Paul Koffi Koffi, le ministre en charge de la Défense était le lundi 11 mai 2015 l’invité de Onuci-Fm. L’entretien a porté sur la réforme du secteur de la sécurité.
Vous étiez l’invité de la 27ème édition de la réforme du secteur de la sécurité avec pour thème défis et perspective. A ce stade de la réforme, quels sont les résultats obtenus par votre ministère ?
Aujourd’hui, nous avons trois grandes réformes en cours. Nous avons une réforme institutionnelle, une réforme des capacités c’est-à-dire tout ce qui est ressource humaine et une réforme en thème d’outils de défense c’est–à dire les infrastructures etc. Au plan de la réforme institutionnelle, nous avons une nouvelle organisation de la défense et des Forces armées qui est passée à l’Assemblée nationale et permettra d’avoir une meilleure lisibilité des unités du commandement mais aussi l’adaptation des autres forces au contexte d’aujourd’hui qui est aussi dominé par des menaces asymétriques. Donc tous ces éléments sont pris en compte du fait aussi que nos hommes doivent investir le terrain des opérations de maintien de la paix à l’extérieur et en privilégiant les questions du droit de l’homme et du genre. Il s’agit là de la première partie. La deuxième partie concerne les capacités humaines. Nous avons aujourd’hui entrepris une reforme des ressources humaines notamment, au niveau de la formation qui est la base. Nous mettons aussi en œuvre l’intégration du genre, de même, la mise en place de nouvelles écoles, de nouveaux centres de formation qui permettront à l’armée demain, d’être une armée moderne.
C’est absolument nécessaire. Et la troisième partie, c’est tout ce qui relève des capacités techniques et infrastructurelles. Vous savez aujourd’hui, nos casernes sont vétustes, dépassés. Il faut qu’on améliore cela, il faut la mobilité des hommes. Il faut qu’ils arrivent à se déployer sur le terrain. Il faut qu’ils puissent communiquer entre eux. Cela est vraiment important. Enfin, nous maintenons cette volonté d’être à l’extérieur pour contribuer à la paix sous-régionale.
En terme de politique de défense, quel est le modèle d’armée en construction auquel les ivoiriens doivent désormais s’attendre ?
Nous visons le professionnalisme. Vous savez que les moyens sont limités, nous devons amener notre armée à être plus professionnelle en ciblant au mieux sur des métiers précis des hommes pour que ceux-ci aient des profits de carrière qui permettent leurs expressions et leur évolution ; mais aussi en mettant l’accent sur les relations entre l’armée et les populations. C’est ce qu’on appelle l’armée-nation. Parce que c’est absolument nécessaire que les militaires ne soient pas des citoyens hors de la nation, mais s’intègrent dans ce processus.
Il se trouve que vous annoncez beaucoup de reformes dans la nouvelle politique de vision de l’armée ivoirienne, quels sont selon vous celles qui pourraient aider aux défis de la sécurisation de l’élection de 2015 ?
Je crois que ce sont les capacités. Déjà, il faut qu’on ait les moyens d’être présents et les moyens d’intervenir en situation de crise pour qu’au plan dissuasif, nous donnons une image qui empêche toute velléité et tout dérapage. D’ailleurs, nous remercions l’ONUCI parce qu’elle nous aide énormément à ce niveau. Elle a des moyens qui sont exploités aussi par nos hommes. C’est l’élément essentiel. Mais il y a aussi la sensibilisation du citoyen qui joue un rôle essentiel dans l’apaisement de l’élection. La meilleure sécurité c’est la sécurité qu’on fait pour soi même.
Où en êtes-vous avec la question des ‘’Dozos’’. Sont-ils pris en compte par la reforme mise en place ?
Il y a deux catégories de ‘’dozos’’. Il y a des Dozos qu’on appelle la confrérie et une autre catégorie qui est née suite à la crise postélectorale où des individus ce sont constitués en groupe armée avec un profil ‘’dozo’’. Ce dernier phénomène est en train d’être éradiqué fortement avec tout le processus DDR et aussi par la sensibilisation dans les campagnes. Il y a aussi des opérations lourdes pendant lesquelles nous démantelons leurs positions. C’est la partie que je dirais négative. Maintenant pour l’autre partie des Dozos liés à la confrérie et qui est un élément social, nous l’invitons à rester dans son cadre habituel. Ce sont des chasseurs traditionnels qui assurent l’équilibre social là où ils se trouvent. Nous les invitons donc à rester dans cette dimension.
