L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans le monde du football. Sepp Blatter, le président tout fraichement réélu de la FIFA, a rendu sa démission de la tête de FIFA le mardi 2 juin 2015, lors d’un point de presse à Zuric. Une démission qui survient 4 jours seulement après son élection. « J’aime la FIFA et le football plus que tout, a-t-il déclaré en introduction de son allocution. Je veux faire au mieux. J’avais décidé de me représenter parce que je pensais que c’était la meilleure option. Les votes sont clos, mais les affaires continuent. Mon nouveau mandat n’a pas le soutien de tout le monde du foot. C’est pourquoi j’appelle à l’organisation d’un Congrès exceptionnel pour procéder à l’élection de mon successeur ». Ce sont les propos par lesquelles celui qui dirigeait le football mondial depuis 1998, a décidé de tirer sa révérence. Un départ surprise qui sonne comme un jet d’éponge face à la grosse tempête de critiques qui s’est abattue sur sa personne ces derniers temps (avant et après sa réélection). Notamment, cette affaire de corruption qui touche la FIFA et qui a entraîné une vague d’arrestation, en marge du congrès électif. C’était en effet le mercredi 27 mai 2015, jour où la police suisse, à la demande de la justice américaine, avait procédé à sept interpellations à Zurich, en amont du congrès de la FIFA. L’étau s’était sérieusement resserré sur Sepp Blatter. Et la réélection du Suisse, au second tour du scrutin le vendredi 29 mai, n’a rien changé à l’affaire. Bien au contraire. La FIFA se retrouve « face à des défis qui ne s’arrêtent pas et a besoin d’une profonde restructuration », a expliqué Sepp Blatter. Plus encore, un dernier dossier s’est ajouté à la l’affaire. Son bras droit et Secrétaire Général, le français Jérôme Valcke est lui aussi, soupçonné d’avoir réalisé une transaction de 5 milliards de F CFA sur les comptes du Trinidadien Jack Warner, un membre du Comité Exécutif de la FIFA. C’est la goûte d’eau qui a fait certainement déborder le vase. Tout compte fait, l’histoire retiendra que le Suisse de 79 ans n’aura pas terminé son 5e mandat. Il a appelé à la tenue d’une autre Assemblée Générale entre décembre 2015 et mars 2016, pour élire son successeur. Michel Platini, le président de l’UEFA, a salué de courageuse cette décision « la décision de Sepp Blatter est une décision difficile, courageuse, mais, une bonne décision », a réagit celui qui avait réclamé sa démission avant même le congrès.
J H K
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