En choisissant le Maroc comme invité modèle à l’occasion de la dernière édition du salon international du tourisme d’Abidjan (Sita), la Côte d’Ivoire veut se donner des arguments pour atteindre l’objectif 1 million de visiteurs en 2020. Le modèle marocain est à saluer. Mais comment en est-il arrivé là? L’une de ses forces est qu’elle a développé avec une intelligence inouïe, son tourisme intérieur. En effet, les responsables du tourisme du royaume chérifien, vu que le marocain ne voyageait pas beaucoup, ont simplement trouvé la recette magique. Le prix des chambres a été revu à la baisse les week-ends, pour les nationaux. De ce fait, les Marocains pour fuir le stress des grandes villes, ont commencé à voyager avec pour destination, l’intérieur du pays. Résultat: Tous les acteurs du secteur touristique trouvent leur compte dans l’affaire. Les hôtels font donc le plein et la concurrence devient rude, pour avoir des gains énormes. Ensuite, le royaume a installé des circuits touristiques et des infrastructures qui relancent la compétition avec les nations occidentales. Ce qui a influencé l’obtention de 10 millions de touristes pour l’année 2014. Cette technique faite par les responsables marocains, a permis aux habitants de mieux connaître leur pays. Or ? c’est tout le contraire en Côte d’Ivoire car, l’Ivoirien ne connaît pas son pays. Il ne voyage généralement qu’à l’occasion des funérailles d’un parent, d’un ami ou d’un collègue. C’est lors de la crise de 2010 que fuyant la guerre, beaucoup d’Abidjanais se sont retrouvés, certains pour la première fois, dans leur village.
Promouvoir le tourisme intérieur
Certains ont même inventé une autre forme de tourisme: le tourisme funéraire. A côté de l’écotourisme, du tourisme religieux, de montagne, de pêche touristique…Les autorités doivent œuvrer pour inciter les habitants du pays à s’intéresser au tourisme intérieur, point d’appui de l’appât pour les futurs touristes internationaux. Les exemples du non dévouement résident dans certaines actions. Lors du Sita dernier, le ticket pour les promenades sur le plan d’eau lagunaire ont coûté 10.000 francs Cfa par personne. La Côte d’Ivoire souffre de la vétusté de ses sites et infrastructures. En effet, beaucoup de destinations ont été supprimées des offres des tourneurs, car depuis la crise, certains sites ont été pillés. Monogaga, célèbre pour sa plage, a vu ses infrastructures hôtelières cambriolées voire démolies. La Réserve du Bouna a vu ses animaux abattus ou quand ils ne se sont pas échappés. Dans la plupart des cas, les hôtels ont fermé par manque de personnels qualifiés. Et sur ce chapitre certains opérateurs économiques qui ont pu installer des établissements hôteliers, ont engagé par népotisme des parents qui ne connaissent rien de l’hôtellerie. Ces désagréments sont faits pour réduire l’efficacité en matière d’offres. Pourtant, ce ne sont pas les opportunités qui manquent au pays. 515 kilomètres de bande côtière, beaucoup de vestiges hérités de la colonisation, de sites naturels et une grande diversité culturelle, peuvent être des éléments accélérateurs du tourisme ivoirien.
Clément Koffi
Promouvoir le tourisme intérieur
Certains ont même inventé une autre forme de tourisme: le tourisme funéraire. A côté de l’écotourisme, du tourisme religieux, de montagne, de pêche touristique…Les autorités doivent œuvrer pour inciter les habitants du pays à s’intéresser au tourisme intérieur, point d’appui de l’appât pour les futurs touristes internationaux. Les exemples du non dévouement résident dans certaines actions. Lors du Sita dernier, le ticket pour les promenades sur le plan d’eau lagunaire ont coûté 10.000 francs Cfa par personne. La Côte d’Ivoire souffre de la vétusté de ses sites et infrastructures. En effet, beaucoup de destinations ont été supprimées des offres des tourneurs, car depuis la crise, certains sites ont été pillés. Monogaga, célèbre pour sa plage, a vu ses infrastructures hôtelières cambriolées voire démolies. La Réserve du Bouna a vu ses animaux abattus ou quand ils ne se sont pas échappés. Dans la plupart des cas, les hôtels ont fermé par manque de personnels qualifiés. Et sur ce chapitre certains opérateurs économiques qui ont pu installer des établissements hôteliers, ont engagé par népotisme des parents qui ne connaissent rien de l’hôtellerie. Ces désagréments sont faits pour réduire l’efficacité en matière d’offres. Pourtant, ce ne sont pas les opportunités qui manquent au pays. 515 kilomètres de bande côtière, beaucoup de vestiges hérités de la colonisation, de sites naturels et une grande diversité culturelle, peuvent être des éléments accélérateurs du tourisme ivoirien.
Clément Koffi