Humiliée par l’Allemagne (10-0), surprise par la Thaïlande (3-2) et terrassée par la Norvège (3-1), la Côte d’Ivoire a tout simplement raté sa première coupe du monde. A la vérité, on devait s’y attendre car les Eléphantes étaient loin, très loin, d’avoir eu la préparation optimale à Abidjan. Quand on ne se prépare pas à la hauteur de la compétition, ce couac est inévitable. Quand le programme proposé par la Fédération n’a pu être exécuté faute d’argent et lorsque bloquées à Abidjan, les Eléphantes n’ont pu disputer qu’un seul match amical contre le Cameroun, avant d’arriver au Canada à 72 heures de la compétition, soit avec quatre heures de décalage en plus de 12 heures de vol, sans parler de la crise des primes avant leur départ, on ne pouvait s’attendre à mieux. Comme un mauvais sort qui a été jeté sur les éléphantes, tous les ingrédients pour perdre au regard d’une performance tatillonne, étaient réunis dès le départ. Résultats, le collectif a tourné à demi-teinte. Le talent individuel et collectif n’a pu permettre aux filles de Clémentine Touré de sortir le grand jeu. Le fighting spirit était inexistant. La synergie des âmes était en désynchronisation. A tout cela est venue se greffer la malchance. La malchance qui a conduit à vau-l’eau avec des scores quasi humiliant qui ont montré aux Ivoiriennes au haut niveau, il ne faut pas négliger le moindre détail. Toutefois, il ne faudrait pas que cette sortie au premier tour de l'équipe nationale de football féminin ait des effets de courtes durées, en d’autres termes, passé le temps des regrets, il faudrait désormais faire place à la concentration optimale. Puisse qu’à la vérité, d’autres challenges attendent nos dames. Avec les erreurs de ce premier mondial, il faudra intégrer une autre psychologie, un autre esprit et une autre logique, car les adversaires du futur sont loin d’être des équipes qui viendront faire de la figuration. Les Eléphantes doivent se construire un moral d’acier, car les compétitions à venir seront épiques. Même si l’histoire ne retiendra que ce lourd score de (10-0) face à l’Allemagne, les Ivoiriennes devront avoir en mémoire qu’il n’y a pas si longtemps, l’équipe Nigériane, meilleure nation africaine, prenait aussi de telles déculottées, à l’image également de l’équipe masculine du Zaïre qui lors d’un mondial avait été battu (10-0). Signe que les Ivoiriennes peuvent progresser si elles se mettent au travail. C’est un apprentissage douloureux qu’elles devront mettre au compte de leurs expériences et se relever parce que le meilleur est à venir.
Par Fulbert WOILE
Par Fulbert WOILE