Daloa - Mme N’guessan Amenan Adrienne, la cinquantaine environ, commerçante, présidente de coopérative et d’association d’entraide, a décroché le 27 mars à Abidjan, le prix de la ‘’Femme entreprenante et dynamique’’ de la région du Haut-Sassandra, décerné par un jury dont le parrain était le président de l’Assemblée ationale (PAN), Soro Guillaume. Présentant son prix, elle a retracé son parcours, fait de hauts et de bas pour le choix qu’elle a fait de se battre continuellement pour asseoir son autonomie financière, mais aussi pour aider ses soeurs à entreprendre des activités génératrices de revenus pour leur propre épanouissement.
Cette femme dont le niveau scolaire se limite au cours moyen (CM) a été faite ambassadrice du leadership et de l’entrepreneuriat féminin pour sa détermination, son sens élevé de l’entrepreneuriat et sa participation aux prises de décisions, son engagement remarqué au sein de la communauté et sa contribution significative à l’émergence de la femme.
Originaire de la région du Gbèkè, précisément de la sous-préfecture de Bodokro, cette dame de 1, 60m, volontaire et ne baissant jamais les bras face aux épreuves de la vie, est un véritable touche-à-tout qui mène bien souvent plusieurs activités à la fois.
S’étant intéressée très tôt au commerce dès sa sortie du cursus scolaire à l’âge de 13 ans, elle commença par la vente d’oranges et de balais dans son village natal puis à Katiola, avant de s’introduire dans la filière du vivrier dans les années 1990 à Bouaké.
Après le vivrier elle s’érige en femme d’affaires et voyage dans la sous-région. Elle effectue à ce titre des déplacements sur le Ghana, le Bénin, le Togo, le Nigéria, pour ramener divers articles et marchandises au profit de ses clients.
Par contre, en 1998, elle perd tous ses biens dans un incendie survenu au grand- marché de Bouaké, puis survient le décès de son mari l’année suivante.
Mais nullement découragée, elle s’installe en 1999 à Daloa et reprend ses mêmes activités. Là encore ses marchandises sont pillées dans le grand marché suite au coup d’Etat survenu la même année.
Elle reprend difficilement ses affaires, mais elle est encore victime d’un autre incendie dans le courant de l’année 2012, à l’issue duquel son magasin de pagnes, de bijoux, de vêtements, de chaussures et de divers autres articles, part en fumée.
Mais toujours tenace, elle se lance après toutes ces péripéties malheureuses dans le commerce de vente de bonbons en gros. En plus de cela, elle crée en 2013 une association d’entraide (Ekan-Ebonou) ou rassemblons-nous, qui regroupe 150 femmes. Au sein de cette association où l’on parle de réconciliation et de cohésion sociale, elle a mis en place une tontine pour aider certains des membres désireux de mener de petits commerces pour se prendre en charge.
En 2014, elle met en place une société coopérative agricole (Coop-CA) de près d’un millier de membres majoritairement des femmes (Yebo-Ekon), signifiant mettons-nous ensemble, qui fait l’achat, la collecte, le stockage, le transport et la commercialisation des produits agricoles.
En sa qualité de présidente du conseil d’administration (PCA), elle a acquis un terrain d’une superficie d’un hectare pour la culture du vivrier, principalement du manioc dans la commune de Daloa et 12 hectares dans le pays rural de Sikaboutou, situé dans la sous-préfecture de Daloa, pour y cultiver du maïs.
Aujourd’hui, elle évoque des difficultés liées au manque de moyens de déplacement et d’un siège approprié devant permettre à la coopérative d’être plus performante.
Au-delà des efforts déjà consentis, qui ont valu certainement à Mme Adrienne N’guessan de remporter le prix de la femme la plus entreprenante et du leadership féminin de la région, la lauréate entend à présent se battre dans le domaine de l’alphabétisation au profit des couches les plus vulnérables, notamment des femmes du milieu rural.
