Même si le départ d’Hervé Renard était prévisible depuis son sacre avec les Eléphants, cette rupture met les différents responsables de la Fif sous une pression et dans un embarras qui les contraignent à ne pas rompre les relations avec leur désormais ex sélectionneur des Eléphants. Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, ce ne sera pas facile de remplacer le technicien français. La Fif se trouve devant des options qu’il a besoin d’analyser avec beaucoup de sérénité. Le successeur d’Hervé tout comme la Fif elle-même a désormais la pression. Les Eléphants sont dans leur statut de champion d’Afrique. Un statut qu’il faudrait, vaille que veille, défendre. Du coup, avec quel successeur de Renard sur le banc de touche, les Eléphants tenteront-ils de se faire respecter à la prochaine Can ? Le groupe était en pleine reconstruction. Seul Renard sait comment il a réussi à fondre toutes les individualités en un collectif. La logique voudrait qu’à quelques semaines des phases éliminatoires de la Can, le successeur d’Hervé soit un élément de son staff, précisément un adjoint. Malheureusement, Renard décide de partir avec son complice Patrice Beaumelle. Il ne reste plus que Camara Ibrahim comme l’unique rescapé du staff technique de Malabo. L’actuel sélectionneur des Juniors et de la sélection Olympique a-t-il les ressources nécessaires pour porter le manteau laissé par Hervé Renard ? Vraisemblablement, l’ancien défenseur du stade d’Abidjan est, sans doute, l’un des espoirs de sélectionneurs locaux. Il fait son chemin mais il a besoin encore du temps pour être le coach des Eléphants dont la plupart des cadres sont difficiles à gérer. Il faut donc le protéger et éviter de le griller. Même si Camara Ibrahim aurait la protection d’un membre influent du comité exécutif, il est suicidaire d’envisager l’option "Kamso". Dans ce cas, la fédération n’a de choix que de ressortir son carnet d’adresses pour se référer à sa shirt list sur laquelle figurait Hervé Renard après le départ de Sabri Lamouchi. A ce niveau, combien sont-ils disponibles et prêts à assurer l’héritage laissé par Hervé Renard dans ce contexte , le nom de Fréderic Antonetti semble être en pole position. Pour cela, il faut tout refaire car l’école de Renard n’est pas celle d’Antonetti. Dans tous les cas, le dernier mot revient à la Fif qui devrait, bien sûr, être dans l’embarras, car le temps joue contre elle.
DE BOUAFFO
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