Le désordre qui prévaut dans l’organisation des compagnies d’assurances à Gagnoa a fini par exacerber certains prestataires de ces services. Ceux-ci ont décidé de taper du poing sur la table pour dénoncer ces comportements qui tendent à jeter le discrédit sur leur corporation. A cet effet, le responsable du bureau Serenity SA a vigoureusement réagi pour interpeller l’Etat. C’était lundi 29 juin 2015 au cours d’un point de presse au sein de ladite entreprise. A en croire Gossé Tapé Jean Baptiste, ses inquiétudes relèvent des récentes missions de prospection et d’observation menées par son service dans la région du Gôh. « Nous sommes implantés depuis 02 ans à Gagnoa. Nous avons mené des tournées de prospection, d’observation et chercher à comprendre les mécanismes de fonctionnement des assurances sur le marché de Gagnoa. Nous nous sommes aperçus que la population est très mal informée sur la question de l’assurance. Ce qui ressort est la question des sinistres qui ne sont pas payés. Il ya des agents qui achètent des attestations auprès de certaines compagnies qui font des flambées de la tarification. Il y a une prolifération des agents d’assurance qui font n’importe quoi sur le terrain. J’attire l’attention des autorités afin d’assainir le milieu des assurances. La direction des assurances est en train de prendre des mesures pour que tout ce désordre s’arrête. Nous sommes un peu gênés. » A-t-il confié. Poursuivant, le principal orateur a demandé plus de vigilance aux forces de l’ordre dans le contrôle des attestations d’assurance. « Nous demandons à nos autorités policières de faire très attention lors des contrôles des attestations d’assurance puisqu’il y a certains agents qui prennent des attestations déjà utilisées dont ils grattent les dates des délais et les mettent en circulation. Quand il y a des écritures surchargées sur une attestation, les forces de l’ordre doivent bloquer le document et remonter à la compagnie qui l’a produit. Sur le terrain, on privilégie la fraternité au détriment des retombées dont doivent bénéficier les sinistrés. On fait des sous tarifications pour passer les barrages.» A-t-il dénoncé. Avant de clore ses propos, Gossé Tapé Jean Baptiste a rappelé que le plus important est de pouvoir payer les montants qui sont dus aux sinistrés. D’où la détermination de son groupe de combattre le fléau afin de faire prendre conscience aux populations. « Nous agissons là où les autres promettent. Les primes doivent être payées au comptant. Il y a assez de magouilles c’est-à-dire les achats d’attestations, contrats anti datés… Notre détermination à combattre le fléau nous a attirés des foudres. Nous refusons des collaborations floues. Nous voulons faire prendre conscience aux populations des réalités des assurances. » A-t-il conclut.
Gnahoré St Expedit
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