Bamako - Plusieurs jihadistes ont été tués par l’armée dans le sud du Mali, limitrophe de la Côte d’Ivoire, et leur principal camp détruit dans une forêt jouxtant la frontière, a affirmé jeudi à l’AFP un officier malien sur le terrain contacté par téléphone.
"Nous venons de détruire le principal camp militaire des jihadistes au Sud, dans la forêt de Sama" située dans la région de Sikasso, à la frontière avec la Côte d’Ivoire, "plusieurs jihadistes ont été tués, d’autres arrêtés", a
déclaré cet officier, qui a requis l’anonymat.
Depuis la semaine dernière, les commandos parachutistes de l’armée,
communément appelés "Bérets rouges", et des soldats habituellement basés dans la région de Sikasso mènent des opérations contre les jihadistes le long de cette frontière, a ajouté cet officier.
Selon une autre source militaire malienne, "des armes, des munitions, des
motos, ainsi que des documents stratégiques" ont été saisis dans le camp. Interrogée sur les "ennemis" rencontrés sur le terrain, cette source a cité le groupe jihadiste Ansar Dine, les adeptes du prédicateur islamiste Amadou Koufa, et la secte dite des "Pieds-nus", présente dans la région, qui milite pour l’application de la charia, contre l’enseignement occidental et les campagnes de vaccination.
Une source humanitaire sur place a précisé que deux militaires maliens
avaient été blessés au cours des opérations. Selon les mêmes sources militaires, ces opérations se poursuivaient jeudi notamment à Fakola, à environ 20 km de la frontière, attaquée le 28 juin par
des jihadistes présumés, qui avaient saccagé des bâtiments administratifs et de sécurité, une incursion revendiquée par Ansar Dine. Des habitants du village ivoirien de Débété, à 30 km de Fakola, joints au téléphone par l’AFP, ont confirmé un ratissage en cours dans la forêt de Sama, et l’arrestation de plusieurs jihadistes.
"Il y a eu des combats dans la forêt de Sama", a également indiqué un habitant de Pôgô, dernier poste frontalier ivoirien. Par ailleurs, les interrogatoires d’une vingtaine de personnes arrêtées le 13 juillet au poste-frontière malien de Zegoua, à bord d’un car en provenance de Côte d’Ivoire et soupçonnées d’appartenir à la mouvance jihadiste, se
poursuivaient, a-t-on appris de sources de sécurité maliennes.
Tous sont "membres de la Daawa, une secte islamiste" d’obédience
pakistanaise, également connue sous le nom de Tabligh, a précisé une de ces sources. Parmi eux, figurent deux ressortissants français, ainsi que trois binationaux franco-maliens, a affirmé une autre source proche de l’enquête, mais l’ambassade de France à Bamako, sollicitée par l’AFP, n’a fait aucun commentaire. Outre ces cinq personnes, 13 Mauritaniens et deux Maliens ont été arrêtés pour "les besoins de l’enquête", a indiqué une autre source de sécurité.
Une source diplomatique mauritanienne contactée par l’AFP à Nouakchott a confirmé l’arrestation de "certains Mauritaniens affiliés à la Daawa", parmi un groupe de plusieurs nationalités.
"L’ambassade a été informée par les autorités maliennes de l’arrestation de ces personnes dans le cadre d’une opération sécuritaire", a ajouté cette
source, assurant que "la secte Daawa est connue pour son caractère pacifique". Longtemps concentrées dans le Nord du Mali, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre, puis à partir de juin dans le sud, près des frontières ivoirienne et burkinabè.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda, dont Ansar Dine, après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont
ensuite évincée.
Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de
cette vaste région à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de
la France, d’une intervention militaire internationale, des zones entières
échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces
étrangères.
sd-str-hos/sst/cs/fal
"Nous venons de détruire le principal camp militaire des jihadistes au Sud, dans la forêt de Sama" située dans la région de Sikasso, à la frontière avec la Côte d’Ivoire, "plusieurs jihadistes ont été tués, d’autres arrêtés", a
déclaré cet officier, qui a requis l’anonymat.
Depuis la semaine dernière, les commandos parachutistes de l’armée,
communément appelés "Bérets rouges", et des soldats habituellement basés dans la région de Sikasso mènent des opérations contre les jihadistes le long de cette frontière, a ajouté cet officier.
Selon une autre source militaire malienne, "des armes, des munitions, des
motos, ainsi que des documents stratégiques" ont été saisis dans le camp. Interrogée sur les "ennemis" rencontrés sur le terrain, cette source a cité le groupe jihadiste Ansar Dine, les adeptes du prédicateur islamiste Amadou Koufa, et la secte dite des "Pieds-nus", présente dans la région, qui milite pour l’application de la charia, contre l’enseignement occidental et les campagnes de vaccination.
Une source humanitaire sur place a précisé que deux militaires maliens
avaient été blessés au cours des opérations. Selon les mêmes sources militaires, ces opérations se poursuivaient jeudi notamment à Fakola, à environ 20 km de la frontière, attaquée le 28 juin par
des jihadistes présumés, qui avaient saccagé des bâtiments administratifs et de sécurité, une incursion revendiquée par Ansar Dine. Des habitants du village ivoirien de Débété, à 30 km de Fakola, joints au téléphone par l’AFP, ont confirmé un ratissage en cours dans la forêt de Sama, et l’arrestation de plusieurs jihadistes.
"Il y a eu des combats dans la forêt de Sama", a également indiqué un habitant de Pôgô, dernier poste frontalier ivoirien. Par ailleurs, les interrogatoires d’une vingtaine de personnes arrêtées le 13 juillet au poste-frontière malien de Zegoua, à bord d’un car en provenance de Côte d’Ivoire et soupçonnées d’appartenir à la mouvance jihadiste, se
poursuivaient, a-t-on appris de sources de sécurité maliennes.
Tous sont "membres de la Daawa, une secte islamiste" d’obédience
pakistanaise, également connue sous le nom de Tabligh, a précisé une de ces sources. Parmi eux, figurent deux ressortissants français, ainsi que trois binationaux franco-maliens, a affirmé une autre source proche de l’enquête, mais l’ambassade de France à Bamako, sollicitée par l’AFP, n’a fait aucun commentaire. Outre ces cinq personnes, 13 Mauritaniens et deux Maliens ont été arrêtés pour "les besoins de l’enquête", a indiqué une autre source de sécurité.
Une source diplomatique mauritanienne contactée par l’AFP à Nouakchott a confirmé l’arrestation de "certains Mauritaniens affiliés à la Daawa", parmi un groupe de plusieurs nationalités.
"L’ambassade a été informée par les autorités maliennes de l’arrestation de ces personnes dans le cadre d’une opération sécuritaire", a ajouté cette
source, assurant que "la secte Daawa est connue pour son caractère pacifique". Longtemps concentrées dans le Nord du Mali, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre, puis à partir de juin dans le sud, près des frontières ivoirienne et burkinabè.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda, dont Ansar Dine, après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont
ensuite évincée.
Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de
cette vaste région à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de
la France, d’une intervention militaire internationale, des zones entières
échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces
étrangères.
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