Après Marrakech en 2009, Bruxelles en 2011 et N’djamena en 2013, Abidjan abrite, depuis hier (jusqu’à aujourd’hui), au Golf hôtel, la 4ème conférence des présidents du Réseau francophone des régulateurs des médias (Refram). Une organisation créée le 1er juillet 2007, à Ouagadougou, et qui vise à être, selon son vice-président, Ibrahim Sy Savané, un espace de débats et d’échanges d’informations sur les questions d’intérêt commun aux 29 instances de régulation des médias des 28 pays membres. A l’ouverture officielle de ces assises où elle représentait le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, la ministre ivoirienne de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine, en a véritablement diagnostiqué les enjeux. Surtout que cette rencontre internationale avait pour thème : « La régulation de la communication audiovisuelle à l’ère du numérique et des nouveaux médias ». Pour elle, en effet, « la régulation est l’un des grands enjeux du siècle », étant donné que « les médias de la nouvelle génération inondent la Toile (Internet) de toutes sortes d’informations aux contenus douteux et sans sources crédibles ». Et qu’il est vraiment impérieux de s’interroger, aujourd’hui, sur la régulation des nouveaux médias numériques dans le contexte actuel d’évolution des systèmes de traitement des signaux audiovisuels. Ainsi que ceux des télécommunications qui engendrent de nouveaux modes de diffusion et de consommation des services de communication audiovisuelle. Etant donné que la numérisation et la compression des contenus audiovisuels favorisent l’utilisation de plusieurs types de réseaux, notamment de radiodiffusion et de télécommunication pour la diffusion, la distribution et la consultation de ces contenus par différents terminaux (télévision, téléphone mobile, tablette, ordinateur). Des évolutions technologiques qui, de l’avis du ministre ivoirien de La Poste et des technologies de l’information et de la communication, Bruno Koné, donnent naissance à de nouvelles applications et à de nouveaux services et supports de distribution. Auxquels les acteurs de l’audiovisuel veulent accéder dans un contexte de "convergence technologique" entre les secteurs de l’audiovisuel et des télécommunications.
Par SYLVAIN TAKOUE
Par SYLVAIN TAKOUE