L’église vient d’être, une fois de plus, endeuillée suite à une privation volontaire de nourriture d’un des leurs. En avril dernier, un imminent homme de Dieu répondant aux initiales de G.B, pasteur de son état, décide d’entreprendre une période de pénitence de 40 jours. Très hésitant au départ pour des raisons de santé, G.B le fait quand même à cause de la fête de la moisson de son église prévue pour le mois de juin. Pour se faire, il s’éloigne des bruits abidjanais et atterrit à Man, la capitale du Tonkpi pour ce moment de recueillement et de pénitence. Une fois là-bas, l’homme de Dieu, qui a une autre église dans cette localité, se retire dans son domicile pour observer sa privation de nourriture. Le jeudi 14 mai, au 37ème jour de sa pénitence, G.B est tout pâle et affaibli. Il n’arrive plus à faire un geste. Chose surprenante, l’épouse du pasteur et certains de ses fidèles l’encouragent, croyant qu’au quarantième jour, il sera remis sur pied à l'image de la résurrection du Christ, car pour eux, le pasteur a toujours réussi à faire les quarante jours de jeûne sans problème. Mais, une fidèle et camarade à Mme G.B, très soucieuse de l’état de santé de ce dernier, va demander à sa camarade de faire appel à un médecin pour s’acquérir du véritable état de santé du pasteur. Le lendemain, cette même dame constate une odeur qui se dégageait du lieu où l’homme de Dieu était couché. Elle attire l’attention de la femme de G.B sur cette odeur. C’est ensemble que les deux femmes font appel à un médecin. Qui, après examen de l’état de santé du servant de Dieu, va annoncer son décès à la famille et aux fidèles. La police, qui est venue faire un constat d’usage, a pris le dossier en main pour faire la lumière sur la mort de l’imminent homme de Dieu. C’est une famille et des fidèles inconsolables qui s’interrogent sur les raisons exactes de cette mort.
Constant TOBO
Constant TOBO