C’était une idée. Puis, c’est devenu un projet. Aujourd’hui, elle est en train de prendre forme pour devenir une réalité. Dans trois ans, la ville historique deviendra une cité touristique hyper attractive, avec des infrastructures innovantes. Jeudi dernier, au Centre de culture Jean-Baptiste Mockey de Grand-Bassam, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan a réceptionné officiellement les résultats des études sur la ville de historique de Grand-Bassam, inscrite depuis juin 2012 à Saint-Pétersbourg (en Russie) sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Lesquelles ont été faites par le cabinet DSY Architectes et devraient donner suite à un lifting de cette cité. « Les résultats de ces études devront nous permettre de faire un état des lieux des sites précis. Ce projet prend en compte la réhabilitation et la restauration des bâtiments de Grand-Bassam », a indiqué le Premier ministre Daniel Kablan Duncan. S’agissant du coût des travaux qui s’élèveront à 60 milliards de FCFA, selon le cabinet DSY Architectes, le chef du gouvernement ivoirien a rassuré que « ce n’est pas la mer à boire ». Pour la mobilisation financière, il a dit compter sur l’engagement de l’Etat, bien entendu, mais aussi sur l’appui des partenaires techniques et financiers. Peu avant, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman avait souligné que « le plus dur commence». « Nous avons trois ans pour montrer notre capacité à mettre en œuvre le plan de réhabilitation et restauration. Il s’agit de mobiliser les 60 milliards en trois ans. Nous allons envoyer nos artistes en mission pour mobiliser les fonds », a fait savoir le ministre Bandaman, ajoutant que le modèle qu’il vise est Venise, la ville italienne. De retour de Bonn, en Allemagne où il a pris part à la 39ème session du Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco, le maire de Grand-Bassam, Georges Ezaley a révélé que l’Unesco recommande, pour décembre 2016, de fournir un rapport actualisé sur plusieurs points, entre autres la restauration du Palais de justice ; le renforcement des capacités techniques et administratives ainsi que des ressources financières de la Maison du Patrimoine ; la sauvegarde et la protection de l’érosion côtière par l’ouverture définitive de l’embouchure ; la prise en compte des questions d’assainissement, de gestion de déchets et de réseaux viaires ; l’association de la conservation urbaine et du développement urbain de GrandBassam en s’appuyant sur l’approche centrée sur le paysage urbain historique (VUE). « Cette étude, d’une importance capitale, nous sera bien utile dans la gestion intégrée de la commune et également dans la présentation de notre site historique », a indiqué le maire Ezaley, estimant que ce rapport doit être soumis, en plus des compétences nationales, aux différents partenaires à savoir le BNETD, le PRICI, l’ONAD, l’INIE, l’ANASUR. Enfin, M. Ezaley a rappelé que Grand-Bassam fut la 1ère capitale en 1893, la 1ère commune en 1914, la 1ère ville patrimoine de l’Unesco en 2012 et sera la future 1ère ville numé- rique avec le VITIB en construction. « Le prochain défi étant d’être la première ville émergente de Côte d’Ivoire », a conclu le maire Ezaley. Avec cette restauration, la ville historique de GrandBassam sera dotée de plusieurs infrastructures importantes, dont des hôtels, et un quartier high tech.
Y. SANGARÉ
Y. SANGARÉ