtant, pour cette saison sportive, le ministre Alain Lobognon a transféré la gestion du budget des compétitions internationales dans les bureaux de Koné Salif, Directeur général de l’ONS. Une décision prise bien avant l’affaire des primes impayées. Une décision qui trouble le sommeil des fédérations sportives et les athlètes déjà victimes des procédures de l’ONS. « Nous ne comprenons pas pourquoi le ministre est revenu à l’ancienne formule. L’ONS a montré ses limites dans la gestion des compétitions internationales. La Côte d’Ivoire a été plusieurs fois humiliée. Et leurs procédures ont à plusieurs fois démotivés les athlètes qui doivent défendre les couleurs de la Côte d’Ivoire », soutien un responsable fédéral. Ce dernier a fait savoir que récemment, pour une compétition, la fédération a du préfinancer pour tenir ses engagements. Alors que la Communication en Conseil des Ministres avait été signée. « Pour une simple préparation, l’on nous fait tourner en rond. L’ONS nous demande de mettre la main à la poche. Ensuite, il faut apporter les pièces justificatives », poursuit votre interlocuteur qui a en mémoire la mésaventure, du président de la fédération ivoirienne de Karaté, Djè Kouassi en Tunisie, où il a été bloqué dans un hôtel à Tunis pour le non paiement des chambres d’hôtel.
L’ONS s’explique sur la question
Devant de telle inquiétude, l’ONS espère pouvoir faire de son mieux pour satisfaire l’ensemble du mouvement sportif ivoirien. D’autant plus que cette affaire de primes impayées des Eléphants, sonne comme une mise en garde pour son Directeur générale. « Lorsqu’on entend tout ce qui se dit ces temps-ci, cela nous interpelle. Il va falloir faire très attention lorsque nous gérons les compétitions internationales. Nous avons une organisation en tant que EPN, différente de celle de l’administration centrale. Nous avons un contrôleur budgétaire et un agent comptable. La situation actuelle nous interpelle et nous demande d’être beaucoup rigoureux. (…) Elle exige de nous, de faire en sorte que toutes les pièces justificatives soient prises en compte. Que la dépense soit effectivement ordonnancée comme il faut. Tout en tenant compte du budget prévisionnel », déclare Koné Salif. A la question de savoir si l’ONS paye ou va payer les primes des athlètes par virement bancaire, selon le vœu du ministre Alain Lobognon, le DG de l’ONS fait cette révélation : « Lorsqu’il y a préfinancement, nous demanderons à la Fédération de nous faire parvenir les pièces justificatives du paiement des athlètes et encadreurs. Au regard des pièces justificatives, nous remboursons à la Fédération. Quand il s’agit d’une communication qui a suivi le processus dans les délais, l’agent comptable préfère le mode de virement des primes sur le compte bancaire indiqué par les athlètes. Faute de quoi, nous versons à la Fédération et non aux athlètes ». Les assurances du premier responsable de l’ONS laissent toutefois place à deux inquiétudes majeures : le traitement des communications et l’approvisionnement. Parlant du traitement des communications en Conseil des ministres, le patron de l’ONS a fait savoir que si elles sont traitées dans les délais, ses services pourront aisément répondre aux attentes des fédérations sportives. Sauf que, selon lui, si les communications leur parviennent deux à trois jours avant le début d’une compétition. « Le processus ne démarre qu’après signature de la communication. Il faudra qu’elle soit traitée avec célérité. Avec la communication signée, nous pouvons traiter un dossier de compétition en deux à trois jours. Il y a au moins cinq ministres qui signent une communication ensuite, le secrétariat du gouvernement. Il faut que les communications arrivent tôt. C’est le gros problème que nous avons. Certaines fédérations vous le diront, le fait de ne pas avoir les attestations du gouvernement à temps, nous empêche d’engager le processus. Sans attestation du gouvernement, nous ne pouvons rien engager. Souvent les communications arrivent à un ou deux jours des compétitions. Quelques fois longtemps après la compétition. Et cela nous gêne énormément », explique Koné Salif. Dans ce cas de figure, l’ONS demande aux fédérations de se préfinancer. Elles seront remboursées sur la base de pièces justificatives. Autre difficulté, l’approvisionnement des fonds. « Les compétitions se succèdent, les montants sont très élevés, et tout dépend de la disponibilité de la trésorerie que nous disposons. Lorsque la communication arrive à temps, nous prenons aussitôt attache avec le Trésor. Lorsque la communication arrive tardivement, nous avons du mal à suivre le processus à temps. Il faut un temps pour que le Trésor mette les moyens à disposition pour les communications », informe-t-il. Afin de pallier les retards des communications, la direction générale des l’ONS a demandé aux Fédérations de faire parvenir les projets de compétitions deux mois à l’avance, pour mieux les préparer et trouver des solutions. « Sans programmation, il sera difficile de satisfaire les fédérations sportives », soutient Koné Salif. Pour l’instant, une quinzaine de communications sont sur la table du Directeur général de l’Office Nationale des Sports. Malheureusement sur cette liste, ne figure pas celle de la sélection nationale de football Féminin.
Ange Kouadio