La fête des mères célébrée, samedi 30 mai, à Abobo s’est achevée sur une note triste pour les femmes qui ont fait le déplacement. Les dons de la Première dame, Dominique Ouattara, estimés à plus de 175 millions Fcfa composés de 5.000 pagnes et autres non-vivres destinés aux femmes d’Abobo, ont été purement et simplement ravis par des individus se réclamant de ‘’syndicats’’. Ces derniers, selon divers témoignages, confisqué ces biens, sous prétexte qu’ils seraient les véritables propriétaires des lieux et donc des ayant-droits. Au moment où nous mettions sous presse, l’affaire semble avoir pris des tournures inquiétantes. Révoltées, les femmes bénéficiaires de ce don, réunies hier, en assemblée extraordinaire, dans un établissement de la place de ladite commune, ont décidé d’obstruer la voie principale reliant Abobo à la commune d’Anyama. « Nous sommes en train d’envahir les rues pour réclamer notre dû. Des gens se réclamant des syndicats de la gare, se sont accaparé nos biens. En dépit de nos actions de les ramener à la raison, ils restent intransigeants et nous narguent. Ils font croire que les dons leur appartiennent et nous bastonnent. Nous allons aviser, même s’il faudrait passer sur nos corps », a asséné au téléphone, Mme Kanga née Nathalie Coulibaly, du mouvement des femmes bénéficiaires de ces dons. Elle poursuit pour signaler que si cette situation persiste, les femmes marcheront sur le cabinet de la Première dame afin qu’elle sache que des usurpateurs ont pris ces dons de forces. Les sages du quartier qui abrite ‘’la nouvelle gare d’Abobo’’ semblent solidaires de l’action des femmes. Pour l’heure, ces femmes consternées ne sont pas prêtes à lâcher prise.
Adama Coulibaly
Adama Coulibaly