S.A.G
Vous étiez l’invité de la 27ème édition de la réforme du secteur de la sécurité avec pour thème défis et perspective. A ce stade de la réforme, quels sont les résultats obtenus par votre ministère ?
Aujourd’hui, nous avons trois grandes réformes en cours. Nous avons une réforme institutionnelle, une réforme des capacités c’est-à-dire tout ce qui est ressource humaine et une réforme en thème d’outils de défense c’est–à dire les infrastructures etc. Au plan de la réforme institutionnelle, nous avons une nouvelle organisation de la défense et des Forces armées qui est passée à l’Assemblée nationale et permettra d’avoir une meilleure lisibilité des unités du commandement mais aussi l’adaptation des autres forces au contexte d’aujourd’hui qui est aussi dominé par des menaces asymétriques. Donc tous ces éléments sont pris en compte du fait aussi que nos hommes doivent investir le terrain des opérations de maintien de la paix à l’extérieur et en privilégiant les questions du droit de l’homme et du genre. Il s’agit là de la première partie. La deuxième partie concerne les capacités humaines. Nous avons aujourd’hui entrepris une reforme des ressources humaines notamment, au niveau de la formation qui est la base. Nous mettons aussi en œuvre l’intégration du genre, de même, la mise en place de nouvelles écoles, de nouveaux centres de formation qui permettront à l’armée demain, d’être une armée moderne.
C’est absolument nécessaire. Et la troisième partie, c’est tout ce qui relève des capacités techniques et infrastructurelles. Vous savez aujourd’hui, nos casernes sont vétustes, dépassés. Il faut qu’on améliore cela, il faut la mobilité des hommes. Il faut qu’ils arrivent à se déployer sur le terrain. Il faut qu’ils puissent communiquer entre eux. Cela est vraiment important. Enfin, nous maintenons cette volonté d’être à l’extérieur pour contribuer à la paix sous-régionale.
En terme de politique de défense, quel est le modèle d’armée en construction auquel les ivoiriens doivent désormais s’attendre ?
Nous visons le professionnalisme. Vous savez que les moyens sont limités, nous devons amener notre armée à être plus professionnelle en ciblant au mieux sur des métiers précis des hommes pour que ceux-ci aient des profits de carrière qui permettent leurs expressions et leur évolution ; mais aussi en mettant l’accent sur les relations entre l’armée et les populations. C’est ce qu’on appelle l’armée-nation. Parce que c’est absolument nécessaire que les militaires ne soient pas des citoyens hors de la nation, mais s’intègrent dans ce processus.
Il se trouve que vous annoncez beaucoup de reformes dans la nouvelle politique de vision de l’armée ivoirienne, quels sont selon vous celles qui pourraient aider aux défis de la sécurisation de l’élection de 2015 ?
Je crois que ce sont les capacités. Déjà, il faut qu’on ait les moyens d’être présents et les moyens d’intervenir en situation de crise pour qu’au plan dissuasif, nous donnons une image qui empêche toute velléité et tout dérapage. D’ailleurs, nous remercions l’ONUCI parce qu’elle nous aide énormément à ce niveau. Elle a des moyens qui sont exploités aussi par nos hommes. C’est l’élément essentiel. Mais il y a aussi la sensibilisation du citoyen qui joue un rôle essentiel dans l’apaisement de l’élection. La meilleure sécurité c’est la sécurité qu’on fait pour soi même.
Où en êtes-vous avec la question des ‘’Dozos’’. Sont-ils pris en compte par la reforme mise en place ?
Il y a deux catégories de ‘’dozos’’. Il y a des Dozos qu’on appelle la confrérie et une autre catégorie qui est née suite à la crise postélectorale où des individus ce sont constitués en groupe armée avec un profil ‘’dozo’’. Ce dernier phénomène est en train d’être éradiqué fortement avec tout le processus DDR et aussi par la sensibilisation dans les campagnes. Il y a aussi des opérations lourdes pendant lesquelles nous démantelons leurs positions. C’est la partie que je dirais négative. Maintenant pour l’autre partie des Dozos liés à la confrérie et qui est un élément social, nous l’invitons à rester dans son cadre habituel. Ce sont des chasseurs traditionnels qui assurent l’équilibre social là où ils se trouvent. Nous les invitons donc à rester dans cette dimension.
S.A.G