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Société Publié le vendredi 10 juillet 2015 | Abidjan.net

Déchets toxiques : Les victimes réclament la même célérité avec laquelle l’Etat traite le dossier des primes impayées des joueurs

© Abidjan.net Par D. Tagro
Déchets toxiques: les victimes réclament la même célérité avec laquelle l’Etat traite le dossier des primes impayées des joueurs
Vendredi 10 juillet 2015. Plateau. Conférence de presse du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire.
C’est un véritable cri du cœur. Les victimes des déchets toxiques réclament pour leur indemnisation, la même célérité avec laquelle l’Etat ivoirien traite le dossier des primes impayées des éléphants footballeurs. ‘’ Aujourd’hui on constate qu’il y a des arrestations en cascade de tous ceux qui sont de près ou de loin impliqués dans le détournement des primes des Éléphants. Alors que dans le détournement des indemnités des victimes des déchets toxiques, les personnes qui ont fait ces retraits sont connues. Nombreuses autres ont été entendues par la police économique mais curieusement n’ont pas été inquiétées’’, a dénoncé d'entrée Charles Koffi, président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (RENADVIDET-CI). Il était face à la presse ce vendredi 10 juillet au Plateau. M. Koffi qui qualifie le traitement de ces différents dossiers de ‘’politique de deux poids deux mesures’’, a souhaité à travers cette conférence que ‘’le droit soit dit’’ en ce qui concerne les victimes des déchets toxiques. Mieux il a requis que dans le délibéré y afférant, qui sera rendu public le 15 juillet 2015, ‘’la Cour d’appel applique le droit dans toute sa rigueur’’, afin de punir tous ceux qui sont impliqués dans le détournement de l'argent des victimes des déchets toxiques. Par ailleurs, il a rappelé qu’il y a eu deux indemnisations, l’une par l’Etat de Côte d’Ivoire et l’autre à l’initiative du cabinet d’avocats anglais Leigh Day &CO, ‘’et dans ces deux indemnisations, a-t-il déploré, il y a eu des détournements massifs qui ont été faits’’. Son combat, a justifié le conférencier, vise donc à recouvrer ces fonds pour les remettre à leurs véritables bénéficiaires qui sont encore malades des effets de ses substances dangereuses.
Pour mémoire, le 19 août 2006, un navire russe battant pavillon panaméen, le "Probo Koala", a transporté au Port d’Abidjan plus de 528 m3 de produits toxiques qui ont été disséminés - sous forme liquide et donc difficilement récupérables - à divers endroits de la ville. Ces déchets toxiques ont provoqué officiellement la mort d’au moins 17 personnes et intoxiqué plus de 100.000 autres.

Danielle Tagro
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