« Nous, Aphing Kouassi, président de la cour suprême ordonnons la suspension provisoire de l’exécution de l’arrêt N 253 du 24 avril 2015 rendu par la cour d’appel et autorisons l’Ugtci et Ebagnerin à assigner Mme Vlei Suzanne à l’audience du 02 juillet 2015 à 10 h devant la chambre judiciaire de la cour suprême afin qu’il soit statué sur la continuation des poursuites ». Telle est la teneur de la décision de la cour suprême, du 15 mai dernier, qui réinstalle Ebagnerin Joseph au poste de secrétaire général de l’Ugtci par une décision de justice. Hier, à la mairie du Plateau (Abidjan), le secrétaire général du Syndicat national du personnel des collectivités (Synapecoci), Gue Albert, a dénoncé la situation qui prévaut à la centrale des travailleurs. « Nous sommes dans une merde, à l’Ugtci, qui a débuté depuis septembre 2012. Nous appelons les uns et les autres au respect des textes de l’Ugtci. Car s’ils ne sont pas respectés, le fonctionnement de l’union sera mis à mal », a rappelé Gué Albert. Qui s’est insurgé contre la justice et le forces de l’ordre. « C’est inadmissible que Ebagnerin fracture les portes de l’Ugtci avec le soutien des forces de l’ordre. Aujourd’hui, nous avons tous peur », a poursuivi le premier responsable de la Synapecoci. Pour mémoire, l’arrêt de la 2ème chambre civile du Tribunal du Plateau (Abidjan) avait annulé les décisions du 8 ème congrès. La 2ème chambre civile, dans sa décision du 24 avril, a relevé que le 8ème congrès électif de l’Ugtci s’est tenu à une date que celle régulièrement fixée par le conseil général syndical, les 11 et 12 juillet 2012. Elle a constaté également l’absence de toute convocation préalable et régulière de ladite assemblée pour la date du 11 /09/ 2012, ainsi que la composition irrégulière du comité directeur , du comité exécutif et du conseil général syndical, non précisés par le secrétaire général sortant, leurs réunions extraordinaires respectives du 07 /09/2012, en violation des articles 12 , 15 des statuts et 42 du règlement intérieur de l’Ugtci. En conséquence, la chambre a prononcé « la nullité du 8ème congrès de l’Ugtci du 11/09/2012, et par voie de conséquence, celle de l’élection de Monsieur Ebagnerin Joseph au poste de secrétaire général de l’Ugtci et des actes et délibération subséquents en découlant, considérés comme non avenus ». Une décision que vient de remettre en cause la cour suprême.
Abou TRAORE
Abou TRAORE