Genève- Les présidents de la Côte d'Ivoire et du Ghana se sont rencontrés lundi à Genève pour se pencher sur leur différend frontalier dans une zone de production pétrolière offshore que les deux pays se disputent depuis 2010, a-t-on appris mardi dans un communiqué.
Dans le cadre d'une médiation de l'ex-secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, les présidents ivoirien Alassane Ouattara et ghanéen John Dramani Mahama ont discuté du contentieux portant sur la délimitation de la frontière maritime entre leurs deux pays, a annoncé mardi un communiqué conjoint, sans qu'il n'y ait eu d'avancée notable.
Le Ghana et la Côte d'Ivoire, respectivement deuxième et troisième économies d'Afrique de l'ouest, se divisent sur le tracé de leur frontière maritime, qui traverse un gisement de pétrole offshore que les deux voisins souhaitent exploiter.
Le communiqué souligne que la délimitation de la frontière maritime demeure un objectif des deux pays.
"Le litige entre ces deux pays est lié à la découverte du pétrole dans cette zone", en 2010, rappelle un expert pétrolier ivoirien, Dominique Gnangoin.
Plusieurs compagnies pétrolières internationales, notamment, le géant pétrolier français Total, le numéro deux russe du pétrole, Loukoïl et la compagnie pétrolière britannique Tullow Oil, ont annoncé ces dernières années, des découvertes importantes dans cette zone litigieuse, où elles disposent de plusieurs permis de recherches.
"Le Ghana a commencé l'exploitation (...) il faut lui accorder une période pour rentrer dans ses fonds et envisager ensuite un partage commun", a déclaré Ernest Yao Yao, autre expert pétrolier ivoirien.
Dès 2010, le Ghana a commencé à exploiter ses ressources pétrolières dans
les champs offshore de l'Ouest, à la limite avec la Côte d'Ivoire, qui produisent environ 100.000 barils par jour.
La Côte d'Ivoire produit de son côté 40.000 barils par jour et encourage les compagnies pétrolières à prospecter dans ses eaux dans l'espoir qu'elles y découvrent des réserves aussi riches que celles trouvées au large du Ghana.
Ce litige devrait pouvoir se régler par la "négociation", a déclaré mardi à l'AFP le roi du Sanwi, Amon N'Douffou V, un des chefs traditionnels ivoriens les plus connus du pays, dont le "royaume" est voisin du Ghana.
"C'est un simple malentendu à régler par le truchement de la chefferie et la diplomatie traditionnelle africaine", a déclaré le roi via son porte-parole Me Olivier Kattié.
La Côte d'Ivoire a réclamé le 2 mars dernier auprès du Tribunal international du droit de la mer (TIDM), la suspension par le Ghana "de toutes opérations d'exploration et d'exploitation pétrolières" dans une zone offshore que les deux pays se disputent.
Le TIDM a ordonné le 25 avril au Ghana de limiter son activité pétrolière dans une zone offshore dans l'attente d'un jugement sur le fond.
pjt/jhd-ck/pid/sba
Dans le cadre d'une médiation de l'ex-secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, les présidents ivoirien Alassane Ouattara et ghanéen John Dramani Mahama ont discuté du contentieux portant sur la délimitation de la frontière maritime entre leurs deux pays, a annoncé mardi un communiqué conjoint, sans qu'il n'y ait eu d'avancée notable.
Le Ghana et la Côte d'Ivoire, respectivement deuxième et troisième économies d'Afrique de l'ouest, se divisent sur le tracé de leur frontière maritime, qui traverse un gisement de pétrole offshore que les deux voisins souhaitent exploiter.
Le communiqué souligne que la délimitation de la frontière maritime demeure un objectif des deux pays.
"Le litige entre ces deux pays est lié à la découverte du pétrole dans cette zone", en 2010, rappelle un expert pétrolier ivoirien, Dominique Gnangoin.
Plusieurs compagnies pétrolières internationales, notamment, le géant pétrolier français Total, le numéro deux russe du pétrole, Loukoïl et la compagnie pétrolière britannique Tullow Oil, ont annoncé ces dernières années, des découvertes importantes dans cette zone litigieuse, où elles disposent de plusieurs permis de recherches.
"Le Ghana a commencé l'exploitation (...) il faut lui accorder une période pour rentrer dans ses fonds et envisager ensuite un partage commun", a déclaré Ernest Yao Yao, autre expert pétrolier ivoirien.
Dès 2010, le Ghana a commencé à exploiter ses ressources pétrolières dans
les champs offshore de l'Ouest, à la limite avec la Côte d'Ivoire, qui produisent environ 100.000 barils par jour.
La Côte d'Ivoire produit de son côté 40.000 barils par jour et encourage les compagnies pétrolières à prospecter dans ses eaux dans l'espoir qu'elles y découvrent des réserves aussi riches que celles trouvées au large du Ghana.
Ce litige devrait pouvoir se régler par la "négociation", a déclaré mardi à l'AFP le roi du Sanwi, Amon N'Douffou V, un des chefs traditionnels ivoriens les plus connus du pays, dont le "royaume" est voisin du Ghana.
"C'est un simple malentendu à régler par le truchement de la chefferie et la diplomatie traditionnelle africaine", a déclaré le roi via son porte-parole Me Olivier Kattié.
La Côte d'Ivoire a réclamé le 2 mars dernier auprès du Tribunal international du droit de la mer (TIDM), la suspension par le Ghana "de toutes opérations d'exploration et d'exploitation pétrolières" dans une zone offshore que les deux pays se disputent.
Le TIDM a ordonné le 25 avril au Ghana de limiter son activité pétrolière dans une zone offshore dans l'attente d'un jugement sur le fond.
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