Elle vient de nouer un partenariat avec M. Déhé Robert, président de la Fédération Ivoirienne des opérateurs en alphabétisation (FIOPA), à l’effet de faire la prospection et la promotion de l’alphabétisation dans le Haut-Sassandra.
Portrait réalisé par Bernard Yao Yoboué (AIP) Daloa
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Cette femme dont le niveau scolaire se limite au cours moyen (CM) a été faite ambassadrice du leadership et de l’entrepreneuriat féminin pour sa détermination, son sens élevé de l’entrepreneuriat et sa participation aux prises de décisions, son engagement remarqué au sein de la communauté et sa contribution significative à l’émergence de la femme.
Originaire de la région du Gbèkè, précisément de la sous-préfecture de Bodokro, cette dame de 1, 60m, volontaire et ne baissant jamais les bras face aux épreuves de la vie, est un véritable touche-à-tout qui mène bien souvent plusieurs activités à la fois.
S’étant intéressée très tôt au commerce dès sa sortie du cursus scolaire à l’âge de 13 ans, elle commença par la vente d’oranges et de balais dans son village natal puis à Katiola, avant de s’introduire dans la filière du vivrier dans les années 1990 à Bouaké.
Après le vivrier elle s’érige en femme d’affaires et voyage dans la sous-région. Elle effectue à ce titre des déplacements sur le Ghana, le Bénin, le Togo, le Nigéria, pour ramener divers articles et marchandises au profit de ses clients.
Par contre, en 1998, elle perd tous ses biens dans un incendie survenu au grand- marché de Bouaké, puis survient le décès de son mari l’année suivante.
Mais nullement découragée, elle s’installe en 1999 à Daloa et reprend ses mêmes activités. Là encore ses marchandises sont pillées dans le grand marché suite au coup d’Etat survenu la même année.
Elle reprend difficilement ses affaires, mais elle est encore victime d’un autre incendie dans le courant de l’année 2012, à l’issue duquel son magasin de pagnes, de bijoux, de vêtements, de chaussures et de divers autres articles, part en fumée.
Mais toujours tenace, elle se lance après toutes ces péripéties malheureuses dans le commerce de vente de bonbons en gros. En plus de cela, elle crée en 2013 une association d’entraide (Ekan-Ebonou) ou rassemblons-nous, qui regroupe 150 femmes. Au sein de cette association où l’on parle de réconciliation et de cohésion sociale, elle a mis en place une tontine pour aider certains des membres désireux de mener de petits commerces pour se prendre en charge.
En 2014, elle met en place une société coopérative agricole (Coop-CA) de près d’un millier de membres majoritairement des femmes (Yebo-Ekon), signifiant mettons-nous ensemble, qui fait l’achat, la collecte, le stockage, le transport et la commercialisation des produits agricoles.
En sa qualité de présidente du conseil d’administration (PCA), elle a acquis un terrain d’une superficie d’un hectare pour la culture du vivrier, principalement du manioc dans la commune de Daloa et 12 hectares dans le pays rural de Sikaboutou, situé dans la sous-préfecture de Daloa, pour y cultiver du maïs.
Aujourd’hui, elle évoque des difficultés liées au manque de moyens de déplacement et d’un siège approprié devant permettre à la coopérative d’être plus performante.
Au-delà des efforts déjà consentis, qui ont valu certainement à Mme Adrienne N’guessan de remporter le prix de la femme la plus entreprenante et du leadership féminin de la région, la lauréate entend à présent se battre dans le domaine de l’alphabétisation au profit des couches les plus vulnérables, notamment des femmes du milieu rural.
Elle vient de nouer un partenariat avec M. Déhé Robert, président de la Fédération Ivoirienne des opérateurs en alphabétisation (FIOPA), à l’effet de faire la prospection et la promotion de l’alphabétisation dans le Haut-Sassandra.
Portrait réalisé par Bernard Yao Yoboué (AIP) Daloa
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